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co1 1 prediction de la reponse au traitement par ect pour la depression en utilisant des motifs spatiaux pour estimation discriminante auteurs belge j 1 2 mulders p 2 3 llera a 2 3 scantamburlo g 1 tendolkar i 2 3 van eijndhoven p 2 3 etablissement 1 chu de liege universite de liege liege belgique 2 radboud university nijmegen pays bas 3 donders institute nijmegen pays bas presentateur belge jean baptiste |
CO1-1 - Prédiction de la réponse au traitement par ECT pour la dépression en utilisant des motifs spatiaux pour estimation discriminante
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : BELGE J. (1,2), MULDERS P. (2,3), LLERA A. (2,3), SCANTAMBURLO G. (1), TENDOLKAR I. (2,3), VAN EIJNDHOVEN P. (2,3)
Présentateur : BELGE Jean-Baptiste
Etablissement : (1) CHU de Liège/Université de Liège, Liège, BELGIQUE; (2) Radboud University, Nijmegen, PAYS-BAS; (3) Donders institute, Nijmegen, PAYS-BAS
Introduction : L'électroconvulsivothérapie (ECT) constitue un traitement extrêmement efficace pour la dépression sévère, bien que les réponses individuelles varient considérablement, soulignant ainsi l'importance de développer des biomarqueurs permettant de prédire les résultats thérapeutiques. Des études récentes utilisant l'imagerie par résonance magnétique (IRM) ont montré une précision prédictive notable, susceptible d'influencer la prise de décision clinique. Cependant, ces études s'appuient fréquemment sur des échantillons de taille réduite et sur des approches univariées ou basées sur des régions d'intérêt spécifiques, limitant ainsi à la fois l'interprétabilité et la généralisabilité des résultats.
Méthodes : Nous avons exploité l'échantillon d'IRM fonctionnelle (IRMf) le plus vaste à ce jour (n=260), fourni par le consortium Global MRI ECT (GEMRIC), afin d'identifier les motifs de connectivité fonctionnelle au repos (rsFC) prédictifs de la réponse à l'ECT. Nous avons utilisé l'algorithme de machine learning récemment développé, Spatial Patterns for Discriminative Estimation (SPADE) (Motifs spatiaux pour estimation discriminante), qui offre une représentation de la connectivité à faible dimension et facilement interprétable, pour distinguer les patients répondeurs à l'ECT (n=176) des non-répondeurs (n=84).
Résultats : Notre modèle a atteint une précision maximale de discrimination de 62,31 %, nettement supérieure à une performance due au hasard (Z = -32,20, p = 0,0013), en se basant sur deux paires de filtres spatiaux. La cartographie spatiale a mis en évidence des motifs de connectivité fonctionnelle significatifs impliquant des régions centrales du réseau du mode par défaut (cortex précunéen bilatéral, cortex temporal, cortex préfrontal médial, lobule pariétal inférieur, pôle frontal gauche et cortex préfrontal ventral gauche) et du réseau exécutif cognitif (cortex préfrontal dorsal bilatéral). Une anticorrélation entre ces régions centrales et l'insula bilatérale, une partie du réseau de saillance (SN), le cortex auditif droit (cortex temporal supérieur), ainsi que le cortex visuel bilatéral (cortex extrastrié), a contribué de manière significative à la discrimination entre répondeurs et non-répondeurs.
Conclusion : En recourant à une nouvelle technique de machine learning, cette étude, s'appuyant sur le plus grand ensemble de données IRMf-ECT disponible à ce jour, identifie des régions discriminantes clés permettant de distinguer les répondeurs et non-répondeurs à l'ECT dès la ligne de base. Ces régions comprennent des zones centrales du DMN et du CEN, avec une anticorrélation cruciale observée avec l'insula bilatérale, le cortex auditif droit et le cortex visuel bilatéral.
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co1 2 les patrons d activation communs et distincts aux troubles mentaux graves auteurs boisvert m 1 2 dugre j 3 potvin s 1 2 etablissement 1 universite de montreal montreal canada 2 centre de recherche de l institut universitaire en sante mentale de montreal montreal canada 3 universite de birmingham birmingham royaume uni presentateur boisvert melanie |
CO1-2 - Les patrons d'activation communs et distincts aux troubles mentaux graves
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : BOISVERT M. (1,2), DUGRÉ J. (3), POTVIN S. (1,2)
Présentateur : BOISVERT Melanie
Etablissement : (1) Université de Montréal, Montréal, CANADA; (2) Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal, Montréal, CANADA; (3) Université de Birmingham, Birmingham, ROYAUME-UNI
Introduction : Des études suggèrent que les troubles mentaux graves, tels que la schizophrénie, le trouble dépressif majeur et les troubles bipolaires, sont associés à des altérations communes de l'activité cérébrale, bien qu'avec un niveau d'altération graduel. Cependant, les divergences entre les résultats des études résultent probablement de la petite taille des échantillons et de l'utilisation de différentes tâches d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Pour répondre à ces questions, une approche méta-analytique guidée par les données et conçue pour identifier des modèles homogènes de co-activité cérébrale à travers les tâches a été menée pour mieux caractériser les altérations communes et distinctes entre ces troubles. Méthodes : Une analyse de regroupement hiérarchique a été réalisée pour identifier les groupes d'études présentant des résultats de neuroimagerie similaires, indépendamment du type de tâche et du diagnostic psychiatrique. Une méta-analyse traditionnelle (Activation Likelihood Estimation) a ensuite été réalisée au sein de chacun de ces groupes d'études afin d'extraire leurs cartes d'activations aberrantes. Résultats : Au total, 762 contrastes d'études d'IRMf ont été ciblés, comprenant 13 991 patients présentant un trouble mental grave. L'analyse de regroupement hiérarchique a permis d'identifier cinq groupes d'études (regroupements méta-analytiques ; MAG) caractérisés par des schémas d'activation aberrants distincts à travers les troubles mentaux graves : 1) traitement des émotions ; 2) traitement cognitif ; 3) processus moteurs, 4) traitement de la récompense et 5) traitement visuel. Alors que MAG1 était le plus communément altéré, MAG2 était plus altéré dans la schizophrénie, tandis que MAG3 et MAG5 n'ont révélé aucune différence entre les troubles. Le MAG4 a montré les différences les plus robustes entre les diagnostics, en particulier dans le striatum, le cortex cingulaire postérieur et le cortex préfrontal ventromédian. Conclusions : Les troubles mentaux graves se caractérisent principalement par des déficits communs dans les réseaux cérébraux, bien que des différences entre les troubles soient également présentes. Cette étude souligne l'importance d'étudier les troubles mentaux graves simultanément plutôt qu'indépendamment les uns des autres.
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co1 3 impact des therapeutiques medicamenteuses sur lelectroconvulsivotherapie elaboration dun guide pratique auteurs calligaris t 1 le bihan p 1 parneix sediey l 1 egron a 1 dupiot biasolo c 1 etablissement 1 ch de cadillac cadillac france presentateur calligaris theodora |
CO1-3 - Impact des thérapeutiques médicamenteuses sur l’électroconvulsivothérapie : élaboration d’un guide pratique
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : CALLIGARIS T. (1), LE BIHAN P. (1), PARNEIX-SEDIEY L. (1), EGRON A. (1), DUPIOT-BIASOLO C. (1)
Présentateur : CALLIGARIS Théodora
Etablissement : (1) CH de Cadillac, Cadillac, FRANCE
L’électroconvulsivothérapie (ECT) consiste à provoquer une crise convulsive généralisée par administration transcrânienne d’un courant électrique, sous anesthésie générale. Certains traitements médicamenteux peuvent diminuer l’efficacité de l’ECT, impacter son déroulement et provoquer des effets indésirables. Cependant, peu de préconisations existent dans la littérature concernant la conduite à tenir. Les pratiques varient selon les psychiatres. Comment optimiser l’efficacité de l’ECT en prenant en compte les traitements médicamenteux concomitants ? La période de l’étude s’étend de janvier 2022 à février 2024. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive monocentrique au Centre hospitalier de Cadillac. Dans un premier temps, les pratiques médicamenteuses et les modalités d’administration sont analysées pour chaque patient lors de la première séance d’ECT relevée sur la période. Dans un deuxième temps, les réévaluations de traitement pré/post ECT sont relevées sur l’ensemble des séances reçues. Les données recueillies sont comparées aux préconisations retrouvées dans la littérature. Sur la période considérée, 46 patients sont inclus dans l’étude. Les services de soins les plus représentés sont l’Unité pour Malades Difficiles et la gérontopsychiatrie. Les principales pathologies retrouvées sont l’état dépressif caractérisé et la schizophrénie. Les préconisations sont respectées dans 70% des cas. Les principales non-conformités concernent : la non-adaptation des prises de lithium la veille des séances et l’absence de précisions sur les modalités d’administration pour les antihypertenseurs, la metformine, l’héparine. Une réévaluation du traitement pré-ECT a été établie pour 6 patients et concerne le lithium (33%), les anticonvulsivants (32%), les antidépresseurs (32%) et les benzodiazépines (BZD) (16%). Une réévaluation du traitement post-ECT a été réalisée pour 7 patients et concerne les anticonvulsivants (41%), les BZD (41%), un antipsychotique (8%) et un anti-hypertenseur (8%). Dans le but d’optimiser l’efficacité du soin par ECT et d’harmoniser les pratiques, les résultats de l’étude seront communiqués à l’ensemble des équipes soignantes. Nous proposons de mettre en place un guide d’aide à la prescription médicamenteuse, qui regroupe par classe pharmacologique, les potentiels impacts des médicaments sur l’ECT et des propositions de conduite à tenir concernant l’adaptation des thérapeutiques. Par la suite, un nouvel état des lieux sera réalisé pour évaluer l’amélioration des pratiques professionnelles.
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co1 4 linteret de la smtr a hf et de litbs dans le trouble d usage de cocaine auteurs el mghari m 1 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 hopital ibn al hassan de fes fes maroc presentateur el mghari meryem |
CO1-4 - L’intérêt de la SMTr à HF et de l’iTBS dans le trouble d'usage de cocaïne
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : EL MGHARI M. (1), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : EL MGHARI Meryem
Etablissement : (1) Hopital IBN AL HASSAN de FES, Fes, MAROC
Introduction :
Le trouble d’usage de cocaïne (CUD) est une problématique croissante au Maroc en raison de sa fréquence, sévérité, et taux élevé de rechutes. Aucun traitement pharmacologique n’est actuellement approuvé pour le CUD, soulignant la nécessité de développer de nouvelles approches thérapeutiques. La stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMTr) est une stratégie prometteuse pour réduire le besoin impérieux de cocaïne.
Méthodologie :
Cette étude prospective, menée sur 12 mois au service d’addictologie du CHU Hassan II de Fès, a inclus 16 patients âgés de 18 à 50 ans, diagnostiqués CUD selon le DSM V. Les patients, randomisés en deux groupes, ont reçu soit la SMTr à haute fréquence (HF), soit l’iTBS, en plus des traitements pharmacologiques habituels. Le craving a été évalué à l’aide d’une échelle visuelle analogique (EVA) avant et après chaque session, ainsi que via le Cocaïne Craving Questionnaire (CCQ-Brief). Les échelles BDI (Beck Depression Inventory) et HARS (Hamilton Anxiety Rating Scale) ont évalué les troubles anxio-dépressifs au début et à la fin des stimulations.
Protocole de traitement
Le groupe iTBS a reçu 600 impulsions par session, avec 20 séances réparties sur 10 jours. Le groupe SMTr HF a reçu 2400 impulsions par session, avec le même nombre de séances. La stimulation ciblait le cortex préfrontal dorsolatéral gauche (DLPFC), repéré par le système EEG 10-20.
Résultats :
Sur les 16 participants, 12 ont complété l’étude. Tous étaient des hommes, majoritairement âgés de 20 à 30 ans, avec 66 % célibataires, et 83 % ayant une profession stable. 50% des patients ont commencé la consommation de la cocaïne entre l’âge de 18 et 25 ans, avec une durée de dépendance de plus de 10 ans chez 5 patients. La plupart consommaient quotidiennement de la cocaïne par inhalation avec une quantité journalière de 1 à 4g chez 58% des patients.
Les résultats du CCQ montrent une réduction significative du craving, passant d’une moyenne de 30 à J0 à 16 à un mois (p=0,006). Les scores BDI et HARS ont également diminué significativement (p=0,031 et p=0,036). L’EVA a montré une réduction significative du craving après chaque séance. Les moyennes de l’EVA réalisée avant et après chaque séance de stimulation sont comparées dans le tableau 1.
Conclusion :
Nos résultats préliminaires suggèrent que la SMTr et l’iTBS sont efficaces pour réduire le craving et maintenir l’abstinence à court terme chez les patients atteints de CUD. Ces données renforcent l’idée que la SMTr peut être un nouvel outil prometteur dans le traitement de la dépendance à la cocaïne.
 Comparaison de deux moyennes d'EVA avant et après chaque séance
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co1 5 place de la neurostimulation non invasive dans le tad h auteurs sentissi o 1 2 milano b 1 natale a 1 etablissement 1 hug hopitaux universitaires de geneve geneve suisse 2 unige geneve suisse presentateur sentissi othman |
CO1-5 - Place de la neurostimulation non invasive dans le TAD/H
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : SENTISSI O. (1,2), MILANO B. (1), NATALE A. (1)
Présentateur : SENTISSI Othman
Etablissement : (1) HUG (Hôpitaux universitaires de Genève), Genève, SUISSE; (2) Unige, Genève, SUISSE
Introduction : Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TAD/H) adulte peut se présenter sous plusieurs formes qui peuvent se combiner : des déficits d’attention, de l’hyperactivité-impulsivité ou mixte. Ces symptômes sont souvent associés à des difficultés au niveau des fonctions exécutives : syndromes dysexécutif (modulation des émotions, mémoire de travail, inhibition, focus, activation, organisation, vitesse d’exécution…).
Les techniques de neurostimulation non invasives, électrique ou magnétique (stimulation magnétique transcrânienne répétée (SMT), Stimulation transcrânienne à courant direct (tDCS)) ont pour objectif de moduler l'activité cérébrale en stimulant ou en excitant certaines zones du cerveau impliquées dans les processus de l’attention, la planification et de la régulation émotionnelle.
Méthode : Dans le cadre de la mise en place d’un protocole de recherche dans le service de psychiatrie des HUG sur les indications de la neurostimulation dans le TAD/H enfant et adulte, nous avons effectué une revue de la littérature non exhaustive des bases de données d’EMBASE, MEDLINE, PsycINFO et Web of sciences avec les mots clés en anglais : ADH/D, Neurostimulation, rTMS, Attention, Emotions, exécutive functions. Nous avons retrouvé 12 études randomisées et contrôlées sur l’action de la TDCS pour les TADH et 12 études contrôlées et non contrôlées évaluant l’action de la neurostimulation (TMS et TDCS) sur les troubles attentionnels.
Résultats : Des études récentes sur l’efficacité, bien que préliminaires, rapportent une amélioration des symptômes d’attention, d’hyperactivité et d’impulsivité chez les patients qui ne répondent pas bien aux traitements médicamenteux.
Conclusion : Ces techniques peuvent être considérés sont des approches émergentes pour traiter le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité et offrent une option non pharmacologique, intéressante et bien tolérée. Néanmoins les preuves sont encore limitées et nécessitent des études supplémentaires pour valider ces résultats, déterminer les régions à cibler, les durées et paramètres de stimulation.
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co1 6 marqueurs objectifs du sommeil dans la depression unipolaire et bipolaire auteurs leseur j 1 maruani j 1 palagini l 2 lejoyeux m 1 geoffroy p 1 etablissement 1 hopital bichat claude bernard paris france 2 department of clinical experimental medicine psychiatric unit university of pisa pise italie presentateur geoffroy pierre alexis |
CO1-6 - Marqueurs objectifs du sommeil dans la dépression unipolaire et bipolaire
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : LESEUR J. (1), MARUANI J. (1), PALAGINI L. (2), LEJOYEUX M. (1), GEOFFROY P. (1)
Présentateur : GEOFFROY Pierre-Alexis
Etablissement : (1) hopital Bichât Claude Bernard , Paris, FRANCE; (2) Department of Clinical Experimental Medicine, Psychiatric Unit, University of Pisa, Pise , ITALIE
Introduction:
Actuellement, la distinction entre les épisodes dépressifs majeurs unipolaires et bipolaires constitue un défi majeur en psychiatrie. De nombreuses recherches ont été consacrées à l'identification de biomarqueurs permettant de différencier ces deux troubles, essentiellement à des fins thérapeutiques et pronostiques.
Parmi les biomarqueurs d'intérêt, ceux liés au sommeil et aux rythmes circadiens semblent prometteurs et pourraient potentiellement aider à cette distinction. Quelques études ont effectivement évalué ces marqueurs de manière objective; cependant il existe souvent un manque de puissance, ou les résultats restent hétérogènes.
Méthode:
Nous avons réalisé une revue systématique et une méta-analyse des études publiées comparant les troubles du sommeil entre la dépression unipolaire et la dépression bipolaire en utilisant les bases de données PubMed, Cochrane Library et Web of Science. L'actigraphie, la polysomnographie et l'EEG nocturne ont été pris en compte dans notre analyse. L'analyse qualitative a retenu 11 études originales, incluant 666 participants (355 patients diagnostiqués avec une dépression bipolaire et 311 avec une dépression unipolaire) et 8 études ont été incluses dans la méta-analyse.
Résultats:
La dépression unipolaire était associée à un temps de sommeil total réduit (SMD -0,3539, [ IC : -0,5486 à -0,1592]; p < 0,001 ; MD : -27,9592 ; I2 = 0%) et à une moins bonne efficacité du sommeil ( SMD -0,3105, [95% CI : -0,5207 à -0,1003] ; p = 0,004 ; MD : -0,3105 ; I2 = 0%) que les patients diagnostiqués avec une dépression bipolaire. Aucune différence significative n'a été retrouvée entre les deux groupes en ce qui concerne la latence d'endormissement, la latence de sommeil paradoxal ou le pourcentage de sommeil paradoxal au cours de la nuit. De plus, il n'y a pas eu de différences significatives pour les modérateurs tels que l'âge et la sévérité de la dépression.
Conclusion:
En résumé, lorsque l'on examine les marqueurs objectifs du sommeil par polysomnographie ou actigraphie pour distinguer les deux troubles, il apparaît que le trouble dépressif unipolaire est associé à une réduction du temps de sommeil total et à une moins bonne efficacité du sommeil comparé au trouble dépressif bipolaire.
Ces résultats pourraient jouer un rôle clé dans l'identification des troubles dépressifs unipolaires et bipolaires à partir de marqueurs objectifs du sommeil, et dans l'élaboration d'approches thérapeutiques adaptées et efficaces.
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co1 7 modelisation transdiagnostique des symptomes neuro developpementaux par biometrie multimodale auteurs guigou y 1 marchand t 1 2 chebli m 1 pisella l 1 staccini p 3 4 douet vannucci v 1 3 etablissement 1 o kidia gardanne france 2 bioelectronic lab ecole des mines de saint etienne gardanne france 3 upr risk epidemiology territory informatics education and health upr retines universite cote dazur nice france 4 medical information department alpes maritimes hospitals group ght 06 nice france presentateur pisella lucie isoline |
CO1-7 - Modélisation transdiagnostique des symptômes neuro-développementaux par biométrie multimodale
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
Auteurs : GUIGOU Y. (1), MARCHAND T. (1,2), CHEBLI M. (1), PISELLA L. (1), STACCINI P. (3,4), DOUET VANNUCCI V. (1,3)
Présentateur : PISELLA Lucie Isoline
Etablissement : (1) O-Kidia, Gardanne, FRANCE; (2) Bioelectronic Lab, Ecole des Mines de Saint-Étienne, Gardanne, FRANCE; (3) UPR Risk Epidemiology Territory INformatics Education and Health (UPR RETINES), Université Côte d’Azur, Nice, FRANCE; (4) Medical Information Department, Alpes-Maritimes Hospitals Group (GHT 06), Nice, FRANCE
Introduction- Le trouble déficitaire de l'attention avec/sans hyperactivité (TDAH) touche 5,9 % des jeunes avec des répercussions sur leur santé et quotidien. Le TDAH est souvent associé à d'autres diagnostics somatiques ou psychiatriques rendant difficile la distinction de chaque trouble dans la pratique réelle. L’errance diagnostique et la prise en charge sont ainsi entravées par la complexité clinique mais également par un contexte médico-social où les ressources sont de plus en plus limitées. L’évaluation diagnostique est donc un processus chronophage et coûteux qui se transforme en une urgence de santé publique.
Avec la science computationnelle, la modélisation permet aujourd’hui une approche trans-diagnostique en réseau de symptômes des troubles du neurodéveloppement (TND) comme le TDAH.
De plus, des changements biométriques, comme les anomalies visuelles ou la trajectoire digitale, ont été rapportés comme classificateurs de TND. Cependant, peu de ces biométriques sont identifiés comme biomarqueurs de symptômes du TDAH dans la pratique clinique réelle.
L'étude EPIDIA4Kids a pour objectif de créer une base normative de mesures biométriques à haute valeur clinique, qui permettra d’appréhender le neurodéveloppement chez des enfants âgés de 7 à 12 ans.
Méthode- EPIDIA4Kids est une étude observationnelle multicentrique non contrôlée approuvée par le CPP Sud-Est II (n°2022-A00766-37, CNIL n° 924252) et enregistrée sur ClinicalTrials.gov (NCT05577533). L'étude repose sur l’épidémiologie numérique chez des enfants âgés de 7 à 12 ans. Les biométriques (suivi des yeux, doigts et émotions) ont été collectées sur une cohorte de 24 enfants avec une tablette non modifiée affichant des tâches gamifiées, puis extraites par des modèles d’apprentissage automatique. Ces biométriques sont évaluées pour leurs capacités prédictives (MAE) de dimensions relatives au TDAH et ses comorbidités, grâce à des analyses uni- et multimodales.
Résultats- L'âge et le sexe ont peu d’effet sur les biométriques. Ces dernières sont prédicteurs de la mémoire de travail (p<0,0001) et de la vitesse de traitement (p<0,0001), et dans une moindre mesure des compétences visuospatiales (p=0,003), de l'inattention (p=0,04) ou de la réussite (p=0,04), élicitées par les propriétés de chaque tâche gamifiée. Les résultats suggèrent que la biométrie multimodale est nécessaire pour saisir les mesures multidimensionnelles liées au TDAH chez les jeunes, bien que certaines performances du modèle de biométrie multimodale puissent être inférieures (-1% à -13%) à celles obtenues à partir des modèles de biométrie unimodale.
Conclusion - L’approche multimodale, combinant mesures biométriques et approches transdiagnostiques, offre une alternative pour obtenir une image clinique plus dynamique des patients, notamment TDA/H. Les données et la modélisation multimodales permettront de développer de nouvelles perspectives informatives sur les mécanismes psychopathologiques et trajectoires de ces troubles.
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co1 8 existe t il un phenotype neurodeveloppemental des troubles bipolaires auteurs lefrere a 1 belzeaux r 2 etablissement 1 chu sainte marguerite ap hm marseille 5eme france 2 chu montpellier montpellier france presentateur lefrere antoine |
CO1-8 - Existe t il un phénotype neurodéveloppemental des troubles bipolaires
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : LEFRERE A. (1), BELZEAUX R. (2)
Présentateur : LEFRERE Antoine
Etablissement : (1) CHU sainte Marguerite, AP-HM, Marseille 5Eme, FRANCE; (2) CHU Montpellier, Montpellier, FRANCE
Introduction
Compte tenu de l’hétérogénéité phénotypique du trouble bipolaire, il semble indispensable de proposer de nouvelles méthodologies permettant d’améliorer la stratification de cette pathologie pour décrire des groupes homogènes de patients. La littérature disponible aujourd’hui met en évidence une convergence d’arguments en faveur d’anomalies neurodéveloppementale chez certains patients présentant un trouble bipolaire. Néanmoins, il n’existe pas à ce jour de consensus pour définir les caractéristiques les plus robustes du phénotype neurodéveloppemental du trouble bipolaire.
Materiel et méthode
Dans cette étude observationnelle multicentrique, nous avons recueilli les données de 4421 patients bipolaires issues de la base de données FACE-BD. Nous avons ensuite divisé cette base en un échantillon apprentissage et un échantillon test.
À partir de 14 variables neurodéveloppementales, nous avons effectué une analyse factorielle dans l'échantillon apprentissage puis une analyse de clustering dans l'échantillon apprentissage et test pour extraire les variables les plus robustes. A partir de ces critères nous avons quantifier une charge neurodéveloppementale que nous avons corrélé à des données pronostiques et à des scores de risque polygénique de plusieurs troubles neurodéveloppementaux. Enfin, en utilisant les données de trois cohortes indépendantes respectivement de 101 patients, 274 et 89 patients, nous avons également tester par des modèles univariés et multivariés l’association entre la charge neurodéveloppementale aux signes neurologiques mineurs et à la réponse au lithium (Figure 1).
Résulats
L’analyse factorielle nous a permis d’identifier 6 critères du phénotype neurodéveloppemental (Table 1) réparti en 3 clusters identiques dans l'échantillon appentissage et test . A partir de ce phénotype nous avons estimer un score de charge neurodéveloppementale chez tous les patients (Figure 2) et montré qu’elle était corrélée à des facteurs de mauvais pronostic (table 2), à une majoration de signes neurologiques mineurs (table 3), aux scores de risque polygénique du TDAH, et à une moins bonne réponse au lithium (Table 3)
Conclusion
Ces résultats permettent de définir et de valider le phénotype neurodéveloppemental dans le trouble bipolaire, offrant ainsi un outil de stratification basé sur une hypothèse physiopathologique robuste et facilement utilisable en routine clinique ou en recherche.
 Figure 1: Design de l'étude
Table 1 : Analyse factorielle des 14 variables neurodéveloppementales. Seules les variables avec des coefficients >0,2 ont été retenues.
 Figure 2 : Dendogram et distribution de la charge neurodéveloppementale
Table 2 : Association entre le score de charge neurodéveloppemental et les facteurs pronostiques du trouble bipolaire
Table 3: Association entre le score de charge neurodéveloppemental et la réponse au lithium |
co2 1 prediction des troubles psychiatriques post covid auteurs gasnier m 1 etablissement 1 aphp le kremlin bicetre 94 france presentateur gasnier matthieu |
CO2-1 - Prédiction des troubles psychiatriques post COVID
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : GASNIER M. (1)
Présentateur : GASNIER Matthieu
Etablissement : (1) APHP, Le Kremlin-Bicêtre (94), FRANCE
Introduction : Les troubles psychiatriques sont fréquents après un épisode de COVID-19, comme après d'autres épisodes infectieux. En étudiant une population de patients hospitalisés pour COVID-19, nous avons développé la recherché les facteurs prédictifs des troubles psychiatriques post-COVID au sein d’un ensemble de marqueurs de sévérité de l’infection COVID-19 aigüe.
Méthodes
Nous avons étudié la cohorte EDS-PSYPOSTCOVID de l’Entrepôt de Données de Santé de l’AP-HP comportant les dossiers électroniques de 34489 patients hospitalisés pour COVID-19. Au sein de cette cohorte, 13 marqueurs cliniques et biologiques de sévérité on été évalués de maniere indépendantes comme facteurs prédictifs des troubles psychiatriques post-COVID. Nous avons dans un second temps construit un score permettant de prédire la survenue de ces troubles.
Résultats
Parmi les marqueurs de sévérité du COVID-19, la durée d’hospitalisation (HR=1.72, IC95%[1.59–1.86]), la présence d’un état confusionnel (delirium) (HR=1.49, IC95%[1.28–1.74]) et d’une monocytose (HR=1.14, IC95% [1.06–1.23]) durant la phase aigüe de l’infection sont prédictifs des nouveaux troubles psychiatriques post-COVID. En outre, le score construit à partir de ces trois variables prédit la survenue de nouveaux troubles psychiatriques dans l’année suivant l’infection COVID-19, en particulier chez les femmes de moins de 65 ans (AUC=0.68, IC95%[0.64-0.73]), chez qui son utilisation permet de les détecter avec une probabilité 7 fois plus élevée que le hasard.
Conclusion
Nos résultats permettent d’améliorer la détection des troubles psychiatriques post-COVID. Des nouveaux travaux sont nécessaires pour déterminer la spécificité de ces résultats, les mécanismes physiopathologiques en jeu dans la survenue des troubles psychiatriques post-COVID.
Les résultats de cette étude ont été publiés en septembre 2024 dans la revue Molecular Psychiatry
1 Gasnier M, Pinson P, Beeker N, Truong-Allié C, Becquemont L, Falissard B, et al. Acute COVID-19 severity markers predict post-COVID new-onset psychiatric disorders: A 2-year cohort study of 34,489 patients. Mol Psychiatry. 2024. 16 September 2024. https://doi.org/10.1038/s41380-024-02739-7.
 Hazard ratio (HR) pour la survenue de troubles psychiatriques associés aux 13 marqueurs de sévérité du COVID-19
 Courbes ROC décrivant les capacités du score prédictif des troubles psychiatriques post COVID
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co2 2 la dysphorie de genre au maroc l opinion des psychiatres auteurs boughdadi s 1 hayat r 1 adali i 1 manoudi f 1 etablissement 1 chu mohammed vi marrakech maroc presentateur boughdadi soraya |
CO2-2 - La dysphorie de genre au Maroc : l'opinion des psychiatres
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : BOUGHDADI S. (1), HAYAT R. (1), ADALI I. (1), MANOUDI F. (1)
Présentateur : BOUGHDADI Soraya
Etablissement : (1) CHU Mohammed VI, Marrakech, MAROC
Introduction :
L'identité de genre est aujourd'hui au centre du débat dans de nombreux pays. L'un des sujets les plus discutés concerne la pathologisation des identités transgenres. En effet, la dysphorie de genre est incluse dans la dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux : le DSM-5-TR. Dans un pays musulman comme le Maroc, où la réassignation de genre est illégale, nous nous sommes questionnés sur la position des professionnels en santé mentale.
Méthodes :
Il s'agit d'une enquête transversale, faite au Maroc, du 24 juillet 2024 au 23 août 2024. Notre population a inclu: des professeurs, spécialistes et résidents en psychiatrie ou pédopsychiatrie au Maroc. La taille minimale de l'échantillon a été calculée à l'aide de l'outil en ligne Qualtrics®. Le questionnaire, rédigé en français, comprenait 21 questions réparties en deux catégories. Nous avons testé le formulaire sur 3 résidents pour garantir sa compréhension et sa fonctionnalité. Le questionnaire a été envoyé aux participants via e-mail ou numéro de téléphone. L'analyse statistique a été réalisée sur le logiciel Jamovi® version 2.3.28
Résultats :
Nous avons pu recueillir 61 réponses sur une période d'un mois. Les données démographiques ont montré une prédominance féminine (83,6 %), âgées de 30 à 39 ans (42,6 %), spécialisées en psychiatrie (80,3 %). La majorité des réponses provenaient de Marrakech (45,9 %). Les spécialistes et résidents (90,2 %) représentaient la majorité des répondants, principalement du secteur public (65,5 %). En ce qui concerne les croyances religieuses, 96,7 % des participants se sont identifiés comme musulmans. La partie suivante s'est interessée aux croyances éthiques et idéologiques des participants. 73,8 % des médecins estiment que l'identité de genre est binaire. A la quetion du prénom et/ou pronoms utilisés pour s'adresser aux patients, 54,1 % des participants ont déclaré qu'ils utiliseraient ceux choisis par ce dernier. Un suivi psychiatrique a été jugé nécessaire par 85,2 % des participants, dont 51,5 % pensaient que des consultations régulières seraient nécessaires pendant 1 à 5 ans. 21,3 % des participants inclus ont considéré que la réassignation de genre était éthique, et 31,1 % croient à l'autonomie de choix des patients. Notre échantillon de population pensait que leur approche et leur gestion des patients souffrant de dysphorie de genre étaient influencées par leur milieu socio-culturel et/ou croyances religieuses à des pourcentages respectifs de 65,6 % et 60,7 %.
Conclusions :
Ce travail attire l'attention sur l'ampleur de l'influence des croyances religieuses et de l'éducation sociale sur les idées et les approches des spécialistes en santé mentale vis-à-vis des patients souffrant de dysphorie de genre. Des études portant sur la population concernée sont nécessaires pour évaluer la situation et développer un système de soins adapté aux personnes qui en ont besoin.
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co2 3 les violences sexuelles intra couple des violences singulieres auteurs cailleau v 1 afonso l 1 2 delbreil a 2 davignon g 1 paquette s 3 4 jaafari n 1 2 5 etablissement 1 centre hospitalier henri laborit poitiers france 2 centre hospitalier universitaire poitiers france 3 university of portsmouth portsmouth royaume uni 4 institut de psychiatrie legale philippe pinel montreal canada 5 universite de poitiers poitiers france presentateur cailleau virginie |
CO2-3 - Les violences sexuelles intra-couple : des violences singulières ?
Thème: 13 - Psychiatrie légale
Auteurs : CAILLEAU V. (1), AFONSO L. (1,2), DELBREIL A. (2), DAVIGNON G. (1), PAQUETTE S. (3,4), JAAFARI N. (1,2,5)
Présentateur : CAILLEAU Virginie
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Henri Laborit, Poitiers, FRANCE; (2) Centre Hospitalier Universitaire, Poitiers, FRANCE; (3) University of Portsmouth, Portsmouth, ROYAUME-UNI; (4) Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel, Montréal, CANADA; (5) Université de Poitiers, Poitiers, FRANCE
Introduction :
En France, les viols intra-couples représenteraient 34 % des viols de femmes. Les conséquences sont-elles plus graves pour les victimes lorsque leur agresseur sexuel est un partenaire intime plutôt qu’une connaissance ou un inconnu ? Quelles dynamiques sous-tendent ces violences intra-couples ? Le premier confinement imposé en 2020 a-t-il augmenté leur prévalence ? Quelle prise en charge pour leurs auteurs ?
Cette synthèse a pour objectif de répondre à ces questions en se focalisant sur les travaux portant sur les violences sexuelles commises dans les couples hétérosexuels par des hommes envers leurs compagnes.
Méthode :
Une revue narrative a été menée en interrogeant les bases de données PubMed, ThèséAS et Légifrance en utilisant les mots-clés “viol conjugal”, “marital rape”, “intimate partner sexual violence” et “intimate partner violence COVID-19”. Sur les 69 livres, articles et documents officiels retenus, 40 ont été sélectionnés pour l’analyse narrative. Les données ont également été analysées à travers l’expérience des cliniciens prenant en soins les auteurs de violences sexuelles intra-couples.
Résultats :
Les agressions sexuelles intra-couples sont aussi, voire plus délétères que celles commises par un inconnu ou par une connaissance. Elles entraîneraient des dommages psychologiques plus sévères tels que de la dépression, de l’anxiété, de la colère, de la culpabilité, de la honte, un trouble de stress post-traumatique, une toxicomanie ou des tentatives de suicide. Elles sont également associées à des sentiments d’humiliation et de trahison, une violence physique accrue, un plus grand risque d’infection par une maladie sexuellement transmissible, une re-victimisation et un risque plus élevé de blessures physiques graves ou d’homicides.
Les violences sexuelles intra-couples seraient sous-estimées en raison de variables individuelles, relationnelles, communautaires et sociétales.
Outre les viols et les agressions sexuelles qualifiés, les violences sexuelles intra-couples englobent un vaste éventail de comportements complexes et subtils tels que des tactiques coercitives, du chantage, des menaces implicites ou le contrôle de la reproduction.
Le confinement visant à enrayer la propagation du virus COVID-19 semblerait avoir fait office de « révélateur » – voire « d’aggravateur » – plutôt que de « déclencheur ».
La prise en charge des auteurs de violences intra-couples est complexe, nécessitant la conjonction de plusieurs approches thérapeutiques afin de déconstruire leurs représentations et les amener à prendre conscience de l’intersubjectivité de leur partenaire.
Conclusion :
En raison de la prévalence considérable de ces violences et de leurs conséquences délabrantes pour les victimes, il apparait donc nécessaire d’accroître leur repérage et leur compréhension afin d’améliorer la prise en charge de la dyade auteur-victime et de briser la dynamique relationnelle déviante qui favorise leur perpétuation.
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co2 4 les pratiques suisses concernant lexpertise psychiatrique penale et levaluation du risque de recidive basee sur les donnees probantes auteurs jantzi c 1 2 demessence t 1 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve geneve suisse 2 universite de geneve geneve suisse presentateur jantzi camille |
CO2-4 - Les pratiques suisses concernant l’expertise psychiatrique pénale et l’évaluation du risque de récidive basée sur les données probantes
Thème: 13 - Psychiatrie légale
Auteurs : JANTZI C. (1,2), DEMESSENCE T. (1)
Présentateur : JANTZI Camille
Etablissement : (1) hôpitaux universitaires de Genève, Geneve, SUISSE; (2) université de Genève, Genève, SUISSE
La loi suisse exige que le magistrat (procureur ou juge) ordonne une expertise psychiatrique lorsqu’il existe un doute sur la responsabilité de l’auteur, ou en cas de réévaluation de la mesure thérapeutique ou de sécurité publique ordonnée pénalement. Les mandats d’expertises sont standardisés et comprennent systématiquement l’évaluation du risque de récidive, qu’il s’agisse d’expertise psychiatrique pré ou post-sentencielle. Les rapports d’expertise sont eux aussi standardisés, comprenant une anamnèse détaillée, un status psychiatrique et une discussion répondant aux questions posées par le mandat. L’expertise se réalise à quatre mains afin qu’elle soit toujours un consensus entre experts. Cette discussion est basée sur les données de la littérature scientifique sur le sujet, ainsi que sur la passation d’échelles d’évaluation du risque, puis pondérée selon les caractéristiques particulières du sujet et du passage à l’acte.
De graves faits divers ont eu lieu en Suisse il y a plusieurs années, exerçant un virage sécuritaire dans la société, et influençant la pratique expertale. Les magistrats ont des attentes vis-à-vis des experts en termes de recommandations thérapeutiques et règles de vie afin de réduire le risque de récidive et/ou de protéger la sécurité publique. Les experts de Suisse romande sont sur le point de publier un « guide des bonnes pratiques » concernant la méthodologie expertale, tant au civil qu’au pénal, l’évaluation de la responsabilité pénale basée sur les données de la littérature internationale, l’évaluation du risque de récidive et la préconisation de mesures pénales, basées sur les données probantes lorsqu’il en existe. Il persiste en Europe un grand besoin d’études évaluant l’efficacité sur la récidive des différentes mesures de soins sous contrainte, ambulatoires, institutionnelles ouvertes ou fermées.
Nous vous proposons (en tant que responsables des unités de psychiatrie et pédopsychiatrie légale à Genève, ayant exercé auparavant en France et enseignant à l’université de Lausanne ainsi qu’à la faculté de médecine et de droit de l’université de Genève) de vous présenter la pratique suisse de l’expertise psychiatrique et de l’évaluation du risque de récidive et d’ouvrir un espace d’échange au sujet de cette pratique et de son évolution au cours des 5 dernières années.
Mots-clés : psychiatrie légale, expertise, évaluation du risque de récidive, criminologie, Suisse
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co2 5 prevalence des comorbidites psychiatriques chez les usagers de drogues francais auteurs moulis l 1 2 michel l 3 nagot n 1 2 lacoste j 5 rolland b 4 donnadieu h 2 etablissement 1 unite de recherche clinique et epidemiologique chu montpellier univ montpellier montpellier france 2 pccei univ montpellier inserm efs univ antilles montpellier france 3 cesp inserm umrs 1018 centre pierre nicole univ paris saclay croix rouge francaise paris france 4 service universitaire d addictologie de lyon sual lyon france 5 chu de martinique site p zobda quitman fort de france france presentateur moulis lionel |
CO2-5 - Prévalence des comorbidités psychiatriques chez les usagers de drogues français
Thème: 07 - Addictions
Auteurs : MOULIS L. (1,2), MICHEL L. (3), NAGOT N. (1,2), LACOSTE J. (5), ROLLAND B. (4), DONNADIEU H. (2)
Présentateur : MOULIS Lionel
Etablissement : (1) Unité de Recherche Clinique et Epidémiologique, CHU Montpellier, Univ Montpellier, Montpellier, FRANCE; (2) PCCEI, Univ Montpellier, INSERM, EFS, Univ Antilles, Montpellier, FRANCE; (3) CESP Inserm UMRS 1018, Centre Pierre Nicole, univ Paris Saclay, Croix Rouge Française, Paris, FRANCE; (4) Service Universitaire d'Addictologie de Lyon (SUAL), Lyon, FRANCE; (5) CHU de Martinique Site P-Zobda Quitman, Fort-De-France, FRANCE
Introduction
La co-occurrence de comorbidités psychiatriques chez les individus souffrant de troubles liés à l’usage de substances, communément appelée pathologie duelle, pourrait atteindre 40 à 50 %. Cependant, ces chiffres sont largement basés sur des données provenant d’individus consultant dans les centres de traitement des addictions, fournissant une représentation potentiellement biaisée de la situation. Par conséquent, cette étude visait à réaliser un dépistage communautaire des comorbidités psychiatriques chez les individus qui consomment activement des substances psychoactives, afin d’obtenir une compréhension plus précise de leurs troubles psychiques.
Méthode
Cette étude transversale de prévalence a examiné la santé mentale des utilisateurs actifs de drogues dans plusieurs villes françaises (Paris, Lyon et Marseille). Tous les adultes déclarant utiliser des substances psychoactives (au-delà de l’alcool, tabac et cannabis) étaient éligibles. Le recrutement des participants était effectué via une méthode d’échantillonnage dirigé par les répondants (RDS) permettant d’atteindre des population difficiles d’accès. Cette technique repose sur la sélection initiale de participants, les « graines », qui recrutent ensuite d’autres participants de leur réseau en utilisant des coupons afin d’aboutir à un échantillon représentatif de la population cible. Les participants ont été accueillis, informés, inclus, interrogés et dépistés par des pairs employés pour l’étude. Un processus de dépistage en deux étapes a été utilisé : un questionnaire de dépistage rapide en 9 questions (QST), suivi pour les participants QST-positifs de trois modules du MINI, hétéro-administrés par un professionnel de santé formé.
Résultats
Le QST a été administré à 2 515 personnes. L’âge moyen des participants était de 44 ans et la majorité étaient des hommes (84 %). Leur niveau de précarité était relativement important avec un mode de vie permanent pour à peine la moitié d’entre eux et aucune assurance maladie pour presqu’un tiers. La cocaïne et/ou le crack étaient présents chez la majorité des participants. Entre 51 % et 61 % des participants avaient un questionnaire QST positif selon les villes. Globalement, 16% [14%-18%] participants avaient un épisode dépressif majeur (EDC), 29% [27%-32%] avaient un risque suicidaire présent, et 10% [8%-11%] avaient des troubles psychotiques selon les modules du MINI (Figure 1). 35% [33%-37%] de la population avaient au moins un des trois troubles.
Conclusion
Les résultats de ce dépistage communautaire chez les usagers actifs de drogue montrent une prévalence élevée et préoccupante de troubles psychiatriques parmi cette population, soulignant la nécessité de stratégies de prévention, de traitement et de soutien plus efficaces. En adoptant une approche plus inclusive et plus communautaire, cette étude contribue à une meilleure compréhension de la santé mentale des usagers de drogue habituellement difficiles à atteindre.
 Prévalence des comorbidités psychiatriques selon le MINI, en fonction des villes
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co2 6 role du coping dyadique dans la depression prenatale maternelle auteurs letot j 1 devouche e 1 untas a 1 etablissement 1 institut de psychologie universite paris cite boulogne billancourt france presentateur letot jessica |
CO2-6 - Rôle du coping dyadique dans la dépression prénatale maternelle
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : LETOT J. (1), DEVOUCHE E. (1), UNTAS A. (1)
Présentateur : LETOT Jessica
Etablissement : (1) Institut de psychologie, Université Paris Cité, Boulogne-Billancourt, FRANCE
Introduction : La grossesse est une période de vulnérabilité pour les futurs parents qui sont plus à risque de dépression. Ce risque est d’autant plus important en l’absence de soutien conjugal. Notamment, quelques études s’intéressent aux effets directs du coping dyadique, manière de gérer des situations stressantes dans le couple, sur la dépression. Cependant, ces études trouvent des résultats incohérents et ne prennent pas en compte l’ensemble des facteurs de risque mis en avant dans la dépression prénatale. Le but de cette recherche était d'étudier le rôle direct et médiateur du coping dyadique dans le risque de dépression prénatale.
Méthode : L'échantillon était composé de 1930 femmes interrogées à partir du 4ème mois de grossesse. Le questionnaire comprenait un questionnaire sociodémographique, l’Inventaire de Coping Dyadique et l'Echelle de dépression postnatale d’Edinburgh. Des régressions et une modélisation en équation structurales ont été menées afin de comparer un groupe contrôle, respectivement à un groupe à risque modéré et un groupe à risque sévère de dépression.
Résultats : Les femmes à risque de dépression percevaient recevoir plus de soutien de leur partenaire face au stress que les femmes à faible risque (b=.46, p<.001). De plus, les femmes à risque évaluaient moins positivement la façon dont elle gérait les situations stressantes avec leur partenaire que les femmes à faible risque (b=-.48, p<.001). Un dernier facteur de risque de la dépression était le coping dyadique négatif par le partenaire, c’est-à-dire des réactions de soutien hostiles, ambivalentes ou peu sincères (b=.61, p<.001). Le modèle de la dépression construit incluant les antécédents psychiatriques et gynécologiques, et le coping comme médiateur a de bons indices et explique 16.7% de la variance des symptômes dépressifs (CFI = 1.00, TLI = .99, RMSEA = .010, SRMR = .008). Le coping dyadique a également un rôle de médiateur entre le risque de dépression et les antécédents de diagnostic psychiatrique, les complications de grossesse, et la planification de la grossesse Notamment, lorsque les femmes ont des antécédents de diagnostic psychiatrique, une grossesse non planifiée et des complications de grossesse, elles rapportent davantage de coping dyadique négatif par le partenaire et évaluent de manière moins satisfaisante la façon dont elle gère avec leur conjoint les situations stressantes, ce qui augmente le risque de dépression.
Conclusion : Il semble important de prendre en compte la relation avec le conjoint et la manière dont il soutien sa partenaire pendant la grossesse. Inclure des questions sur le coping dyadique dans les entretiens pendant la grossesse permettrait un repérage précoce de potentielles fragilités ou de ressources sur lesquelles s’appuyer. Il serait également intéressant dans de futures recherches d’investiguer les effets de l’inclusion du partenaire dans la prise en charge, notamment en travaillant sur le coping dyadique.
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co2 7 profils de personnalite d enfants tdah avec ou sans dysregulation emotionnelle auteurs bordes c 1 brisot dubois j 1 picot m 2 aouinti s 2 purper ouakil d 1 etablissement 1 service mpea saint eloi chu de montpellier montpellier france 2 simed chu de montpellier montpellier france presentateur bordes cecile |
CO2-7 - Profils de personnalité d'enfants TDAH avec ou sans dysrégulation émotionnelle
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : BORDES C. (1), BRISOT-DUBOIS J. (1), PICOT M. (2), AOUINTI S. (2), PURPER-OUAKIL D. (1)
Présentateur : BORDES Cécile
Etablissement : (1) Service MPEA Saint Eloi, CHU de Montpellier, Montpellier, FRANCE; (2) SIMED, CHU de Montpellier, Montpellier, FRANCE
Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental reconnu comme le trouble psychiatrique le plus fréquent chez l’enfant en population clinique et constitue un problème de santé publique.
Il s’accompagne fréquemment d’une dimension de dysrégulation émotionnelle (DE) caractérisé par des difficultés à contrôler les réponses émotionnelles (Van Stralen et al., 2016). Ces enfants avec TDAH et DE sont plus susceptibles de présenter un tableau clinique complexe (Caro-Cañizares et al., 2020) et des comorbidités dont des troubles de la personnalité à l’âge adulte (DeCaluwè et al., 2013) comparativement à ceux n’ayant pas cette dimension.
A ce jour, il n’existe pas d’études permettant de comparer les profils de personnalité d'enfants avec TDAH en fonction de la dimension de DE.
L’objectif principal de notre étude est de déterminer si les enfants TDAH avec DE présentent des traits de personnalité spécifiques.
56 filles et 55 garçons (N=111) âgés de 7 à 12 ans avec TDAH ont été inclus dans l’étude. Deux questionnaires ont été complétés par les parents : la Child Behavior Checklist (CBCL ; Achenbach & Rescolar, 1991) et l’Inventaire Hiérarchique de Personnalité pour Enfants (Mervielde et De Fruyt, 2009). L’addition de trois sous-scores de la CBCL (« Comportements agressifs », « Anxiété/dépression » et « Problèmes attentionnels ») permet l’obtention de trois sous-groupes : un groupe sans dysrégulation émotionnelle (score inférieur à 180), un sous-groupe avec dysrégulation émotionnelle légère à modérée (score compris entre 180 et 210) et un sous-groupe avec dysrégulation émotionnelle sévère (score supérieur à 210).
Les résultats statistiques soulignent des différences significatives entre les trois sous-groupes de comparaison concernant les domaines « Stabilité émotionnelle » (SE), « Bienveillance » (B), « Concentration » (C) et « Imagination » (I). Les enfants avec DE sévère présentent significativement des scores plus faibles aux dimensions « SE », « C » et « I » et un score plus élevé à « B » comparativement aux autres groupes.
Notre étude permet d’établir des préciser les profils des enfants TDAH et de repérer les risques de trajectoires développementales péjoratives afin d’individualiser le projet de soin.
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co2 8 depistage precoce de l autisme quels sont les premiers signes d alerte auteurs boulecane a 1 boumendjel a 2 guediri h 1 loucifi h 1 lattar a 1 khelfaoui s 1 etablissement 1 hopital errazi annaba algerie 2 service de nephrologie ibn sina annaba algerie presentateur boulecane aida |
CO2-8 - Dépistage précoce de l'autisme : quels sont les premiers signes d'alerte
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
Auteurs : BOULEÇANE A. (1), BOUMENDJEL A. (2), GUEDIRI H. (1), LOUCIFI H. (1), LATTAR A. (1), KHELFAOUI S. (1)
Présentateur : BOULEÇANE Aida
Etablissement : (1) Hôpital ERRAZI , Annaba, ALGERIE; (2) service de néphrologie IBN SINA, Annaba, ALGERIE
Introduction: L’observation précoce des premiers signes de l’autisme est d'une grande importance permettant une prise en charge adaptée et améliore considéralement le développement de l’enfant, son intégration sociale et ses apprentissages.
objectifs de l'étude: identifier les premiers signes d'alerte perçus par les parents, l'âge de l'enfant lors des premières inquiétudes parentales ainsi que la nature des premiers professionnels consultés.
Méthodes: Il s’agit d’une étude transversale descriptive auprès de100 enfants diagnostiqués avec autisme suivis à la consultation de pédopsychiatrie de l’hôpital ERRAZI à Annaba, et de leurs parents.
Résultats : dans notre étude, le retard du langage était le premier signe d’alerte exprimé par les parents dans (38%) des cas suivis par l’indifférence à l’appel dans (32%) des cas. Les troubles du comportement étaient repérés comme premiers signes d’appel dans (30%) des cas, suivis par l’interaction sociale limitée dans (26%) des cas et la régression du langage dans (17%).
Les troubles émotionnels étaient perçus dans (12%) des cas, ils sont représentés par les rires et pleurs immotivés et excessifs, absence de réaction face à un nouvel évènement.
L’âge de l’enfant lors des premiers soucis est situé surtout entre 13 et 24 mois dans 45% des cas. Entre 7 et 12mois, 11% des parents ont pu percevoir les signes d’alerte. Avant 6 mois, les parents perçoivent rarement les signes d’alerte (4% ).
Ce sont surtout les mères qui ont perçu en premier les premiers signes d’alerte, 80% vs 22% pour les pères.
62% des parents ont ramené leur enfant à la consultation dans les six mois suivants leurs premières inquiétudes.
Ce sont essentiellement les pédiatres qui sont consultés en première position suivis par les psychologues et les orthophonistes.Les pédopsychiatres ne sont consultés en première position que dans 10% des cas.
Conclusion:Nos résultats ont montré que l’âge de repérage des premiers signes d’alerte par les parents est légèrement tardif en comparaison avec les études citées dans la littérature. Cela témoigne d’une part de la capacité des parents à repérer les premiers signes d’alarme autistiques dès la première année de vie sinon au plus tard au cours de la deuxième année et d’autre part de la nécessité d’un travail de sensibilisation auprès des parents dans notre société.
Les pédiatres sont consultés en première intention, cela souligne en pratique la nécessité de former les professionnels de première ligne notamment les pédiatres pour le dépistage précoce de l’autisme et les sensibiliser pour qu’ils prennent au sérieux toute inquiétude parentale au sujet du développement de leur enfant.
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co2 9 detresse psychologique et experiences psychotiques differences et dynamiques chez les adolescents selon le sexe auteurs houissa l 1 2 fekih romdhane f 1 2 loch a 3 4 cheour m 1 2 hallit s 5 6 7 etablissement 1 unite de l intervention precoce pour la psychose service ibn omrane hopital razi manouba tunisie 2 faculte de medecine de tunis universite tunis el manar tunis tunisie 3 laboratoire de neurosciences lim 27 hopital das clinicas hcfmusp faculte de medecine universite de sao paulo sao paolo bresil 4 institut national des biomarqueurs en neurosciences inbion conselho nacional de desenvolvimento cientifico e tecnologico sao paolo bresil 5 faculte de medecine et des sciences medicales universite saint esprit de kaslik jounieh liban 6 departement de psychologie college des sciences humaines et sociales universite effat jeddah arabie saoudite 7 centre de recherche des sciences appliquees universite privee des sciences appliquees amman jordanie presentateur houissa lilia |
CO2-9 - Détresse psychologique et expériences psychotiques : différences et dynamiques chez les adolescents selon le sexe
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : HOUISSA L. (1,2), FEKIH-ROMDHANE F. (1,2), LOCH A. (3,4), CHEOUR M. (1,2), HALLIT S. (5,6,7)
Présentateur : HOUISSA Lilia
Etablissement : (1) Unité de l'intervention précoce pour la psychose, service Ibn Omrane, Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE; (2) Faculté de Médecine de Tunis, Université Tunis El Manar, Tunis, TUNISIE; (3) Laboratoire de Neurosciences (LIM 27), Hôpital das Clinicas HCFMUSP, Faculté de Médecine, Université de Sao Paulo, Sao Paolo, BRESIL; (4) Institut National des Biomarqueurs en Neurosciences (INBION), Conselho Nacional de Desenvolvimento Cientifico e Tecnológico, Sao Paolo, BRESIL; (5) Faculté de Médecine et des Sciences Médicales, Université Saint-Esprit de Kaslik, Jounieh, LIBAN; (6) Département de Psychologie, Collège des sciences humaines et sociales, Université Effat, Jeddah, ARABIE SAOUDITE; (7) Centre de Recherche des Sciences Appliquées, Université Privée des Sciences Appliquées, Amman, JORDANIE
Introduction :
Les expériences psychotiques (EP) incluent des croyances, pensées ou perceptions considérées comme irréelles ou inhabituelles, telles que des hallucinations ou des délires subcliniques. Ces expériences sont particulièrement fréquentes chez les enfants et les adolescents, avec une prévalence estimée à 7,5 %. Ces phénomènes sont considérés comme des marqueurs prédictifs importants des troubles psychiatriques futurs, ce qui en fait des marqueurs transdiagnostiques pertinents.
Les EP sont également associés à des comportements suicidaires, des troubles de l’usage, et une détresse psychologique accrue. Ces observations soulignent l'importance de comprendre les liens entre EP et détresse psychologique pour une détection et une intervention précoces efficaces.
Des études indiquent que les EP peuvent provoquer de la détresse psychologique et que l’inverse est également vrai : la détresse peut aggraver les EP.
De plus, des différences entre les sexes ont été observées dans la fréquence et l’expression des EP et de la détresse psychologique, les adolescentes ayant plus tendance à rapporter leurs symptômes.
Cette étude vise donc à explorer les liens bidirectionnels entre les EP et la détresse psychologique chez les adolescents tunisiens, en tenant compte des différences de genre.
Méthodes : Une étude longitudinale prospective a été réalisée sur une population cible de 510 lycéens âgés de 13 à 18 ans. Le recueil de données s’est étendu du mois d’Avril 2022 jusqu’en Avril 2023. La collecte s’est faite ainsi sur trois temps, séparés de 6 mois, chez la même population ( T1, T2, T3). En plus de données sociodémographiques, les élèves ont rempli deux questionnaires : le CAPE-42, afin d’évaluer les symptômes psychotiques et leur fréquence, et le DASS-21, un outil mesurant la détresse psychologique.
Résultats
Les EP à T1 ont tendance à précéder une augmentation de la détresse psychologique à T2, ce qui était à l’origine d’une exacerbation de la détresse psychologique à T3. Par ailleurs, les symptômes de détresse psychologique initiaux n’étaient pas un prédicteur significatif du développement ultérieur de symptômes psychotiques dans l’ensemble de l’échantillon. Cependant, les schémas temporels différaient selon le genre. La présence d’EP au début de l’étude était suivie d’une détresse psychologique accrue à 6 mois, ce qui était ensuite associé à un risque significativement accru d’exacerbation des EP à 12 mois chez les garçons, tandis que la détresse psychologique à 12 mois était prédite d’une manière significative par des EP préexistantes à T1 chez les filles.
Conclusion : Notre étude met en évidence que, bien que les garçons et les filles subissent des relations entre les EP et la DP, la nature et la direction de ces influences diffèrent selon le genre, ce qui suggère la nécessité d’adaptations spécifiques dans les interventions.
 Données sociodémographiques de l'échantillon
 Modèle de la relation entre les expériences psychotiques et détresse psychologique chez les garçons
 Modèle de la relation entre les expériences psychotiques et la détresse psychologique chez les filles
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co3 1 les inhibiteurs de la recapture de la serotonine ameliorent la fonction des cellules souches musculaires et la regeneration musculaire chez les souris males les effets des antidepresseurs au dela du cerveau auteurs fefeu m 1 2 blatzer m 2 rocheteau p 2 briand d 2 gaillard r 2 3 chretien f 2 3 etablissement 1 hopital robert debre aphp paris france 2 institut pasteur paris france 3 hopital sainte anne ghu paris psychiatrie neurosciences paris france presentateur fefeu mylene |
CO3-1 - Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine améliorent la fonction des cellules souches musculaires et la régénération musculaire chez les souris mâles : les effets des antidépresseurs au-delà du cerveau
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : FEFEU M. (1,2), BLATZER M. (2), ROCHETEAU P. (2), BRIAND D. (2), GAILLARD R. (2,3), CHRETIEN F. (2,3)
Présentateur : FEFEU Mylène
Etablissement : (1) Hôpital Robert Debré, APHP, Paris, FRANCE; (2) Institut Pasteur, Paris, FRANCE; (3) Hôpital Sainte Anne, GHU Paris Psychiatrie Neurosciences, Paris, FRANCE
La fluoxétine, premier inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, est le traitement antidépresseur le plus prescrit au monde. Plusieurs mécanismes d’action sous-tendent l’effet de cet antidépresseur tels que le renforcement de la neurotransmission de la sérotonine (5-HT), l’augmentation de la neurogenèse hippocampique, de la survie neuronale et de l’angiogenèse cérébrale. Les effets de la fluoxétine sur le comportement de cellules souches et la régénération tissulaire au-delà du système nerveux central ont été à ce jour peu étudiés.
Nous avons cherché à savoir si la fluoxétine pouvait avoir des propriétés régénératrices périphériques plus larges en se plaçant dans un paradigme reconnu de médecine régénérative tel que le modèle animal de régénération musculaire ad integrum.
Après une administration prolongée (6 semaines) de fluoxétine à des souris mâles, nous avons montré que la fluoxétine augmentait significativement le nombre de cellules souches musculaires et l'angiogenèse musculaire, ce qui était associé à des changements positifs dans la fonction musculaire squelettique. La fluoxétine a également amélioré significativement la régénération du muscle squelettique après des blessures simples et multiples, avec une augmentation du pool de cellules souches musculaires et de la densité des vaisseaux, associée à une réduction des lésions fibrotiques et de l'inflammation. Les souris dépourvues de sérotonine périphérique et traitées à la fluoxétine n'ont pas présenté d'effets bénéfiques lors de la régénération musculaire. L'inactivation pharmacologique et génétique du sous-type 5-HT1B du récepteur de la sérotonine a également aboli significativement l'amélioration du processus de régénération induite par la fluoxétine.
Nous mettons ici en évidence une propriété régénératrice de la sérotonine sur le muscle squelettique et ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives d’investigation sur le potentiel thérapeutique des antidépresseurs dans les maladies musculaires endogènes et plus largement en médecine régénérative.
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co3 2 efficacite et facteurs associes a lesketamine dans la depression resistante auteurs samalin l 1 rotharmel m 2 mekaoui l 3 sauvaget a 4 gaudre wattine e 5 dupin j 5 etablissement 1 service de psychiatrie chu de clermont ferrand universite de clermont auvergne cnrs ip umr 6602 clermont ferrand france 2 service de psychiatrie centre dexcellence therapeutique institut de psychiatrie hopital de rouvray sotteville les rouen france 3 cmme chu paris psychiatrie et neurosciences hopital de sainte anne paris france 4 universite de nantes chu de nantes motricite interactions performance nantes france 5 affaires medicales janssen cilag issy les moulineaux france presentateur samalin ludovic |
CO3-2 - Efficacité et facteurs associés à l’eskétamine dans la dépression résistante
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : SAMALIN L. (1), ROTHARMEL M. (2), MÉKAOUI L. (3), SAUVAGET A. (4), GAUDRE-WATTINE E. (5), DUPIN J. (5)
Présentateur : SAMALIN Ludovic
Etablissement : (1) Service de psychiatrie, CHU de Clermont-Ferrand, Université de Clermont Auvergne, CNRS, IP, UMR 6602, Clermont-Ferrand, FRANCE; (2) Service de psychiatrie, Centre d’Excellence Thérapeutique, Institut de Psychiatrie, Hôpital de Rouvray, Sotteville-Lès-Rouen, FRANCE; (3) CMME, CHU-Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital de Sainte Anne, Paris, FRANCE; (4) Université de Nantes, CHU de Nantes, Motricité, Interactions, Performance, Nantes, FRANCE; (5) Affaires médicales, Janssen-Cilag, Issy-Les-Moulineaux, FRANCE
Introduction. L’efficacité et la tolérance de l’eskétamine pour pulvérisation nasale (ESK), associé à un traitement antidépresseur oral, ont déjà été démontrées chez des patients atteints de dépression résistante au traitement (DRT) dans des essais cliniques et des études observationnelles.
Méthode. Sachant qu’il est recommandé d’évaluer l’efficacité de l’eskétamine au cours de la phase d’induction du traitement de 4 semaines, cette analyse post-hoc des données de l’étude observationnelle française ESKALE visait à décrire l’évolution des symptômes dépressifs des patients sous ESK (sur la base du score total du Montgomery-Åsberg depression rating scale, MADRS) et à rechercher les facteurs associés à la réponse au traitement pendant la période d’induction du traitement de 4 semaines. Pour limiter les biais potentiels affectant ces analyses, des modèles de régression linéaire mixte sur mesures répétées et logistiques multivariés ajustés sur le sexe, l’âge et la sévérité de la maladie à l’initiation du traitement ont été développés pour ajuster et modéliser les données, ainsi que l’imputation multiple pour gérer les données manquantes.
Résultats. 128 patients ont été inclus dans le cadre de cette analyse. Sous ESK, le score total du MADRS a diminué de manière significative (p <0,0001) dès la semaine (S) 1 (variation moyenne ajustée par rapport à l’initiation du traitement : -7,46, IC à 95% : [-9,23 ; -5,69]) et jusqu’à S4 (-13,55, [-15,3 ; -11,8]) (Figure 1). En parallèle, le taux de réponse à l’ESK (réduction du score total du MADRS ≥50%) a augmenté de façon continue pendant la période d’induction du traitement (S1 : 19,4%, S2 : 26,7%, S3 : 33,3%, S4 : 47,4%). L’analyse multivariée a mis en évidence un seul facteur prédictif significatif de la réponse à l’ESK à S1 : la survenue d’au moins un épisode de dissociation au cours de la première semaine de traitement (OR : 3,30 ; IC à 95 % : [1,19 ; 9,13] ; p=0,0213) ; aucun facteur n’était significativement associé à la réponse à l’ESK à S4.
Conclusion. Cette analyse a montré l’augmentation continue du taux de réponse à l’ESK chez les patients avec DRT au cours de la période d’induction du traitement, ainsi qu’une possible relation positive entre la survenue d’une dissociation au cours de la première semaine de traitement et la réponse à l’ESK au Jour 7. Compte-tenu des données actuellement divergentes sur la relation dissociation / réponse à l’ESK, des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats exploratoires sur un échantillon plus large de patients
 Variation moyenne ajustée du score total du MADRS au cours des 4 semaines de la période d’induction du traitement par l’eskétamine
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co3 3 association entre les concentrations plasmatiques d olanzapine et la reponse au traitement dans la schizophrenie revue systematique et meta analyse auteurs hadjoudj j 1 3 konecki c 2 feliu c 2 djerada z 2 etablissement 1 epsm de la marne reims france 2 universite reims champagne ardenne reims france 3 chu reims reims france presentateur hadjoudj jed |
CO3-3 - Association entre les concentrations plasmatiques d'olanzapine et la réponse au traitement dans la schizophrénie : revue systématique et méta-analyse
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : HADJOUDJ J. (1,3), KONECKI C. (2), FELIU C. (2), DJERADA Z. (2)
Présentateur : HADJOUDJ Jed
Etablissement : (1) EPSM de la Marne, Reims, FRANCE; (2) Université Reims Champagne Ardenne, Reims, FRANCE; (3) CHU Reims, Reims, FRANCE
Introduction : La schizophrénie est une pathologie complexe et invalidante où la pharmacothérapie reste essentielle à la prise en charge. Le suivi thérapeutique pharmacologique est un outil permettant d’adapter les doses administrées à chaque patient en s’appuyant sur les concentrations plasmatiques pour optimiser l’efficacité et limiter les effets indésirables. Des recommandations existent pour son application en psychiatrie avec la nécessité de poursuivre les investigations pour en faire un outil de pratique courante notamment dans le cadre d’une médecine personnalisée. L’olanzapine est un antipsychotique de 2nde génération ayant fait preuve de son efficacité dans la schizophrénie pour lequel il existe de nombreux facteurs de variabilité pharmacocinétique intra et interindividuelle. L’objectif de cette méta-analyse est ainsi d’apporter de nouvelles précisions sur l’utilisation des dosages plasmatiques de l’olanzapine dans la schizophrénie.
Méthodes : Nous avons effectué une recherche exhaustive dans des bases de données bibliographiques électroniques (PubMed, la Cochrane Library, Web of Science et PsycINFO) afin d'identifier des études ayant évalué la relation entre la concentration plasmatique d'olanzapine (12h après la prise) et les changements dans les scores cliniques des patients. Un modèle à effets aléatoires a été utilisé pour évaluer cette relation.
Résultats : Sept études ont été incluses dans l'analyse des données groupées (781 patients). Nous n'avons trouvé aucune différence de dose orale entre les répondeurs et les non-répondeurs, mais une concentration significativement plus élevée de 4,50 µg/L chez les répondeurs (p<0,01). Une concentration d'olanzapine supérieure aux seuils identifiés dans chaque étude était associée à une probabilité de réponse plus élevée (odds ratio = 3,50, p = 0,0007). En examinant le coefficient de variation, nous avons constaté que les patients non-répondeurs présentaient une plus grande variabilité interindividuelle. Dans l'analyse des données individuelles (159 patients), nous n'avons trouvé aucune relation entre la dose et la réponse clinique, mais une association entre la concentration plasmatique et la réponse suivant une courbe parabolique. La courbe ROC (Receiver Operating Characteristic) a identifié un seuil de 22,07 µg/L pour identifier les répondeurs (96 % de sensibilité, 86 % de spécificité) et un seuil de 56,47 µg/L pour identifier une probabilité réduite de réponse.
Conclusion : Notre travail a confirmé que la concentration plasmatique d'olanzapine est associé à la réponse clinique, contrairement à la dose orale, et devrait donc être évalué en pratique clinique. Nous avons déterminé un seuil de réponse au traitement de 22,07 µg/L et suggérons qu'une concentration supérieure à la fenêtre thérapeutique pourrait entraîner une diminution de la réponse.
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co3 4 traitement des idees suicidaires dans la depression bipolaire du post partum par le protoxyde dazote auteurs aleberteau m 1 desmidt t 1 riquin e 1 boniface poisson g 1 gohier b 1 kazour f 1 etablissement 1 chu angers angers france presentateur aleberteau maelys |
CO3-4 - Traitement des idées suicidaires dans la dépression bipolaire du post-partum par le Protoxyde d’Azote
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
Auteurs : ALEBERTEAU M. (1), DESMIDT T. (1), RIQUIN E. (1), BONIFACE POISSON G. (1), GOHIER B. (1), KAZOUR F. (1)
Présentateur : ALEBERTEAU Maelys
Etablissement : (1) CHU Angers, Angers, FRANCE
Introduction : Le protoxyde d'azote (N2O) est un gaz volatil, transparent, utilisé pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques, bien toléré avec peu d'effets secondaires. Récemment, il suscite un intérêt en psychiatrie pour ses effets antidépresseurs rapides, notamment dans les cas de dépression résistante. Contrairement à la kétamine, il bloque partiellement les récepteurs NMDA du glutamate, tout en restant efficace dans les dépressions résistantes.
Méthode/Cas : Nous présentons le cas d’une femme de 24 ans hospitalisée pour des idées suicidaires (IDS) sévères liées à une dépression bipolaire de type 2. L’épisode dépressif caractérisé a débuté une semaine après l’accouchement suivi d’une hospitalisation en psychiatrie deux semaines plus tard. À son arrivée, la patiente avait plusieurs médicaments pour son trouble bipolaire (Olanzapine et Lamotrigine) et à visée hypnotique (Oxazépam). Les symptômes dépressifs étaient sévères, avec des idées de culpabilité, d'incurabilité et des IDS sans facteurs protecteurs identifiés. Le N2O a été administré sous forme d'un mélange équimolaire de N2O et d'oxygène (50/50%), inhalé via un masque facial à un débit de 15 litres par minute. Deux séances ont été réalisées à 24h d’intervalle : la première de 20 min, et la deuxième de 40 min, supervisées par un infirmier et un psychiatre.
Résultats : L'efficacité du traitement a été mesurée par l'échelle de dépression de Montgomery-Asberg (MADRS) et l'échelle d’idéation suicidaire de Beck (BSS), évaluées 2h avant, 2h après, puis 724 après la deuxième séance. Nous observons une réduction marquée des IDS dès la première séance, avec une baisse du score BSS de 22 à 6, et du score MADRS de 37 à 15. Les effets se sont maintenus jusqu'à 72 heures après la dernière séance, avec un score BSS de 3 et un score MADRS de 11. Les idées de culpabilité et d'incurabilité ont disparu dès la première séance. La patiente a rapporté un effet anxiolytique immédiat après chaque séance, avec comme seul effet secondaire un rebond anxieux après la deuxième séance. L’effet antidépresseur et anti-suicidaire a perduré 4 semaines après l’administration du N2O.
Discussion : Ces résultats doivent être interprétés avec prudence, car les traitements de la patiente ont été modifiés après les séances avec notamment l’introduction de Lithium et un switch de l'Olanzapine vers la Quétiapine. Malgré cela, le N2O a montré une efficacité rapide pour réduire les IDS et les symptômes dépressifs après seulement deux administrations, ce qui en fait un potentiel traitement d'appoint dans les cas de dépression bipolaire dans un contexte de post-partum avec risque suicidaire élevé.
Conclusion : Le N2O semble être un traitement prometteur dans le cas d’une crise suicidaire chez une patiente présentant une dépression bipolaire durant le post-partum. Pour autant il est recommandé de mener davantage de recherches pour établir des protocoles précis sur l'utilisation du N2O dans un tel contexte.
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co3 5 evolution des pratiques delectroconvulsivotherapie au ghu paris psychiatrie neurosciences auteurs zrelli m 1 2 souabni k 1 2 de maricourt p 3 amagat m 1 domenech p 1 chalah m 1 etablissement 1 institut de neuromodulation pole hospitalo universitaire psychiatrie paris 15 ghu paris psychiatrie et neurosciences hopital sainte anne paris france 2 service de psychiatrie d hopital razi manouba tunisie 3 secteurs 15 16 pole hospitalo universitaire psychiatrie paris 15 ghu paris psychiatrie et neurosciences hopital sainte anne paris france presentateur chalah moussa a |
CO3-5 - Évolution des pratiques d’électroconvulsivothérapie au GHU Paris Psychiatrie & Neurosciences
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : ZRELLI M. (1,2), SOUABNI K. (1,2), DE MARICOURT P. (3), AMAGAT M. (1), DOMENECH P. (1), CHALAH M. (1)
Présentateur : CHALAH Moussa A.
Etablissement : (1) Institut de Neuromodulation, Pôle Hospitalo-Universitaire Psychiatrie Paris 15, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital Sainte-Anne, Paris, FRANCE; (2) Service de psychiatrie D, Hôpital Razi, Manouba, TUNISIE; (3) Secteurs 15-16, Pôle Hospitalo-Universitaire Psychiatrie Paris 15, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, Hôpital Sainte-Anne, Paris, FRANCE
Introduction :
L’électroconvulsivothérapie (ECT) est une thérapie efficace couramment utilisée dans le traitement des troubles psychiatriques résistants et/ou sévères (dépression, troubles bipolaires, schizophrénie, catatonie). Traditionnellement, le montage bitemporal (BT) et la méthode âge-dose sont les approches les plus courantes. Des pratiques relativement nouvelles telles que la titration de la charge, le montage unilatéral droit et l’adaptation de la longueur de pulse ont été récemment mis en place dans notre centre. Cette étude vise principalement à analyser les résultats cliniques avant et après les nouvelles pratiques.
Méthode :
Il s'agit d'une étude observationnelle rétrospective incluant des patients recevant une cure d’ECT entre décembre 2022 et mai 2024. Les données cliniques et sociodémographiques, les paramètres de stimulation (montage, méthode âge-dose vs. titration, Δ charge 1ère - dernière séance), les caractéristiques des crises (durée, suppression de l’activité électrique biocorticale (SABC) abrupte) ont été recueillis à partir des dossiers médicaux. Les données ont été comparées avant et après les nouvelles pratiques, et selon la méthode de détermination de charge, la tolérance et l’efficacité. L’analyse a été répétée dans le sous-groupe dépression. Pour les cures réalisées avec titration, la charge pratique (obtenue par titration) et la charge théorique (âge-dose) ont été comparées. Les tests Mann-Whitney, Kruskal-Wallis, et Chi2 ont été employés (logiciel SPSS).
Résultats :
Soixante-quinze patients adultes ont été inclus (72 cures complètes incluses dans l’analyse efficacité/tolérance). Par rapport aux pratiques précédentes, les nouvelles pratiques ont engendré une réduction significative de la Δ charge (p<0,05) et une tendance vers une réduction des troubles mnésiques (21%, p<0,10), en l’absence de différences significatives sur les données sociodémographiques, les caractéristiques des crises, et l’efficacité (p>0,05). Par rapport à la méthode âge-dose, la titration a entrainé une réduction significative de la Δ charge (p<0,001) et une tendance vers une réduction des troubles mnésiques (23%, p<0,10), sans différence significative au niveau de l’efficacité ou des autres variables (p>0,05). Par rapport à la bonne tolérance, la mauvaise tolérance était significativement associée une Δ charge plus élevée, plus d’emploi de montage BT, et moins de SABC abrupte lors de la dernière séance (p<0,05). Pour les cures réalisées avec une titration (n=24), la charge pratique était significativement inférieure à la charge théorique (p<0,05). Les résultats principaux ont aussi été observés dans le sous-groupe dépression (n=34).
Conclusion :
Les nouvelles pratiques d'ECT ont permis de réduire les charges électriques et d'améliorer la tolérance (mémoire) tout en maintenant l'efficacité clinique. Ces résultats soulignent l'importance de personnaliser les protocoles d'ECT pour optimiser la tolérance sans compromettre les bénéfices thérapeutiques.
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co3 6 lorazepam injectable et syndrome catatonique un traitement efficace auteurs meriem s 1 smycz j 1 leroy s 1 le masson v 1 advenier iakovlev e 1 rainone r 1 etablissement 1 ghu paris psychatrie neurosciences hopital sainte anne paris france presentateur rainone raphael |
CO3-6 - Lorazépam injectable et syndrome catatonique : un traitement efficace ?
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : MERIEM S. (1), SMYCZ J. (1), LEROY S. (1), LE MASSON V. (1), ADVENIER-IAKOVLEV E. (1), RAINONE R. (1)
Présentateur : RAINONE Raphael
Etablissement : (1) GHU Paris Psychatrie & Neurosciences (Hopital Sainte-Anne), Paris, FRANCE
Introduction : La catatonie est un syndrome complexe qui associe des signes comportementaux, moteurs et neurovégétatifs fréquemment associé à la schizophrénie ou aux troubles bipolaires. Il peut toucher jusqu'à 10 % des patients en crise psychiatrique aiguë. Une prise en charge médicale rapide est essentielle. Depuis 2018, le lorazépam injectable est disponible pour ces patients (en autorisation d’accès compassionnel (AAC) puis désormais avec une autorisation de mise sur le marché (AMM)). L’objectif de notre étude est d’évaluer l’efficacité du lorazépam injectable dans la prise en charge du syndrome catatonique en psychiatrie.
Méthode : Une étude rétrospective a été menée sur les patients d’un hôpital psychiatrique traités par lorazépam injectable pour un syndrome catatonique entre mars 2021 et juillet 2023. Les variables étudiées incluaient l'âge, le sexe, les comorbidités psychiatriques, la symptomatologie et la levée ou non de la catatonie ainsi que la tolérance du traitement. Des tests statistiques (Chi² et modèle de régression logistique avec un risque α = 5 %) ont été utilisés pour déterminer si certains facteurs influençaient l'efficacité du traitement.
Résultats : Parmi les 57 patients avec un diagnostic de catatonie sur la période d’étude, 29 (50,9 %) ont reçu du lorazépam injectable, trois ont été exclus par manque de données. Parmi les 26 inclus, 14 étaient des femmes (53,8 %). Un diagnostic de schizophrénie était présent chez 54 % des patients inclus et 42 % avaient des troubles bipolaires. Concernant la symptomatologie, tous les patients présentaient un trouble de la déglutition, 88 % étaient mutiques, 57,7 % avaient une flexibilité cireuse et 61 % un négativisme. Après traitement par lorazépam injectable, 57,7 % des patients ont montré une levée complète de leur catatonie et 77 % des améliorations partielles. Aucun lien significatif entre l'âge, le sexe ou les symptômes spécifiques avec l'efficacité du traitement n’a été mis en évidence. Cependant, les patients diagnostiqués schizophrènes semblaient plus susceptibles de montrer des améliorations partielles (p = 0,044). Aucun effet secondaire ou problème de tolérance n’ont été décrits dans les dossiers patients.
Conclusion : Cette étude confirme l'efficacité du lorazépam injectable décrite dans la littérature concernant la prise en charge des patients catatoniques. Toutefois, l’efficacité a été relevée uniquement à partir des dossiers patients informatisés d’après l’évolution clinique renseignée par le médecin. Une étude utilisant un score clinique testé et validé comme le score de Bush-Francis pour coter l’efficacité avant et après le traitement permettrait une évaluation plus objective. Après notre étude, en juillet 2023, l’AAC du lorazépam injectable a pris fin avec l’obtention par un laboratoire d’une AMM pour les états anxieux aigus lorsque la voie orale est impossible. Depuis ce changement de statut, nous avons constaté une augmentation de consommation sur un an de 17 %.
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co3 7 antipsychotiques dappoint et benzodiazepines en sortie d hospitalisation prevalences profils patient auteurs demourgues m 1 2 heuillet e 1 richaud a 1 tournier m 1 2 salvo f 2 3 queuille e 1 etablissement 1 centre hospitalier charles perrens bordeaux france 2 universite de bordeaux bordeaux france 3 chu de bordeaux bordeaux france presentateur demourgues maxime |
CO3-7 - Antipsychotiques d’appoint et benzodiazépines en sortie d'hospitalisation : prévalences, profils patient
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : DEMOURGUES M. (1,2), HEUILLET E. (1), RICHAUD A. (1), TOURNIER M. (1,2), SALVO F. (2,3), QUEUILLE E. (1)
Présentateur : DEMOURGUES Maxime
Etablissement : (1) Centre hospitalier Charles Perrens, Bordeaux, FRANCE; (2) Université de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE; (3) CHU de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE
Introduction : Les antipsychotiques et benzodiazépines (BZD), du fait de leurs propriétés psycholeptiques, sont connus pour entraîner un risque accru de sédation, vertiges, troubles cognitifs, voire confusion lorsqu’ils sont associés. La coprescription d'antipsychotiques conventionnels sédatifs (AP-CS : cyamémazine, lévomépromazine, etc) et de BZD en traitements d’appoint, en association à des antipsychotiques utilisés en traitement de fond, devrait être ainsi limitée en sortie d'un hôpital psychiatrique. Dans ce contexte, notre objectif principal était d'évaluer la prévalence de prescription des AP-CS, antipsychotiques à long terme (LT-AP) et BZD chez les patients sortant d'une hospitalisation complète en psychiatrie. Les objectifs secondaires étaient d'évaluer les facteurs associés à la coprescription AP-CS + BZD (traitements d’appoint), ainsi que de décrire les profils des patients ayant présenté une coprescription AP-CS + AP-LT + BZD.
Méthode : Une étude rétrospective a été menée en recueillant l’ensemble des prescriptions de sortie des patients d'un hôpital psychiatrique en 2022 et 2023. Un modèle de régression logistique multivariée a été utilisé pour évaluer les facteurs associés à la coprescription AP-CS + BZD. Pour décrire la population ayant la coprescription AP-CS + AP-LT + BZD, un échantillon aléatoire de 80 de ces patients a été sélectionné.
Résultats : Au total, 5 760 séjours psychiatriques étaient associés à des médicaments prescrits en sortie. La prévalence des coprescriptions AP-CS + BZD et AP-CS + AP-LT + BZD était respectivement de 14,9 % et 10,1 % (Figure 1). Une durée de séjour ≤ 14 jours et une admission initiale aux urgences psychiatriques étaient plus susceptibles de conduire à une coprescription AP-CS + BZD en sortie d’hospitalisation (respectivement, rapport de cotes ajusté [intervalle de confiance à 95 %] : 1,35 [1,14 ; 1,59] et 1,25 [1,06 ; 1,47]). Parmi les patients recevant l’association AP-CS + AP-LT + BZD en sortie, 31,5% présentaient un diagnostic principal en F20-F29 (schizophrénie, trouble schizotypique, troubles délirants) et 20,0% un diagnostic principal en F31 (trouble affectif bipolaire). Ils présentaient pour plus de 60% déjà des traitements d’appoint lors de leur admission. Pour ces patients, les doses prescrites en systématique moyennes étaient, pour les AP-CS de 79mg, et pour les BZD (en équivalent-diazepam) de 20mg.
Conclusion : La prévalence de la coprescription d’AP-CS + BZD est élevée en sortie d'hospitalisation complète en psychiatrie, en particulier chez les patients ayant des séjours hospitaliers courts (≤ 14 jours). Les patients avec l’association AP-CS+AP-LT+BZD n’étaient pas uniquement des patients schizophrènes et recevaient des doses d’AP-CS et BZD relativement importantes. Des protocoles de déprescription sont à prévoir pour ces médicaments d’appoints, et en particulier pour les AP-CS pour lesquels aucun protocole standard n’existe à l’heure actuelle.
 Figure 1 : Répartition des prescriptions d'antipsychotiques et de benzodiazépines parmi les ordonnances de sortie d’hospitalisation en 2022 et 2023 (N=5760 ordonnances). AP-CS : antipsychotique conventionnel sédatif ; AP-LT : antipsychotique à long terme
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co3 8 la deficience en vitamine d predicteur de lintensite du craving auteurs pavirani l 1 berthoz s 1 marinelli l 1 desnavailles p 1 fatseas m 1 etablissement 1 chu de bordeaux centre hospitalier charles perrens bordeaux france presentateur pavirani luca |
CO3-8 - La déficience en vitamine D : prédicteur de l’intensité du craving
Thème: 07 - Addictions
Auteurs : PAVIRANI L. (1), BERTHOZ S. (1), MARINELLI L. (1), DESNAVAILLES P. (1), FATSEAS M. (1)
Présentateur : PAVIRANI Luca
Etablissement : (1) CHU de Bordeaux / Centre Hospitalier Charles Perrens, Bordeaux, FRANCE
Alors que le rôle de la vitamine D (VD) dans le métabolisme phosphocalcique est bien connu, des recherches plus récentes ont montré qu’elle interagissait de façon directe avec des facteurs neurotrophiques essentiels à la prolifération cellulaire et au neurodéveloppement des voies dopaminergiques. L’hypovitaminose D est très répandue dans le monde et des études chez l’Homme suggèrent un lien entre déficit en VD et certains troubles psychiatriques comme l’addiction. Les études qui se sont intéressées à la carence en VD chez les patients avec un trouble de l’usage (TU) ont montré des résultats contradictoires sous-tendus par plusieurs erreurs méthodologiques. Les études plus récentes sont plus robustes avec moins de biais que les plus anciennes. Des études ont montré qu’un faible taux de VD était corrélé à des antécédents de rechutes chez les patients traités pour une addiction à l’alcool et à un risque d’addictions aux médicaments opioïdes chez des patients suivis en post opératoire. Néanmoins peu d’études chez l’Homme ont examiné l’association entre le statut vitaminique D et la sévérité des symptômes de l’addiction, en s’intéressant plus particulièrement au craving. L’objectif de cette étude est d’évaluer les liens entre le statut en VD et l’intensité du craving aux substances chez des sujets en demande de prise en charge pour trouble de l’usage de substances. Un total de 289 patients hospitalisés dans un service d’addictologie entre janvier 2020 et mars 2024 ont été inclus. Des caractéristiques sociodémographiques, le statut en VD, des caractéristiques addictologiques, psychopathologiques et médicales ont été recueillies. On observe un déficit plus important chez les patients avec un TU en comparaison avec la population générale, les patients avec un déficit en VD ont un craving à la substance principale plus important en fin d’hospitalisation et les jours précédents. La vitamine D pourrait alors être un biomarqueur de la rechute et il serait intéressant d’étudier l’impact de la supplémentation sur les trajectoires de craving.
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co3 9 meta analyse en reseau 45 traitements d augmentation dans la schizophrenie auteurs etchecopar etchart d 1 2 boyer l 1 2 3 fond g 1 2 3 etablissement 1 aix marseille universite marseille france 2 fondation fondamental creteil france 3 ap hm marseille france presentateur etchecopar etchart damien |
CO3-9 - Méta-analyse en réseau: 45 traitements d'augmentation dans la schizophrénie
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
Auteurs : ETCHECOPAR-ETCHART D. (1,2), BOYER L. (1,2,3), FOND G. (1,2,3)
Présentateur : ETCHECOPAR-ETCHART Damien
Etablissement : (1) Aix-Marseille Université, Marseille, FRANCE; (2) Fondation FondaMental, Créteil, FRANCE; (3) AP-HM, Marseille, FRANCE
Introduction
Les antipsychotiques constituent le traitement de référence de la schizophrénie. Or, des patients pourtant stabilisés avec un traitement antipsychotique bien suivi peuvent présenter des symptômes persistants. L'objectif de cette méta-analyse en réseau (MAR) est de déterminer l'efficacité des médicaments d’augmentation dans la schizophrénie en fonction des différents symptômes.
Méthode
Conformément aux recommandations PRISMA, une recherche systématique de la littérature est effectuée dans six bases de données en date du 15 mai 2023. Pour garantir la robustesse des résultats, seuls les essais contrôlés randomisés en double aveugle présentant un faible risque de biais (RoB2) sont inclus. Les études sont regroupées en fonction du traitement de fond : participants traités avec de la rispéridone, avec un mixte d’antipsychotiques ou avec de la clozapine. La MAR est réalisée avec le logiciel R et le package Model Based Network Meta-Analysis time (MBNMAtime), en utilisant un modèle à effets aléatoires. La qualité de ces analyses est évaluée par GRADE.
Résultats
Quarante-quatre études (comprenant 45 médicaments d'augmentation et 3358 participants) sont incluses dans l'analyse. Seize médicaments ont démontré une efficacité significative par rapport au placebo pour au moins un domaine de symptômes et sont présentés par rang en fonction du traitement de fond dans la Table 1. Ces analyses présentent un niveau GRADE modéré.
Chez les patients traités par la rispéridone, les tailles d'effet (TE) les plus notables sont en relation avec les symptômes négatifs: tropisétron (différence moyenne standard : -0-83 [intervalle de confiance à 95 % -1-12 à -0-55]) ; mémantine (-0-50 [-0-66 à -0-32]) ; minocycline (-0-56 [-0-72 à -0-39]).
Concernant les études portant sur les mixtes d’antipsychotiques, le benzoate de sodium (-0-41 [-0-60 à -0-21]) et la mémantine (-0-23 [-0-36 à -0-11]) se sont avérés significativement efficaces pour les symptômes positifs. La mémantine s'est révélée efficace aussi pour les symptômes négatifs (-0-32 [-0-45 à -0-19]) et la psychopathologie générale (-0-32 [-0-44 à -0-20]).
Les études portant exclusivement sur des patients traités par clozapine ont révélé que la duloxétine produisait les meilleurs résultats (symptômes négatifs : -1-12 [-1-35 à -0-91]). Le benzoate de sodium est le seul médicament d'augmentation à avoir démontré une efficacité sur les symptômes positifs persistants (-0-32 [-0-59 à -0-08]). Les associations d'antipsychotiques avec la clozapine ont montré des TE faibles à modérés.
Conclusion
Le récepteur N-méthyl-D-aspartate (NMDA) est une cible de plusieurs traitements retrouvés significatifs comme la mémantine ou le benzoate de sodium (fig.1). Ce dernier est également utilisé comme chélateur d’ammonium. La duloxétine semble améliorer la symptomatologie chez les patients sous clozapine.
Ces résultats soulignent certaines pistes à explorer pour le traitement et la recherche concernant la schizophrénie.
 Efficacité des 16 médicaments d'augmentation démontrant des effets significatifs dans au moins un domaine de symptômes de la schizophrénie. Le rang du médicament en fonction du symptôme est indiqué dans les cases uniquement pour les effets significatifs.
 Potentiels effets des traitements d'augmentation dans la schizophrénie concernant le récepteur N-méthyl-D-aspartate
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p002 comment annoncer au mieux un diagnostic d episode depressif caracterise une enquete d intelligence collective auteurs ribeiro a 1 bevalot c 1 chevrier f 3 choppin a 2 chevance a 1 etablissement 1 cress hopital hotel dieu paris france 2 chu lille lille france 3 chateau caradoc clinique psychiatrique bayonne france presentateur ribeiro alexandre |
P002 - Comment annoncer au mieux un diagnostic d'épisode dépressif caractérisé ? Une enquête d'intelligence collective.
Thème: 01 - Epidémiologie
Auteurs : RIBEIRO A. (1), BEVALOT C. (1), CHEVRIER F. (3), CHOPPIN A. (2), CHEVANCE A. (1)
Présentateur : RIBEIRO Alexandre
Etablissement : (1) Cress - Hôpital hôtel dieu , Paris, FRANCE; (2) CHU lille, Lille, FRANCE; (3) Château Caradoc - clinique psychiatrique , Bayonne, FRANCE
Contexte: une annonce diagnostique bien menée permet de fonder une alliance thérapeutique, de favoriser l’acceptabilité du diagnostic, étape préalable à l'engagement dans les soins. Cette étude a pour objectif de générer des suggestions pour améliorer la manière dont les cliniciens annoncent un diagnostic d'épisode dépressif caractérisé, à partir de l’expérience professionnelle des médecins et de l’expérience vécue par les patients.
Méthode: afin de recueillir les suggestions d’amélioration, un questionnaire en ligne a été développé avec des patients cochercheurs et des cliniciens. Il a été diffusé en ligne auprès des participants de la cohorte ComPaRe Dépression (adultes >18 ans francophones ayant déclarés vivre ou ayant vécu une dépression) et auprès de médecins, seuls autorisés à poser un diagnostic en France. Outre des questions fermées visant à décrire les caractéristiques des participants, 3 questions ouvertes permettaient de générer les suggestions, sans limite de texte. Les réponses ont fait l’objet d’une analyse qualitative de contenue par deux chercheurs puis ont été classées thématiquement. Les fréquences de citations de chaque suggestions ont été calculées, ainsi que la saturation des données pour tous les participants.
Résultats: en avril 2024, Un total de 1 430 patients et 139 professionnels de santé ont fourni 3 078 réponses ouvertes, ce qui a permis de générer 306 suggestions, classées en 32 sous-thèmes et 5 thèmes principaux: préparer et amener au diagnostic; offrir un soutien émotionnel et relationnel; informer sur la dépression; informer sur la prise en charge; préparer la suite de l’annonce diagnostique). Les suggestions les plus souvent citées incluent: la nécessité d’explications claires sur la dépression et en particulier sur ses causes et ses symptômes (305/1569, 19.44%); l’importance de la proposition de diverses options de traitements médicamenteux et non médicamenteux (302/1569, 19.25%); être à l’écoute du patient et notamment lui laisser la place d’exprimer leurs ressentis pendant l’annonce (291/1569, 18.55%); prendre le temps lors de l'annonce, au cours d’une consultation dédiée (277/1569, 17.65 %); faire preuve d'empathie en évitant une posture froide et détachée dans ce moment si déterminant pour le patient (267/1569, 17.02 %) ainsi qu’en évitant la minimisation du trouble (272/1569, 17.34 %); rassurer les patients sur le fait que la dépression est une pathologie dont on peut le plus souvent se rétablir (192/1569, 12.24%)
Perspective: cette étude identifie un grand nombre de domaines où des améliorations dans la communication lors de l'annonce d'un diagnostic de dépression pourraient être apportées. Les résultats offrent des suggestions pour l'élaboration de recommandations cliniques adaptées aux besoins individuels des patients, garantissant un meilleur engagement à long terme et une meilleure adhésion aux soins.
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p003 attitude des patients par rapport a la genetique en psychiatrie auteurs prudhomme m 1 chaumette b 2 3 4 nubukpo p 1 5 laplace b 1 6 etablissement 1 centre hospitalier esquirol limoges france 2 universite paris cite paris france 3 hopital sainte anne paris france 4 universite mcgill montreal canada 5 institut d epidemiologie et neurologie tropicale limoges france 6 faculte de medecine et de pharmacie limoges france presentateur prudhomme matthieu |
P003 - Attitude des patients par rapport à la génétique en psychiatrie
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : PRUDHOMME M. (1), CHAUMETTE B. (2,3,4), NUBUKPO P. (1,5), LAPLACE B. (1,6)
Présentateur : PRUDHOMME Matthieu
Etablissement : (1) Centre hospitalier Esquirol, Limoges, FRANCE; (2) Université Paris Cité , Paris, FRANCE; (3) Hôpital Sainte Anne , Paris, FRANCE; (4) Université McGill, Montréal , CANADA; (5) Institut d'Épidémiologie et Neurologie Tropicale, Limoges, FRANCE; (6) Faculté de Medecine et de Pharmacie, Limoges, FRANCE
Introduction : Les progrès de la génétique en psychiatrie ont permis des bénéfices en termes de diagnostic, de traitement personnalisé et de prédiction des risques (1). Cependant, des préoccupations éthiques et un manque de sensibilisation parmi les patients et les professionnels de santé limitent son développement. L'attitude des patients reste peu évaluée (2). Notre objectif était d'évaluer, via une revue systématique, les attitudes des patients et de leurs proches face à la génétique en psychiatrie. De plus, nous avons cherché à quantifier la prévalence des attitudes favorables en réalisant une méta-analyse.
Méthodes : Réalisée selon les directives PRISMA et enregistrée sur PROSPERO, la revue a inclus les études disponibles jusqu’en février 2024 issues des bases de données PubMed, Google Scholar, Scopus, CINAHL et Base. Une méta-synthèse qualitative a identifié les principaux thèmes, et une méta-analyse a estimé la prévalence des attitudes favorables. Pour la méta-synthèse, les données ont été synthétisées en catégories thématiques. Les données quantitatives liées à un thème commun ont été exprimées en distribution de médiane. La méta-analyse a été réalisée via le logiciel R, en utilisant des modèles à effets fixes et aléatoires en fonction de l'hétérogénéité (Q de Cochrane, I²). Des analyses de sous-groupes ont été menées. Les résultats ont été présentés sous forme de forest plot, et les biais de publication ont été évalués par les tests de Begg et d'Egger.
Résultats : Soixante-sept études ont été incluses, dont 18 pour la méta-analyse. Sept thèmes principaux ont été identifiés : utilité perçue, risques perçus, connaissances sur la génétique, recherche génétique, gestion de l'information, conseil génétique et pharmacogénétique. Dans l’ensemble, 80 % des participants ont exprimé des attitudes favorables. Les analyses de sous-groupes n’ont pas révélé de différences significatives en fonction du type de pathologie (p = 0,37) ou entre les patients et leurs proches (p = 0,34). Les tests n’ont pas indiqué de biais de publication (p = 0,38 et p = 0,37). Les préoccupations liées à la discrimination, au manque de connaissances et aux questions éthiques demeurent des freins exprimés.
Conclusions : La génétique offre des perspectives prometteuses pour la psychiatrie, mais des défis doivent être relevés pour une mise en œuvre plus large et optimale. Les recherches futures devraient se concentrer sur les populations sous-évaluées, le renforcement du conseil génétique et de la formation des professionnels de santé, ainsi que l'amélioration de la communication et de l'information aux patients.
Références :
1. Andreassen et al. New insights from the last decade of research in psychiatric genetics: discoveries, challenges and clinical implications. World Psychiatry. 2023;22(1):4-24.
2. Lawrence et al. Genetic Testing in Psychiatry: A Review of Attitudes and Beliefs. Psychiatry. 2011;74(4):315-31.
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p004 caracteristiques des patients primo suicidants ages de 18 25 ans etude retrospective et comparative de 3263 patients auteurs moreuil n 1 le gal d 1 denes d 1 gohier b 1 kazour f 1 etablissement 1 chu angers angers france presentateur moreuil ninon |
P004 - Caractéristiques des patients primo-suicidants âgés de 18-25 ans - Etude rétrospective et comparative de 3263 patients
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : MOREUIL N. (1), LE GAL D. (1), DENES D. (1), GOHIER B. (1), KAZOUR F. (1)
Présentateur : MOREUIL Ninon
Etablissement : (1) CHU Angers, Angers, FRANCE
Introduction : Chaque année, environ 9000 personnes en France décèdent par suicide. Les dispositifs de veille, tels que Vigilance, sont aujourd'hui des acteurs clés dans la prévention de la récidive suicidaire. La population des jeunes adultes est particulièrement touchée par les comportements suicidaires ces dernières années.
Objectifs : Étudier les caractéristiques cliniques et sociodémographiques associés à la tentative de suicide (TS) chez les patients jeunes adultes (18-25 ans) ayant fait une première TS, inclus dans le dispositif VigilanS-Pays de la Loire (PDL) sur une durée de 4 ans. Comparer les caractéristiques de cette population à celles des populations de patients mineurs ou âgés de plus de 25 ans. Observer l’évolution du nombre de TS en fonction de la catégorie d’âge au cours des 4 dernières années en se basant sur la base de données VigilanS-PDL
Méthodes : Etude rétrospective, avec analyse des données de la cohorte VigilanS-PDL entre 2020 et 2023. Nous avons inclus 3263 patients âgés de 10 ans et plus, ayant été intégré le dispositif VigilanS entre le 01/01/2020 et le 31/12/2023. Nous avons comparé nos données en fonction des catégories d'âge : 553 patients mineurs, 816 patients de 18-25 ans, et 1894 patients de 26 ans et plus.
Résultats : Les résultats montrent que le jeune adulte primo-suicidant est majoritairement de sexe féminin, vivant en milieu urbain, utilisant surtout l'intoxication médicamenteuse volontaire (IMV) comme mode de tentative de suicide. Il a significativement moins de suivi en soins de premier recours et en soins psychiatriques que les autres classes d'âge. Les jeunes adultes ont la durée d'hospitalisation la plus courte par rapport aux autres groupes d'âge. La tendance des inclusions depuis 2020 est en augmentation chez les jeunes adultes, ainsi que chez les adultes de plus de 26 ans. Les inclusions des mineurs sont au contraire en diminution.
Discussion : La population de jeunes adultes est une population à risque de développer de troubles psychiatriques ou d’avoir des passages à l’acte suicidaires. La période de confinement liée au Covid19 (2020) a contribué à une situation de crise chez cette population à travers l’isolement social, professionnel et académique. Malgré la reprise des activités professionnelles et étudiantes, les jeunes adultes restent une population fragile sur le plan psychiatrique. Cette population bénéficie moins de prise en charge spécialisée que les autres catégories. Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer les comorbidités psychiatriques ainsi que les contextes de passage à l'acte.
Conclusion : Encourager les jeunes adultes à investir dans des soins de santé de proximité, déstigmatiser la souffrance mentale, ainsi qu'éduquer à la santé mentale via des activités universitaires/sociales ou des réseaux sociaux pourrait être envisagé, afin d’améliorer la prévention suicidaire chez les jeunes adultes.
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p007 plainte cognitive inversement associee a la transition psychotique chez les arms auteurs hamdan dumont m 1 habert m 1 couturas j 1 calvet b 1 etablissement 1 centre hospitalier esquirol limoges france presentateur hamdan dumont mirvat |
P007 - Plainte cognitive inversement associée à la transition psychotique chez les ARMS
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : HAMDAN-DUMONT M. (1), HABERT M. (1), COUTURAS J. (1), CALVET B. (1)
Présentateur : HAMDAN-DUMONT Mirvat
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Esquirol, Limoges, FRANCE
Introduction
Les structures d'intervention précoce (IP) sont de plus en plus nombreuses en France. A Limoges, une équipe dédiée à l'évaluation et à la prise en charge des jeunes présentant un Ultra-Haut Risque (UHR) de psychose a vu le jour en 2019. Lors des trois premières années, l'adressage des patients se faisait principalement par les services de psychiatrie. L'objectif principal de cette étude était d'identifier l'impact de la stadification (statut de psychose atténuée UHR ou pas de symptômes psychotiques) sur une transition à six mois chez les jeunes adressés. L'objectif secondaire était d'identifier l'association des déterminants cliniques lors de l'évaluation avec une transition psychotique précoce.
Méthode
Il s'agit d'une étude de cohorte retrospective. L'inclusion dans l'étude correspondait à la date d'évaluation par la CAARMS (Comprehensive Assessment of At-Risk Mental States), outil de stadification le plus répandu et dont la version française a été validée en 2014. Les déterminants cliniques étudiés étaient la quantification des contenus inhabituels de la pensée (CIP) et des anomalies perceptives (AP) (absents/légers/sévères), la présence de symptômes dépressifs, les plaintes cognitives subjectives, la consommation active de tétrahydrocannabinol, le maintien d'une activité scolaire ou professionnelle, les antécédents familiaux de psychose, et l'orientation par la psychiatrie d'adulte ou la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au moment de l'évaluation initiale. La transition psychotique était surveilllée sur une durée de 6 mois post-évaluation. Une courbe de survie utilisant la méthode Kaplan-Meier a été appliquée, et une comparaison a été effectuée avec un test log-rank. Les analyses des déterminants en sous-groupe ont été faites avec une régression logistique pas à pas ascendante. Une valeur p <0,05 était considérée comme statistiquement significative.
Résultats
Ont été inclus 37 sujets sans symptômes psychotiques et 39 UHR; 13 UHR (35,2 %) ont présenté une transition psychotique, contre aucun du groupe sans symptômes psychotiques, ce qui constituait une différence significative lors de l'analyse de survie à 6 mois (log-rank p < 0,001). Les plaintes cognitives subjectives lors de l'évaluation initiale étaient inversement associées à la transition OR 0.13 95 % IC [0.03-0.64]. La variable CIP était associée à la transition psychotique 0R 8,57 95 % IC [1,17-63].
Conclusion
Malgré une taille d'échantillon modeste, le facteur plainte cognitive subjective s'est révélée comme étant un facteur protecteur de la transition psychotique chez les UHR étudiés. Il serait intéressant de recueillir cette variable lors de l'évaluation initiale, et de la comparer aux altérations quantifiées par les bilans neuro-psychologiques. D'autres études, et notamment prospectives devraient s'intéresser à ce facteur.
 Odds Ratio associé aux caractéristiques cliniques lors de la comparaison de sujets transités et non transités.
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p008 resultats nationaux de lindicateur evaluant la douleur somatique en psychiatrie auteurs olivier c 1 droy a 1 coquelin a 1 morin s 1 etablissement 1 haute autorite de sante saint denis la plaine france presentateur olivier cyril |
P008 - Résultats nationaux de l’indicateur évaluant la douleur somatique en psychiatrie
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : OLIVIER C. (1), DROY A. (1), COQUELIN A. (1), MORIN S. (1)
Présentateur : OLIVIER Cyril
Etablissement : (1) Haute Autorité de Santé, Saint Denis La Plaine, FRANCE
La Haute Autorité de Santé (HAS) a développé des indicateurs de qualité et de sécurité des soins (IQSS) dédiés à l’évaluation de la prise en charge somatique des patients hospitalisés en temps plein en psychiatrie. Ils ont été définis à partir des recommandations de la Fédération Française de Psychiatrie et des travaux menés avec un groupe de travail multidisciplinaires. L’un d’eux porte sur l’évaluation de la douleur somatique. Il a été mesuré à l’échelle nationale pour la première fois en 2022 et réitéré en 2023.
Méthodologie
Les données ont été collectées par les équipes hospitalières à partir des dossiers des patients. Elles ont été saisies sur la plateforme sécurisée QualHAS. Les séjours analysés étaient uniquement composés de séquences d'hospitalisation à temps plein, d’au moins 8 jours, non précédées et non suivies, dans le mois précédant l’entrée ou suivant la sortie, par une autre séquence d’hospitalisation à temps plein.
Quatre questions permettent de mesurer l’évaluation de la douleur somatique avec une échelle dans le dossier patient entre le jour de l’admission (J0) et les 7 premiers jours suivant l’admission (J1 à J7). L’indicateur exprime le pourcentage de patients dont la douleur a été évaluée à l’admission avec une échelle et, pour ceux présentant des douleurs somatiques au minimum d’intensité modérée, l’existence d’une stratégie de prise en charge. L’objectif de performance est fixé à 80% des dossiers conformes.
Résultats
Un peu plus de 450 établissements ont participé à chaque campagne : 452 en 2022 et 462 en 2023. Le taux moyen national pondéré s’est amélioré de 4 points entre les deux années, passant de 59% à 63%. Cette progression n’est pas la même en fonction du type d’établissement.
Ainsi, les centres hospitaliers dont les résultats de 2022 étaient faibles (48%) ont progressé de 9 points en 2023 (57%). Les établissements privés dont le taux moyen en 2022 était proche de la cible (74%) sont presque stables en 2023 (73%).
Le critère portant sur l’évaluation de la douleur à l’aide d’une échelle validée s’est amélioré au niveau national, passant de 73,2% en 2022 à 78,2% en 2023. Cette évaluation a eu lieu dans les 7 jours suivant l’admission dans plus de 90% des cas.
Chez un quart des patients évalués, une douleur somatique d’intensité modérée ou plus forte a été relevée dans les 7 premiers jours. Une stratégie de prise en charge de cette douleur a été mise en place dans 77,4% des cas en 2022 et dans 75,7% des cas en 2023.
Conclusion
Toute prise en charge hospitalière doit évaluer et prendre en charge la douleur des patients afin d’améliorer leur confort de vie en hospitalisation. L’utilisation d’un indicateur permet de mesurer le taux de patients ayant bénéficié de cette évaluation avec une échelle et sa prise en charge.
En psychiatrie, ce taux est encore insuffisant et justifie de poursuivre l’utilisation de cet indicateur en 2025 afin de soutenir la systématisation de l’évaluation de la douleur somatique.
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p009 analyse bibliometrique 2000 2025 le top100 de la psychiatrie auteurs laplace b 1 2 menut g 1 etablissement 1 centre hospitalier esquirol limoges france 2 universite de medecine et de pharmacie limoges france presentateur laplace benjamin |
P009 - Analyse bibliométrique (2000-2025) : le top100 de la psychiatrie
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : LAPLACE B. (1,2), MENUT G. (1)
Présentateur : LAPLACE Benjamin
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Esquirol, Limoges, FRANCE; (2) Université de Médecine et de Pharmacie, Limoges, FRANCE
Introduction : Dans la recherche biomédicale, les citations des articles servent d'indicateur de leur influence. Les articles très cités sont considérés comme des recherches exceptionnelles, et le nombre de citations aide à évaluer leurs apports (1). Une étude de Mazhari a établi une liste des 100 publications les plus citées en psychiatrie jusqu'en 2011 (2). Les articles portant sur des outils de mesure et des échelles sont apparus comme les plus représentés. Au vu de l'évolution des méthodes de recherche et l’essor des méta-analyses (3), nous avons émis l'hypothèse que les types d'articles en psychiatrie ont pu évoluer depuis les travaux de Mazhari.
Méthode : Cette étude a examiné les 100 articles les plus cités dans les journaux de psychiatrie au cours du premier quart du 21e siècle, afin d’identifier les facteurs influençant la fréquence des citations.
Les 100 articles les plus cités ont été identifiés via la base de données Web of Science. Ils ont été classés en six catégories : Échelles/mesures ; Études descriptives/Épidémiologie ; Mécanismes ; Gestion et traitement ; Imagerie ; Revues et méta-analyses. La catégorisation a été réalisée de manière indépendante par deux chercheurs. Des comparaisons ont été effectuées avec l’étude de Mazhari et des analyses statistiques via R.
Résultats : Ces articles, avec un nombre de citations allant de 1629 à 16585, ont été publiés entre 2000 et 2022 et provenaient de 40 journaux différents. La catégorie échelles/mesure était la plus représentée parmi les articles originaux (n=28), bien que moins fréquente que celle des revues (n=35). L'ancienneté de la publication tendait à augmenter le nombre de citations, sans significativité statistique (p=0,310). Les journaux à impact factor élevé comptaient plus d'articles dans le top 100 (p=0,036). Tous les articles du classement publiés depuis 2020 étaient liés au Covid-19. Les comparaisons avec l'étude précédente ont montré des changements dans les tendances de publication. Une différence significative de distribution par catégorie a été observée (p=0,014) avec une augmentation de la prévalence des articles de revue. Les articles étaient répartis dans plus de journaux, avec une hausse de la diversité des pays d'origine, y compris les nations en développement. Cependant, certains résultats persistaient, comme l'absence de corrélation entre le nombre de citations et des facteurs tels que le nombre d'auteurs (p=0,141) ou la longueur de l'article (p=0,668).
Conclusion : Cette étude a fourni un aperçu du paysage de la recherche en psychiatrie, décrivant ses trajectoires historiques et ses tendances actuelles.
References:
1. Aksnes D et al. The effect of highly cited papers on national citation indicators. Scientometrics. 2004; 1;59:213–24.
2. Mazhari S. The 100 Top-Cited Articles Published in Psychiatric Journals. J Psychiatr Pract. 2013;19(4):327–38.
3. Patsopoulos NA et al. Relative citation impact of various study designs in the health sciences. JAMA. 2005; 293(19):2362–6.
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p010 la migration des soignants en tunisie apres la revolution auteurs ghachem attia r 1 abir h 1 attia a 1 etablissement 1 hopital razi manouba tunisie 2 hopital razi manouba tunisie presentateur attia azza |
P010 - la migration des soignants en tunisie apres la revolution
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : GHACHEM ATTIA R. (1), ABIR H. (1), ATTIA A. (1)
Présentateur : ATTIA Azza
Etablissement : (1) hopital Razi, Manouba, TUNISIE; (2) hopital Razi, Manouba, TUNISIE
Résumé
A l’instar des autres pays, la Tunisie connait le phénomène en expansion de la migration des professionnels de santé. Ces départs représentent un problème important pour la pérennité du système de santé ; notamment la disponibilité de services fiables et de qualité.
Les raisons à l’origine du mouvement migratoire sont complexes et multiples ; s’agissant de facteurs économiques, politiques, sociaux et personnels. Cette étude s’attache à explorer les motifs et les conséquences de la migration des professionnels de santé tunisiens, se référant aux racines du phénomène à l’échelle mondiale et se focalisant sur l’analyser des causes et des conséquences en se reportant à des travaux tunisiens récents et même en cours.
Dans cette étude, portant sur la période 2011-2022, nous nous sommes attelés à établir une base de données nationale s’appuyant sur le lieu de formation des professionnels de santé (médecins et infirmiers)
La méthodologie utilise une étude mixte qualitative et quantitative portant sur un échantillon de professionnels de santé tunisiens exerçant en Tunisie, ainsi que des migrants. La collecte des données s’est faite à travers :
Analyse des données existantes : Collecter et analyser les données disponibles sur la migration des médecins tunisiens, les destinations les plus fréquentes, les motivations et les facteurs qui influencent leur décision de partir.
Études de cas et des entretiens semi-structurés avec des professionnels de santé tunisiens qui ont émigré pour comprendre leurs motivations, leurs expériences et leurs attentes.
Une enquête de type Delphi interrogeant un échantillon représentatif de médecins et d’infirmiers tunisiens exerçant en Tunisie et ceux qui ont émigré (données quantitatives).
Analyse comparative internationale (benchmarking) : Examiner les politiques et les mesures mises en place dans d'autres pays pour atténuer la migration des médecins et retenir les professionnels de la santé.Les résultats montrent que les soignants migrent plus à cause d’un environnement qu’ils jugent inadaptés (défaut de reconnaissance, conditions de travail difficiles, insécurité et manque de visibilité par rapport à l’avenir) que pour des causes financières (meilleurs salaires).
La Tunisie ne les fait plus rêver.
Cette absence de rêve est retrouvée partout dans le monde et l’adage « l’herbe est plus verte ailleurs » s’appliquerait à tous les migrants semble-t-il !
Pour retenir les soignants, il est essentiel de mettre en place des mesures qui améliorent leur satisfaction au travail. Cela peut inclure des conditions de travail favorables, des perspectives de carrière, des programmes de formation continue, des avantages sociaux attractifs, mais aussi une rémunération compétitive. Le soutien émotionnel et la reconnaissance de leur travail contribuent également à renforcer leur engagement et à les encourager à rester en Tunisie.
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p011 identification d un handicap par les personnes vivant avec une depression auteurs mebazaa c 1 2 thibout b 1 rotharmel m 3 gros k 4 bulteau s 5 chevance a 1 2 etablissement 1 universite de paris cite cress inserm umr 1153 paris france 2 hopital hotel dieu centre depidemiologie clinique ap hp paris france 3 normandie univ unicaen inserm u1237 phind neuropresage team gip cyceron 14000 caen france centre hospitalier du rouvray service hospitalo universitaire de psychiatrie centre therapeutique d excellence 76300 sotteville les rouen france federat 76300 sotteville les rouen france 4 universite paris est creteil faculte de sante departement des sciences humaines et sociales en sante creteil france 5 u1246 sphere university of nantes university of tours inserm nantes france chu nantes department of addictology and psychiatry nantes france presentateur mebazaa clara |
P011 - Identification d'un handicap par les personnes vivant avec une dépression
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : MEBAZAA C. (1,2), THIBOUT B. (1), ROTHARMEL M. (3), GROS K. (4), BULTEAU S. (5), CHEVANCE A. (1,2)
Présentateur : MEBAZAA Clara
Etablissement : (1) Université de Paris Cité, CRESS, INSERM UMR 1153, , Paris, FRANCE; (2) Hôpital Hôtel Dieu, Centre d′Épidémiologie Clinique, AP-HP, , Paris, FRANCE; (3) Normandie Univ, UNICAEN, Inserm U1237, PhIND, Neuropresage team, GIP Cyceron, 14000 Caen, France; Centre Hospitalier du Rouvray, Service Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie, Centre Thérapeutique d'Excellence, 76300 Sotteville-lès-Rouen, France; Fédérat, 76300 Sotteville-Lès-Rouen, FRANCE; (4) Université Paris-Est Créteil - Faculté de Santé, Département des Sciences humaines et sociales en Santé, , Créteil, FRANCE; (5) U1246 SPHERE, University of Nantes, University of Tours, INSERM, Nantes, France; CHU Nantes, Department of Addictology and Psychiatry, , Nantes, FRANCE
Introduction : La dépression touche 6 à 10 % de la population mondiale. Le Global Burden of Disease la classe comme la deuxième cause d'années vécues avec une incapacité. Cette mesure repose sur la perception subjective des manifestations cliniques par la population générale. Il est nécessaire d'étudier le point de vue des personnes ayant une expérience vécue sur le handicap associé à la dépression, en tenant compte de trois dimensions : interaction avec le contexte, auto-identification en tant que personne en situation de handicap, et accès à un statut administratif pour la dépression.
Méthodes : Étude transversale menée au sein de l'e-cohorte francophone ComPaRe Dépression, avec 3956 personnes ayant déclaré un épisode dépressif majeur. Les participants étaient des adultes en dépression active ou en rémission. Les données sociodémographiques et cliniques, ainsi que les résultats sur l'incapacité (WHODAS 2.0), ont été recueillis via la cohorte et un questionnaire supplémentaire. Le résultat principal reposait sur trois questions fermées couvrant les trois dimensions du handicap : 1) les difficultés attribuées à la dépression sont-elles perçues comme un handicapantes ? 2) les participants s'identifient-ils comme personnes en situation de handicap ? 3) souhaitent-ils une reconnaissance administrative ? Une question ouverte permettait de recueillir les raisons liées à l'identification du handicap. Les caractéristiques descriptives et les résultats ont été présentés avec des statistiques descriptives. Une analyse qualitative thématique a été réalisée pour le résultat secondaire.
Résultats : En mai 2024, 1442 participants francophones ont été inclus, dont 52,6 % (759/1442) étaient en dépression active, avec un score moyen d'incapacité de 51,8 % (WHODAS 2.0), et 47,4 % (683/1442) en rémission avec un score de 37,0 %. Au total, 76,0 % (1 096/1442) ont identifié un handicap lié à la dépression, 51,9 % (749/1442) se sont identifiés comme des personnes en situation de handicap, et 43,6 % (629/1442) ont obtenu ou souhaiteraient obtenir une reconnaissance administrative. L'analyse thématique a identifié 387 raisons, regroupées en 38 catégories.
Conclusion : Les personnes ayant vécu la dépression rapportent des niveaux élevés de handicap, mesurés selon des normes épidémiologiques et cliniques. Une majorité reconnaît la dépression comme une source de handicap, mais seulement la moitié s’identifie comme en situation de handicap, et encore moins demandent une reconnaissance administrative. Ces résultats invitent à repenser la mesure du handicap et à adapter la pratique clinique, en tenant compte des dimensions situationnelle, identificatoire et statutaire
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p013 enabee photographie de la sante mentale des enfants de maternelle auteurs decio v 1 sentenac m 1 motreff y 1 regnault n 1 monnier besnard s 1 groupe enabee g 1 etablissement 1 sante publique france saint maurice france presentateur decio valentina |
P013 - Enabee : photographie de la santé mentale des enfants de maternelle
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : DECIO V. (1), SENTENAC M. (1), MOTREFF Y. (1), REGNAULT N. (1), MONNIER-BESNARD S. (1), GROUPE ENABEE G. (1)
Présentateur : DECIO Valentina
Etablissement : (1) Santé publique France, Saint-Maurice, FRANCE
Introduction
Alors que la santé mentale et le bien-être des enfants sont des enjeux majeurs de santé publique, peu de données épidémiologiques sont disponibles en France. Afin de pallier ce manque, Santé publique France, avec l’appui du ministère de l’Education nationale, a lancé l’Etude nationale sur le bien-être des enfants (Enabee). Les résultats concernant les prévalences des difficultés émotionnelles, d’opposition et d’inattention/hyperactivité ainsi que les niveaux de bien-être et le recours aux soins pour raisons de santé mentale parmi les enfants scolarisés en maternelles (3-6 ans) seront présentés.
Méthode
Enabee est une étude descriptive transversale, représentative des enfants de 3-11 ans scolarisés en France hexagonale, mise en œuvre de mai à juillet 2022. Pour chaque enfant inclus, un des parents et son enseignant ont été interrogés via un questionnaire en ligne. Les difficultés émotionnelles, d’opposition et d’inattention/hyperactivité ont été évaluées par les versions parent et enseignant du Strengths and Difficulties Questionnaire (SDQ) ; le bien-être avec le KiddyKINDL. Différents indicateurs de santé mentale ont été calculés en tenant compte de l’informant (parent ou enseignant), du retentissement de ces difficultés sur la vie de l’enfant ainsi qu’en combinant les points de vue.
Résultats
Sur les 9 038 enfants de maternelle éligibles, un questionnaire enseignant a été complété pour 5 721 d’entre eux (63,3%) et un questionnaire parent pour 3 785 enfants (41,9%). Pour 2 683 enfants (29,7%), les deux questionnaires étaient complétés. En intégrant le point de vue du parent et de l’enseignant sur ce dernier échantillon, 8,3% [IC 95%: 7,1-9,6] des enfants de 3 à 6 ans présentaient au moins un type de difficultés probable ayant un retentissement sur leur vie (respectivement 1,8% [1,3-2,5], 5,9% [4,8-7,2] et 1,9% [1,4-2,6] pour les difficultés émotionnelles, oppositionnelles, et d’inattention/hyperactivité). Parmi eux, 33,7% [26,4-41,6] des enfants avait consulté un psychologue ou un psychiatre au cours de l’année précédente. Concernant les niveaux de bien-être, les comparaisons n’ont pas mis en évidence de différence entre filles et garçons.
Discussion
Enabee est la 1ère étude permettant d’estimer des indicateurs de santé mentale des 3-6 ans à l’échelle nationale en France. Les résultats sont cohérents avec ceux de la littérature internationale. La reconduite régulière de cette étude permettra d’observer l’évolution des indicateurs au cours du temps et d’accompagner les actions nationales de prévention et de promotion de la santé de la stratégie « 1 000 1er jours » qui visent à créer un environnement favorable au développement de l’enfant ou interministérielles qui visent à promouvoir le développement des compétences psychosociales aux âges précoces de la vie.
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p014 evaluer la sante mentale des demandeurs dasile la methode de depistage de lofii auteurs sebille a 1 panaye r 1 gouel c 1 beaupere b 1 le luong t 1 kovess masfety v 1 2 etablissement 1 ofii paris france 2 lpps universtie partis cite paris france presentateur sebille alain |
P014 - Evaluer la santé mentale des demandeurs d’asile: la méthode de dépistage de l’OFII
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : SEBILLE A. (1), PANAYE R. (1), GOUEL C. (1), BEAUPÈRE B. (1), LE-LUONG T. (1), KOVESS-MASFETY V. (1,2)
Présentateur : SEBILLE Alain
Etablissement : (1) OFII, Paris, FRANCE; (2) LPPS Universtié Partis Cité, Paris, FRANCE
Les stress subis par les réfugiés sont bien documentés : traumatismes dans le pays d’origine, dans le parcours vers le pays d’accueil et une fois arrivés dans le pays d’accueil: choc culturel, éloignement du marché du travail, difficultés de logement , d’accès aux soins, séparation familiale, difficultés financières mais aussi résilience des migrants qui ont résisté à ces stress. En Europe, plusieurs études ont été publiées sur les réfugiés dans des pays Nordiques, cependant on note une absence de données en provenance d’Europe du Sud et de la France.
Ces études montrent qu’ils souffrent de problèmes de santé mentale en particulier du syndrome de stress post-traumatique plus fréquemment que dans le pays d’accueil ; une méta-analyse montre que les réfugiés ont un risque accru de troubles psychotiques non bipolaires. Malgré des prévalences de problèmes de santé mentale plus élevées, les réfugiés auraient des taux de suicide et TS plus bas que la population des pays de résidence ; cependant ces différences pourraient ne pas être les mêmes suivant le genre et l’âge : les femmes ainsi que les jeunes ont des taux équivalents alors que les hommes ont des taux plus bas que les populations d’accueil. A noter que toutes ces études ont été faites sur des personnes ayant obtenu le statut de réfugiés, souvent présentes depuis plusieurs années dans les pays d’accueil.
L’OFII propose quant à elle un « rendez-vous santé » RVS aux demandeurs d’asile qui comprend depuis 2022 des questions de dépistage sur les principaux problèmes de santé mentale. Récemment ce questionnaire a évolué pour se centrer sur les problèmes nécessitant potentiellement une prise en charge psychiatrique : les troubles psychotiques y compris les troubles bipolaires ; la dépression sévère et le risque suicidaire, les toxicomanies entrainant un abus ou une dépendance, et les troubles anxieux handicapants : PTSD, attaques de panique et les accès de violence amenant à proposer une orientation vers un service spécialisé. Bien qu’il s’agisse d’une étude exploratoire, nous proposons de présenter les résultats obtenus auprès d’une centaine de personnes qui a permis d’expérimenter la faisabilité et les difficultés d’un dépistage et d’évaluer les problèmes les plus fréquemment déclarés : PTSD, tentatives de suicide, idées de persécution et crises aigues d’anxiété. Le questionnaire, comporte des recommandations algorithmiques pour orienter les patients vers une évaluation psychiatrique, dont la moitié concernent les Pass Psy. Les équipes orientent vers une évaluation psychiatrique plus largement que ne le propose l’algorithme.
Ce dépistage est complexe à mettre en œuvre, une formation sur les problèmes psychiatriques de tous les intervenants auprès des demandeurs d’asile complèterait utilement la démarche.
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p015 la fatigue de compassion et le traumatisme vicariant chez les psychiatres et pedopsychiatres auteurs zbitou h 1 settati a 1 aabbassi b 1 etablissement 1 chu mohamed 6 marrakech maroc presentateur zbitou hajar |
P015 - La fatigue de compassion et le traumatisme vicariant chez les psychiatres et pédopsychiatres
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : ZBITOU H. (1), SETTATI A. (1), AABBASSI B. (1)
Présentateur : ZBITOU Hajar
Etablissement : (1) CHU Mohamed 6, Marrakech, MAROC
La fatigue de compassion et le traumatisme vicariant chez les psychiatres et pédopsychiatres
Introduction :
Les établissements de soins de santé mentale sont jugés comme des environnements de travail très difficile ce qui expose les travailleurs de ce domaine à un risque élevé de développer les symptômes de la fatigue de compassion et du traumatisme vicariant.Ce syndrome constitue une menace signifiant pouvant avoir un retentissement important sur la vie professionnelle et personnelle de ces professionnels de santé
But de l’étude :
Dépister et détecter les symptômes de la fatigue de compassion et du traumatisme vicariant chez les médecins résidents du service de psychiatrie et de pédopsychiatrie du Chu Mohamed VI de Marrakech.
Matériel et Méthodes :
Nous avons mené une étude transversale auprès des professionnels de santé mentale :résidents de pédopsychiatrie et de psychiatrie exerçant dans le centre hospitalier Mohamed VI de Marrakech au Maroc ,durant la période allant de Mai à juillet 2024 .La collecte de données a été faite par un questionnaire auto-administré en ligne .
Résultats :
La moyenne était de 31 ans, avec un sex-ratio hommes /femmes est de 0,14.50 % étaient des pédopsychiatres et 50% des psychiatres non suivis pour des troubles psychiatriques.Parmi les participants ,93,8% avaient déjà ressenti un sentiment de surcharge .
78,1% avaient déjà ressenti un sentiment d’émoussement de l’empathie et 90,6% avaient déjà adopté des comportements de distanciation.
Tandis que 75% avaient déjà éprouvé un sentiment de lassitude. Parmi nos participants, 68,8% avaient déjà ressenti un sentiment de ne plus avoir de frontières protectrices et la moitié (53,1%) ont même éprouvé un sentiment de perte de vocation.
Quant aux symptômes du traumatisme vicariant, 12,5% ont rapporté des images intrusives, 25% un évitement de certains lieux ou situations.31,2 % ayant une altération de l’état émotionnel Et 31,2% avec Des croyances négatives persistantes .
37,5% ont rapporté Une altération de la réactivité et manque de concentration.
Discussion :
Plusieurs études ont été faite sur la fatigue de compassion auprès des professionnels de santé et des services de protection de l’enfance .
Les résultats d’une étude faite aux états unis en 2010 auprès de ces professionnels ont révélé que les travailleurs des services de protection de l'enfance présentent un risque accru de fatigue de compassion. Une autre étude française en 2019 auprès de soignants dans les services de psychiatrie a retrouvé un risque élevé en se basant sur le test d’usure de compassion. L’Institut de psychologie de Florida s’est intéressé aux psychothérapeutes et le manque chronique de soins personnels , cette étude a retrouvé un risque modéré a élevé chez la majorité des praticiens
Conclusion :
Les professionnels de la santé mentale sont exposées à la fatigue de compassion et au traumatisme vicariant.D’où l’importance des recommandations pour la prévention de la survenue de ses pathologies .
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p016 coping religieux et resilience spirituelle l experience tunisienne face au stress auteurs bouallegue n 1 hreli e 1 maalej e 1 hosni r 1 aissa a 1 jomli r 1 etablissement 1 service de psychiatrie avicenne hopital razi manouba tunisie presentateur bouallegue nour |
P016 - Coping religieux et résilience spirituelle : l'expérience Tunisienne face au stress
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : BOUALLEGUE N. (1), HRELI E. (1), MAALEJ E. (1), HOSNI R. (1), AISSA A. (1), JOMLI R. (1)
Présentateur : BOUALLEGUE Nour
Etablissement : (1) Service de psychiatrie Avicenne, Hôpital Razi, Manouba , TUNISIE
Introduction:
Le stress est une réalité inévitable dans la vie quotidienne. La manière dont les individus y font face, connue sous le terme de coping, implique des efforts cognitifs et comportementaux pour gérer les tensions induites par le stress. Le coping religieux, profondément enraciné dans la culture tunisienne, joue un rôle significatif dans la gestion du stress et des épreuves de la vie, en mobilisant des pratiques telles que la prière, la lecture des textes sacrés et le soutien de la communauté.
Objectif:
L'objectif de cette étude est d'examiner les stratégies de coping religieux utilisées par la population tunisienne face au stress.
Méthode:
Nous avons recruté 113 participants tunisiens âgés de 18 à 65 ans, musulmans, résidents dans diverses régions. Une nouvelle échelle comportant 28 items a été développée à partir des éléments de l'échelle Iranienne de coping religieux et des éléments de l'échelle «Ways of Religious Coping Scale». À partir des items de l'échelle, nous avons identifié six stratégies distinctes de coping religieux: Pratiques religieuses, la réévaluation bienveillante,le coping actif, le coping passif, les sentiments négatifs envers Dieu et le soutien social.
Le stress perçu a été evalué par l’échelle «Perceived Stress Scale» traduite en arabe. Les données ont été collectées via un questionnaire en ligne sécurisé,saisies et analysées à l’aide du logiciel statistique SPSS.
Resultats:
Les résultats de cette étude ont révélé que les trois stratégies de coping les plus utilisées par notre population sont le coping religieux actif (moyenne = 3,531), les pratiques religieuses (moyenne = 3,305) et la réévaluation bienveillante (moyenne = 2,958), indiquant que la religiosité peut jouer un rôle significatif dans la résilience et l'adaptation des individus face au stress.
Des corrélations positives et modérées entre les différentes stratégies de coping ont été observées, avec un coefficient de corrélation de 0,540 (p < 0,001) entre le coping religieux actif et la réévaluation bienveillante, un coefficient de 0,464 (p < 0,001) entre le coping religieux actif et les pratiques religieuses.
Une corrélation positive a été observée entre le coping religieux passif et le stress perçu (coefficient de 0,259, p = 0,006), ainsi qu'entre les sentiments négatifs envers Dieu et le stress perçu (coefficient de 0,205, p = 0,030).
Des corrélations négatives entre l'âge et le coping religieux passif (coefficient de -0,213, p = 0,023), ainsi qu'entre l'âge et les émotions négatives envers Dieu (coefficient de -0,298, p = 0,001), suggèrent que les jeunes utilisent plus de stratégies de coping religieux passives..
Conclusion:
Cette étude souligne l'importance du coping religieux dans la population tunisienne et la nécessité d'intégrer les dimensions religieuses dans les approches de gestion du stress. Valoriser les ressources spirituelles dans les interventions de santé mentale peut mieux répondre aux besoins des individus et favoriser leur bien-être.
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p018 la consultation en presence de l etudiant en medecine et l impact sur la relation medecin malade auteurs mliyahe s 1 qassimi f 1 aarab c 1 bout a 1 etablissement 1 hih chu hassan ii fes maroc presentateur mliyahe sarah |
P018 - La consultation en présence de l'étudiant en médecine et l'impact sur la relation médecin-malade
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : MLIYAHE S. (1), QASSIMI F. (1), AARAB C. (1), BOUT A. (1)
Présentateur : MLIYAHE Sarah
Etablissement : (1) HIH CHU HASSAN II, Fès, MAROC
Introduction:
La relation médecin-malade, un « colloque singulier », une rencontre de deux personnes, un médecin « détenteur d’un savoir » et un patient « détenteur d’un problème ». Une rencontre asymétrique et inégale où chacun tient un rôle précis. Cependant, la formation des étudiants en médecine dans les services hospitaliers universitaires au Maroc commence à partir de leur 3 ème année universitaire. Ainsi, d’une relation duelle, le patient se trouve confronté à une relation à trois lorsqu’il se présente en consultation avec le médecin.
Méthode:
Notre étude est transversale analytique en cas-témoins, conduite auprès des patients ayant exprimé volontairement l’envie de participer à ce travail. Les participants ont rempli des questionnaires comportant les données personnelles et sociodémographiques. Différents thèmes ont été abordés à travers ces questionnaires: la satisfaction et les attentes du patient lors de la consultation, la consultation en présence de l'étudiant en médecine : quel impact sur la relation médecin –malade ? Les motifs et les facteurs influençant l’acceptation ou le refus de l’étudiant, le rôle de l’étudiant dans la consultation ainsi que les avantages de sa présence.
Nous avons évalué le processus d’apprentissage de l’étudiant qui se produit lors de sa rencontre avec le patient. Nous avons également utilisé l’échelle d’évaluation de l’empathie d’IRI et l’échelle MINI permettant l’orientation diagnostique chez les patients.
Résultats:
84 patients répondaient aux critères d’inclusion .L’âge moyen de nos patients était de 35 ans +/-9,69 chez le groupe des cas , 36 ans+/- 11,17 chez le groupe des témoins , la plupart provenait d’un milieu urbain 78,7% (le groupe des cas) , 69 , 5% ( le groupe des témoins).
Nos patients avaient un niveau socio-économique bas pour la majorité , 70,4% ( dans le groupe des cas) ,79,2% (dans le groupe des témoins) . 15,2% (groupe des cas) avaient un membre de la famille médecin /étudiant en médecine, 15,6% (groupe des témoins). L’étudiant était bien accepté par les patients , 82,6% (groupe des cas) , 85,7% (le groupe des témoins) . Une minorité présentait une gêne quand il s’agissait d’aborder des problèmes intimes (16,5%) et l'étudiant se trouvait contraint de quitter la consultation avant que le patient puisse s'exprimer librement. 93% des patients étaient satisfaits de la consultation , d’autant plus qu’ils préféraient l’étudiant actif et impliqué.
Conclusion:
Nous avons constaté une différence significative d’empathie entre les deux groupes . Il semble que la présence de l’étudiant est très bien acceptée,les patients sont clairement favorables à la présence du stagiaire avec une préservation de la relation thérapeutique.
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p019 profil psychiatrique des migrants au maroc auteurs khilaji s 1 elidrissi h 1 el kebbaj n 1 agoub m 1 etablissement 1 chu ibn rochd casablanca maroc presentateur khilaji safae |
P019 - Profil Psychiatrique des migrants au Maroc
Thème: 01 - Epidémiologie
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Auteurs : KHILAJI S. (1), ELIDRISSI H. (1), EL KEBBAJ N. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : KHILAJI Safae
Etablissement : (1) CHU IBN ROCHD, Casablanca, MAROC
Introduction :
Les migrations de populations à travers le monde sont un phénomène complexe et omniprésent. Cette étude se concentre sur le contexte marocain, où les migrants affluent en quête d'opportunités économiques, de sécurité, et d'une meilleure qualité de vie.Le Maroc, carrefour des migrations entre l'Afrique, l'Europe, et le Moyen-Orient, présente un cadre idéal pour examiner l'impact de la migration sur la santé mentale.
Matériel et méthodes :
C’est une étude transversale à visée descriptive pour déterminer le profil sociodémographique, clinique et thérapeutique Ces données ont été recueillis à partir des dossiers médicaux au niveau des archives du service grâce à un formulaire détaillant le statut socio-démographique, la situation légale, la nationalité, les antécédents de maladie mentale, la consommation de substances, les comorbidités, le motif d’hospitalisation et les traitements psychiatriques.
L’étude a inclus tous les migrants ayant été hospitalisés au centre psychiatrique universitaire de Casablanca entre le 1er janvier 2020 et le 31 juillet 2024.
Résultats:
30% des patients sont de sexe féminin , 63% étaient de nationalité sénégalaise, 15% de nationalité ivoirienne, 8% étaient congolais et 14% étaient maliens
28% des patients étaient agés de 18 ans , 25% étaient agés entre 26 et 30 ans
77% des patients étaient célibataires , et 80% n'avaient pas d'enfants
15% des patients étaient analphabètes et 70% avaient un niveau bac ou moins
48% étaient sans profession , 23% avaient une profession libérale
45% vivaient en colocation et 15% étaient sans domicile fixe
68% avaient une situation illégale au Maroc
57% étaient connu malades mentaux
43% des patients étaient consommateurs de tabac et de cannabis , 52% ont été admis aux urgences psychiatriques par les autrorités
47% ont été admis pour hétéroagressivité et 39% pour trouble de l'ordre public
68% des patients avaient comme diagnostic initial une schizophrénie, 25% avaient un trouble bipolaire
45% des patients ont recu un traitement neuroleptiques par voie intramusculaire
93% des patients avaient une bonne évolution pendant l'hospitalisation
38% ont sejourné pendant plus de 30j ,et 30% ont passé moins de 15j à l'hopital
100% des patients avaient un traitement par neuroleptiques à la sortie
Conclusion:
L'étude met en évidence les défis auxquels sont confrontés les migrants atteints de troubles psychiatriques au Maroc, notamment en ce qui concerne le diagnostic précoce, l'accès aux soins et la prise en charge.
Les résultats soulignent l'importance de développer des stratégies spécifiques pour répondre aux besoins de cette population vulnérable et diversifiée.
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p022 influence du type de trouble bipolaire sur la cognition auteurs joanny s 1 2 moulier v 1 4 vauthier p 1 januel d 1 2 3 bouaziz n 1 2 groupe f 2 etablissement 1 eps ville evrard neuilly sur marne france 2 fondation fondamental creteil france 3 universite sorbonne paris nord bobigny france 4 university department of psychiatry centre dexcellence therapeutique institut de psychiatrie centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france presentateur joanny sarah |
P022 - Influence du type de trouble bipolaire sur la cognition
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : JOANNY S. (1,2), MOULIER V. (1,4), VAUTHIER P. (1), JANUEL D. (1,2,3), BOUAZIZ N. (1,2), GROUPE F. (2)
Présentateur : JOANNY Sarah
Etablissement : (1) EPS Ville-Evrard, Neuilly-Sur-Marne, FRANCE; (2) Fondation FondaMental, Créteil, FRANCE; (3) Université Sorbonne Paris Nord, Bobigny, FRANCE; (4) University Department of Psychiatry, Centre d′Excellence Thérapeutique - Institut de Psychiatrie - Centre Hospitalier du Rouvray, Sotteville-Lès-Rouen, FRANCE
Introduction : 30% des patients ayant un trouble bipolaire présentent des troubles cognitifs en état euthymique. Les domaines cognitifs impactés concernent majoritairement la mémoire de travail, la mémoire épisodique verbale, la vitesse de traitement, les fonctions exécutives et l’attention. Ces déficits font partie du fardeau de la maladie. Les études comparant les déficits entre les types de troubles bipolaires en état euthymique sont peu nombreuses et hétérogènes.
Objectifs : Notre étude a pour objectif d'explorer les potentielles différences cognitives entre les patients présentant un trouble bipolaire de type 1 et un trouble bipolaire de type 2 en phase euthymique. Nous chercherons également des facteurs pouvant expliquer les éventuelles différences retrouvées.
Méthode : Les données de 1593 sujets présentant un trouble bipolaire de type 1 et de 1257 sujets ayant un trouble bipolaire de type 2 extraites de la base de données FACE-BD de la fondation FondaMental seront analysées. La mémoire épisodique verbale, la mémoire de travail, les fonctions exécutives et attentionnelles, la vitesse de traitement et le langage seront explorés. Des analyses multivariées seront réalisées.
Résultats : La fonction cognitive la plus impactée chez l’ensemble des sujets est la mémoire épisodique verbale (à 19,25% pathologique chez ceux ayant un trouble bipolaire de type 1 et à 12,75% chez ceux présentant un type 2). Les capacités en vitesse de traitement évaluées par l’indice de vitesse de traitement de la WAIS III (p<.001), par le Trail Making Test A (p=.001) et par la planche lecture du test de Stroop (p=.003), en mémoire épisodique verbale selon le California Verbal Learning Test (p<.001), en fluence verbale catégorielle (p<.001) et littérale (p=.002) et en mémoire de travail verbale selon la mémoire des chiffres de la WAIS III (p=.002) sont supérieures dans le trouble bipolaire de type 2 par rapport au trouble bipolaire de type 1. Le taux de résultats pathologiques était plus important dans le trouble bipolaire de type 1 que dans le trouble bipolaire de type 2 pour ces variables. Aucune différence n’a été mise en évidence concernant l’inhibition, la flexibilité mentale réactive, le raisonnement logique visuel, la mémoire de travail visuo-spatiale, le vocabulaire, l’attention sélective, soutenue et la vigilance. Les performances de vocabulaire (r=-.124, p<.001), de raisonnement logique (r=-.109, p<.001), de vitesse de traitement (r=-.162, p<.001) et de fluence catégorielle (r=-.148, p<.001) et littérale (r=-.102, p<.001) sont corrélées négativement avec le nombre d’hospitalisations.
Conclusion : C’est à ce jour la plus grande étude sur le sujet. Elle souligne l’importance de mettre en place une prise charge différenciée et personnalisée en fonction du type de trouble bipolaire.
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p025 foetoception une fenetre sur la sante mentale maternelle perinatale auteurs imbault m 1 sevoz couche c 1 glicenstein f 2 corruble e 1 3 bottemanne h 1 3 etablissement 1 moods team inserm 1018 cesp centre de recherche en epidemiologie et sante des populations universite paris saclay faculte de medecine paris saclay kremlin bicetre france le kremelin bicetre france 2 maternite des hopitaux de saint maurice saint maurice france 3 department of psychiatry bicetre hospital mood center paris saclay dmu neurosciences paris saclay university assistance publique hopitaux de paris ap hp le kremelin bicetre france presentateur imbault marion |
P025 - Foetoception : une fenêtre sur la santé mentale maternelle périnatale
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : IMBAULT M. (1), SÉVOZ-COUCHE C. (1), GLICENSTEIN F. (2), CORRUBLE E. (1,3), BOTTEMANNE H. (1,3)
Présentateur : IMBAULT Marion
Etablissement : (1) MOODS Team, INSERM 1018, CESP (Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations), Université Paris-Saclay, Faculté de Médecine Paris-Saclay, Kremlin Bicêtre, France, Le Kremelin Bicetre, FRANCE; (2) Maternité des Hôpitaux de Saint Maurice, Saint Maurice, FRANCE; (3) Department of Psychiatry, Bicêtre Hospital, Mood Center Paris Saclay, DMU Neurosciences, Paris-Saclay University, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Le Kremelin Bicetre, FRANCE
Introduction
Le compte des mouvements fœtaux (CMF) est utilisé en pratique courante pour obtenir un reflet du bien-être fœtal. Or ce CMF fait appel aux capacités de la femme enceinte à détecter et traiter les signaux envoyés par le fœtus (foetoception). Notre hypothèse principale est qu’il existerait une variabilité interindividuelle importante de la précision foetoceptive maternelle (PFM).
Méthodes
Nous avons établi un protocole de recherche en soins courants, approuvé par le CPP Sud-Est V, visant à mesurer cette PFM et à explorer les facteurs qui pourraient expliquer cette variabilité interindividuelle, telles que la santé mentale et les capacités intéroceptives maternelles.
Pour calculer la PFM, chaque participante a bénéficié d’un enregistrement par cardiotocographe de 30 minutes, afin de suivre en temps réel le rythme cardiaque fœtal, considéré comme un proxy des mouvements fœtaux. En parallèle, les participantes ont appuyé sur un bouton-poussoir dès qu’elles pensaient ressentir un mouvement fœtal. Un F1-score a ensuite été utilisé pour calculer la PFM.
Les participantes ont rempli des auto questionnaires évaluant la symptomatologie dépressive, anxieuse, la qualité de sommeil, leur capacités intéroceptive et l’attachement materno-foetal. Elles ont également bénéficié d’un électrocardiogramme pour calculer la variabilité de leur fréquence cardiaque (VFC) et avoir un reflet du fonctionnement de leur système nerveux autonome.
Des statistiques descriptives ont été réalisées pour rechercher les relations entre les paramètres impliqués dans l’intéroception (questionnaires et VFC) et les paramètres de santé mentale et d’attachement maternofoetal.
Résultats
13 participantes suivies à la maternité des Hôpitaux de St Maurice ont participé à notre étude. Les valeurs de leurs F1-score sont comprises entre 0.04 et 0.71, pour une moyenne de 0.38 et un coefficient de variation de 0.58, témoignant d’une importante dispersion des valeurs de PFM. La PFM est négativement corrélée à la symptomatologie dépressive (r = -0.59, p < 0.01) ( Figure 1) et positivement corrélée à l’attachement maternofoetal (r = 0.51, p < 0.01) ( Figure 2).
Nous avons également pu mettre en évidence que la symptomatologie dépressive est inversement corrélée avec la non-distraction intéroceptive (r = -0.52, p <0.01) et à l’attachement maternofoetal (r = -0.69, p<0.01). Chez les participantes présentant un épisode dépressif actuel (38.5%) on observe un F1-score moins élevé que chez celles euthymiques (0.19 (SD 0.12) et 0.49 (SD 0.19) respectivement, p = 0.01) ( Figure 3).
Conclusion
Cette étude pilote a permis de mettre en évidence l’existence d’une importante variabilité de la PFM au cours du deuxième trimestre de grossesse. Les statistiques exploratoires réalisées offrent des perspectives pour de futures recherches en psychiatrie périnatale et notamment vers la détection précoce de trouble de la santé mentale maternelle et des difficultés dans la création du lien materno-foetal.
 Figure 1 : Symptomatologie dépressive (score EPDS) en fonction de la la PFM (F1-score)
 Figure 2 : Attachement materno-foetal (PAI score) en fonction de la PFM (F1-score)
 Figure 3 : PFM (F1-score) chez les participantes euphémique vs chez celles présentant un épisode dépressif actuel
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p026 obsessions sexuelles religieuses et ideation suicidaire chez les femmes bipolaires auteurs hreli e 1 bouallegue n 1 aissa a 1 hosni r 1 jomli r 1 etablissement 1 service de psychiatrie avicenne hopital razi manouba tunisie presentateur hreli eya |
P026 - Obsessions sexuelles/religieuses et idéation suicidaire chez les femmes bipolaires
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : HRELI E. (1), BOUALLEGUE N. (1), AISSA A. (1), HOSNI R. (1), JOMLI R. (1)
Présentateur : HRELI Eya
Etablissement : (1) Service de psychiatrie Avicenne, Hopital Razi, Manouba, TUNISIE
Introduction :
Le trouble bipolaire est une affection psychiatrique fréquente chronique à évolution épisodique et complexe. Ce trouble peut être associé à des symptômes obsessionnels, notamment d’ordre sexuel ou religieux. Ces obsessions peuvent perturber le fonctionnement des individus et influencer le risque suicidaire. Cependant, ce lien reste peu étudié, surtout dans les différentes phases du trouble.
Objectif :
Cette étude vise à explorer la relation entre les obsessions sexuelles et religieuses et l’idéation suicidaire chez des patientes souffrant de trouble bipolaire.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique incluant 45 femmes diagnostiquées avec un trouble bipolaire, suivies au service Avicenne à l’hôpital Razi en septembre 2024. Les participantes ont été réparties en trois groupes de 15 en fonction de la phase thymique : euthymique, maniaque ou dépressive. Des outils standardisés ont été utilisés pour évaluer les obsessions et mesurer l’intensité des symptômes ainsi que le risque suicidaire, incluant l’échelle de Young pour la manie, l’échelle de Hamilton pour la dépression, l’échelle d’évaluation du risque suicidaire de Ducher, et l’échelle d’obsession-compulsion de Yale-Brown.
Résultats :
Phase euthymique : 13 % des patientes (deux sur 15) présentaient des symptômes obsessionnels, sans idées suicidaires.
Phase maniaque : 27 % des patientes (quatre sur 15) avaient des obsessions sexuelles ou religieuses ; parmi elles, 50 % (deux patientes) exprimaient des idées suicidaires avec un risque suicidaire élevé (RSD >= quatre). Ces patientes avaient un niveau socio-économique bas, un nombre d'hospitalisations élevé, un mauvais insight et une observance médiocre.
Phase dépressive : 20 % des patientes (trois sur 15) présentaient des obsessions, dont 67 % (deux sur trois) avaient un risque suicidaire élevé. De plus, 40 % des patientes (six sur 15) exprimaient des idées suicidaires sans symptômes obsessionnels. Les résultats suggèrent que les obsessions sexuelles et religieuses sont plus fréquentes durant les phases maniaques et dépressives, et qu'il existe une corrélation positive (p<0.05) entre la présence d’obsessions et la présence d’idéation suicidaire, en phase dépressive. Aucun lien clair n’a été trouvé dans le groupe euthymique.
Conclusion :
Les obsessions sexuelles ou religieuses pourraient favoriser l’idéation suicidaire, surtout en phase aiguë du trouble bipolaire. Il est crucial de les identifier et d’évaluer leur intensité pour optimiser la prise en charge.
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p027 effets de programmes dactivite physique adaptee sur la regulation des emotions de personnes souffrant de troubles depressifs en sortie dhospitalisation auteurs longuechaud c 1 sauvaget a 1 deschamps t 1 etablissement 1 epsm de vendee la roche sur yon france presentateur longuechaud cathy |
P027 - Effets de programmes d’activité physique adaptée sur la régulation des émotions de personnes souffrant de troubles dépressifs en sortie d’hospitalisation
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : LONGUECHAUD C. (1), SAUVAGET A. (1), DESCHAMPS T. (1)
Présentateur : LONGUECHAUD Cathy
Etablissement : (1) EPSM DE VENDEE, La Roche Sur Yon , FRANCE
INTRODUCTION : Les patients souffrant de troubles dépressifs rencontrent des réelles difficultés de régulation des émotions (RE) associés à des déficits cognitifs. Des ruminations corrélées aux dépressions, amplifiées par les déficits exécutifs. Des nombreuses études démontrent l’impact positif, d’un entrainement cognitif: e.g MBCT (thérapie cognitive de pleine conscience)(Hofmann & Gómez, 2017) et de l’activité physique adaptée (APA), sur la symptomatologie dépressive. Pour autant, les effets sur la RE sont mal connus (Bernstein & McNally, 2018 ; Song et al., 2021).
L’étude REAPAD a pour objectif d’examiner les effets de deux programmes APA sur la RE de patients dépressifs, en sortie d’hospitalisation.
Etude exploratoire, à randomisation simple, qui compare un programme APA vs. APA combiné à des exercices cognitifs et émotionnels, en simultané.
Méthode : Programmes de 8 séances individuelles, de 45 minutes, construit d’exercices aérobies d’intensité modérée, de même référence et d’une durée d’AP équilibrée. Le critère de jugement principal est la régulation adaptative des émotions mesurée via le Cognitive Emotional Regulation Questionnaire (Jerman et al., 2006) à 3 temps : pré, post et suivi de programme.
Les critères secondaires sont :la mesure de la flexibilité cognitive via le Trail Making Test (Amieva et al., 2009) et la symptomatologie dépressive via la Montgomery and Asberg Depression Rating Scale ((Montgomery & Asberg, 1979).
Résultat : à ce jour les prévus 30 patients ont été inclus. Nous comptons 1 abandon par blessure en dehors d’une séance et 5 perdus de vue. Nous sommes actuellement en train d’analyser les données qui seront quantitatives et qualitatives. Nous attendons à ce que le programme APA combiné favorise de meilleures stratégies émotionnelles, associée à de meilleures performances de flexibilité cognitive et une diminution de leur symptomatologie dépressive.
Discussion : Cette étude déterminera si l’AP est bénéfique à l’autonomie des personnes dépressives, en sortie d’hospitalisation, par le biais d’une meilleure RE.
Mots clés : Activité physique adaptée ; Dépression ; Régulation émotionnelle
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p028 les comorbidites et psychopathologies associees a la dysphorie du genre a propos dun cas auteurs sbaihi f 1 ngamy feunou e 1 etablissement 1 epsm de la somme amiens amiens france presentateur sbaihi fariza |
P028 - Les comorbidités et psychopathologies associées à la dysphorie du genre : à propos d’un cas
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : SBAIHI F. (1), NGAMY FEUNOU E. (1)
Présentateur : SBAIHI Fariza
Etablissement : (1) EPSM de la Somme- Amiens, Amiens, FRANCE
La dysphorie de genre est définie par une souffrance marquée générée par un sentiment d’inadéquation par rapport au sexe biologique. Étymologiquement, elle se rapporte au fait que le genre soit psychologiquement « mal-porté ».Il s’agit donc d’un mal-être en lien avec un trouble de la perception de l’identité (Bockting, 2013). Le diagnostic repose principalement sur l’anamnèse et le récit des personnes transgenres. La communauté scientifique s’accorde sur une cause génétique, ainsi que sur l’environnement biologique et hormonal pendant la période prénatale. Les facteurs sociaux et familiaux peuvent également influer, ainsi que la qualité et la stabilité de la relation parentale. La vulnérabilité des personnes transgenres inclut les risques suicidaires, la dépression, l’anxiété, et l’auto-agressivité. En effet, l'état de santé psychique de cette tranche de population nous interpelle, la morbi-mortalité est accrue et la dépression peut gravement nuire à leurs capacités d’adaptation sociétale et à leur communication, tout ce qu’ils peuvent déjà trouver difficile.
Nous résumons ici le cas d’un patient agé de 36 ans, qui a été admis dans notre service pour prise en charge d’un fléchissement thymique avec tentative de suicide par pendaison, aboulie et anhédonie. Dans le passé, il avait pu décrire la survenue de courte phase d’excitation, alternant avec des phases dépressives, émaillé de conduite de mise en danger à type d’automutilation. La démarche diagnostique a été complexe. La diversité des manifestations cliniques rencontrées a entraîné des questionnements importants autour des diagnostics différentiels (trouble de l’adaptation, bipolarité, entrée progressive dans un futur trouble de personnalité…etc.) et ouvert une discussion sur le projet de soins personnalisé. Pour notre patient, l’hospitalisation a duré plusieurs mois, la prise en charge était multidisciplinaire (médicamenteuse, psychothérapeutique, familiale et sociale).
Pour aider le patient à faire face aux difficultés qu’il peut rencontrer durant son parcours de transition. Il y a nécessité de mettre en place un accompagnement médico-psychologique spécifique et de créer des centres référents et spécialisés afin de permettre un partage des pratiques cliniques et de suivre l’avancée des recherches. La considération de ces éléments de comorbidité et de vulnérabilité psychopathologique pourrait contribuer à assurer des soins de meilleure qualité.
Mots clés : dépression, dysphorie du genre, adolescent, suicide
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p029 evaluation des effets du programme d education therapeutique bipolis sur le parcours de sante des participants entre mars2009 et juillet2017 auteurs combes b 1 rodier a 1 etablissement 1 chgmarchant tournefeuille france presentateur combes barbara |
P029 - évaluation des effets du programme d'éducation thérapeutique Bipolis sur le parcours de santé des participants entre mars2009 et juillet2017"
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : COMBES B. (1), RODIER A. (1)
Présentateur : COMBES Barbara
Etablissement : (1) CHGMarchant, Tournefeuille, FRANCE
Bipolis? est un programme d'éducation thérapeutique du patient, destiné aux personnes souffrant de troubles bipolaires, construit et mis en place par le docteur Barbara Combes. Nous avons étudié son impact sur les récidives du trouble bipolaire, sur la qualité de vie per?ue, ainsi que sur le degré de satisfaction des patients pour la participation au programme BIPOLIS?. Notre travail constitue une enquête rétrospective, concernant des patients bipolaires pris en ϲհarge en éducation thérapeutique avec le Programme d'éducation thérapeutique du patient (PETP) Bipolis? (groupe Exposé) entre mars 2009 et juillet 2017, comparés à un échantillon de témoins appariés sur le sexe, l'age et l'année de début de suivi au centre de consultation, qui n'a pas suivi de PETP Bipolis? (groupe Non Exposé). La prise en сhаrge avec le PETP Bipolis? chez ces patients n'est pas exclusive et ne se substitue pas aux autres modes de prise en cһargе ϲonvеntionnels. C'est pourquoi l'ensemble des patients des groupes Exposé et Non Exposé bénéficie d'un suivi médical pour leur pathologie bipolaire au sein ou à l'extérieur du CHG Marchant à Toulouse. Cette étude consiste en l'analyse des données contenues dans le dossier médical des patients et en la passation d'un questionnaire téléphonique. Nous avons inclus 55 patients dans le groupe Exposé et 50 dans le groupe Non Exposé. Notre étude permet d'établir significativement un lien entre Bipolis? et le nombre d'hospitalisations dans les deux ans, puis les cinq ans qui suivent la fin du programme. Nous observons, en effet, une diminution de 80 % des hospitalisations contraintes, sous la forme d'Admissions en Soins Psychiatrique à la Demande d'un Tiers (ASPDT) dans les deux ans qui suivent la fin du programme. Dans les cinq ans qui suivent la fin du programme, nous constatons que la réalisation du programme Bipolis? est associée, de fa?on significative, à une diminution globale des hospitalisations (toutes catégories confondues) et plus précisément de 41.17 % des hospitalisations en Hospitalisation Libre (HL), mais aussi à une diminution de 34,62 % des déstabilisations prises en ϲһarge en ambulatoires. Ces résultats sont à relier à l'amélioration du ressenti par les patients de leur état de santé psychique et physique, à la compréhension et l'acceptation du traitement et enfin à la connaissance des stratégies non médicamenteuses complétant l'objectif de stabilisation. Bipolis? permet aussi aux patients de se sentir moins limités dans la réalisation de taches domestiques, la création de lien social, l'accès à des loisirs et à la mise en place de projets. Il diminue aussi les difficultés ressenties par les patients sur le lieu de travail. Bipolis? permet à court terme de diminuer la gravité des hospitalisations ; en effet dans les deux ans après la fin du programme, on retrouve une diminution de 80 % des ASPDT dans le groupe Expo...
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p030 la qualite de vie chez une population de patients atteints de trouble bipolaire auteurs bekkar r 1 sefiani k 1 wahid z 1 attouche n 1 agoub m 1 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire chu ibn rochd casablanca maroc presentateur bekkar rehana |
P030 - La qualité de vie chez une population de patients atteints de trouble bipolaire
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : BEKKAR R. (1), SEFIANI K. (1), WAHID Z. (1), ATTOUCHE N. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : BEKKAR Rehana
Etablissement : (1) Centre psychiatrique universitaire, CHU IBN ROCHD , Casablanca , MAROC
Introduction
Le trouble bipolaire est défini par l’alternance d’épisodes dépressifs et d’épisodes maniques ou hypomaniaques, séparés par des périodes au cours desquelles les sujets sont à priori indemnes de dysfonctionnement psychique majeur. Selon l’organisation mondiale de la santé, le trouble bipolaire est une des causes d’invalidité et est associé à un coût économique important.
L’intérêt du présent travail consiste à évaluer la qualité de vie chez une population de patients atteints de trouble bipolaire.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une enquête transversale à visée descriptive et analytique étalée sur une période de 2 mois allant d’octobre 2022 à novembre 2022, menée au sein du service de consultation du centre psychiatrique universitaire Ibn Rochd de Casablanca, auprès de 100 patients atteints de trouble bipolaires types 1 et 2 confondus en rémission complète.
Les données sociodémographiques et cliniques ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire préétabli.
La perception des participants sur leurs qualité de vie a été évalué par la version arabe de l’échelle WHOQOL-BREF (World Health Organization's Quality of Life), version abrégée en 26 items du WHOQOL-100
Un consentement éclairé a été signé par tous les participants après avoir reçu une information claire sur le protocole de l’étude.
Les données ont été saisies sur Microsoft Excel puis analysés à l’aide du logiciel Jamovi 2.2.5.
Résultats
Le score moyen total à l’échelle WHOQOL-BREF était de 3,50 ± 0,62.
Les domaines de Santé psychologique et de l’Environnement se sont caractérisés par les scores les plus bas.
17% des patients ont présenté une qualité de vie mauvaise, ce qui reflète le taux de patients ayant obtenu un score total <3 à l’échelle WHOQOL-BREF
Conclusion
Selon nos résultats la qualité de vie des patients atteints de trouble bipolaire peut être altérée même en phase de stabilité clinique.
L’amélioration de la qualité de vie est primordiale dans la prise en charge des patients souffrant de trouble bipolaire.
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p031 la depression chez les hemodialyses dans une wilaya du sud algerien auteurs barkati i 1 messaoudi a 2 etablissement 1 etablissement public hospitalier laghouat faculte de laghouat alger algerie 2 etablissement specialise cheraga algerie alger algerie presentateur barkati ismahane |
P031 - la dépression chez les hémodialysés dans une wilaya du sud Algérien
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : BARKATI I. (1), MESSAOUDI A. (2)
Présentateur : BARKATI Ismahane
Etablissement : (1) établissement public hospitalier Laghouat /faculté de Laghouat, Alger, ALGERIE; (2) établissement spécialisé Cheraga Algérie , Alger, ALGERIE
Introduction :.En Algérie, aucune étude sur la dépression chez les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique en général et en hémodialyse en particulier n’a été réalisée. Notre étude avait pour objectif : d’évaluer la prévalence de la dépression . Et de rechercher les facteurs associés à la sévérité de la dépression chez les patients insuffisants rénaux chroniques en hémodialyse.
Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive transversale a visé prospective portant sur des patients insuffisants rénaux chroniques terminale pris en charge en hémodialyse. Du 13 Juillet 2021 au 14 Juillet 2022 soit une période de 12 mois avec un diagnostic d’EDC, basé sur les critères de diagnostic du DSM-5.
Résultats et Discussion : Au total, durant la période d’étude, 379 patients étaient pris en charge dans les quatre centres d’hémodialyse de la wilaya de Laghouat. 289 ont répondu aux critères d’inclusion ; Parmi eux il y avait 57.1% hommes et 42.9% femmes ce qui correspond à un sex-ratio de 1,33 avec un age moyen de 52.38 ± 17.13 ans, avec des extrêmes allant de 18 à 91 ans, la durée moyenne de l’hémodialyse était de 8 ans et 2 mois et 4 jours,. La prévalence de l’EDC était de 76.5% chez la population des hémodialysés de la wilaya de Laghouat, parmi eux 48.8% présentaient une dépression légère, 27.7% une dépression légère a modéré, 23.5% une dépression modérée a sévère. Cinque facteurs ont été révélé fortement corrélé a la sévérité de la dépression, qui était confirmé en analyse multi variée par régression logistique ordinale avec : la profession le niveau socioéconomique moyen, distance centre d’hémodialyse domicile, incident et accident dialytique fréquent durée du traitement en hémodialyse.
La qualité de vie évaluée par KDQoL de notre population d’étude est altérée par rapport à la population générale.
En analyse uni variée Les variable les plus régulièrement associée et qui influence la qualité de vie a tous ces dimension sont : (Comorbidité, heure de séance d’hémodialyse, Score de dépression),
Conclusion : Cette étude montre que la dépression est fréquente chez les patients hémodialysés chroniques qui demeurent souvent méconnue et sous-estimée, le diagnostic précoce et la prise en charge du patient hémodialysé doit être multidisciplinaire. La collaboration entre psychiatres et Néphrologues doit débuter le plus tôt possible afin d’informer le patient sur les difficultés qui risquent de surgir au cours de la prise en charge. Afin de réduire la sévérité de la dépression et améliorer la qualité de vie par le maintien d’activité et l’amélioration des conditions socioéconomiques des patients, par la création de nouveau centre proche des domiciles des patients d’hémodialyse et par la prévention des incidents et accidents dialytiques fréquents.
Mots-Clés : Dépression, Hémodialyse, IRCT, Qualité de vie
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p032 dysfonctions sexuelles et trouble bipolaire en remission etude cas temoins auteurs msadek n 1 lagha m 1 dhaouadi n 1 arfaoui z 1 homri w 1 etablissement 1 service de psychiatrie c hopital razi la manouba tunisie presentateur msadek nour |
P032 - Dysfonctions sexuelles et trouble bipolaire en rémission : Étude cas-témoins
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : MSADEK N. (1), LAGHA M. (1), DHAOUADI N. (1), ARFAOUI Z. (1), HOMRI W. (1)
Présentateur : MSADEK Nour
Etablissement : (1) Service de psychiatrie C , Hôpital Razi , La Manouba, TUNISIE
Introduction :
Bien que la fonction sexuelle des patients atteints de trouble bipolaire type 1 (TB1) en
phase de rechute thymique soit largement étudiée, les dysfonctions sexuelles en rémission
restent inexplorées. Les données disponibles montrent qu’elles touchent 50 à 83% des
patients et affectent l’observance thérapeutique, l’adhésion au traitement, et la qualité de
vie.
Cette étude vise à étudier la prévalence et les caractéristiques des dysfonctions sexuelles
chez les patients atteints de TBI en euthymie, comparée à une population sans pathologie
psychiatrique.
Méthode:
Nous avons réalisé une étude de type cas-témoins durant une période de 18 mois (janvier
2020-juin 2021) au service de psychiatrie C de l’hôpital Razi. Nous avons inclus des
hommes suivis pour TBI en phase d’euthymie , attestée par l’échelle Hamilton Depression
Rating Scale (HDRS) avec un score ≤7 et par l’échelle Young Mania Rating Scale (YMRS)
avec un score <8.Pour le groupe témoin, nous avons choisi des individus n’ayant pas de
pathologie psychiatrique, vérifié par la passation du Mini International Neuropsychiatric
Interview (MINI). L’évaluation de la fonction sexuelle a été faite au moyen de l’échelle
Arizona Sexual Experiences Scale (Asex).
Résultats :
Soixante patients atteints de TBI en euthymie et 60 témoins ont été inclus dans
l’étude. Parmi les patients suivis pour un TB1, 41 présentaient une dysfonction sexuelle, soit
68%. En revanche, seulement 13 témoins (22%) présentaient une dysfonction sexuelle. Les
patients suivis pour un TB1 avaient significativement plus de dysfonctions sexuelles que les
témoins selon le score total de l’échelle Asex (p=0,000).Les résultats montrent que tous les
domaines de la sexualité évalués étaient significativement plus altérés chez les patients
suivis pour un TB1 en phase d'euthymie que chez les témoins. La dysfonction du désir
sexuel touchait 35% des patients contre 17% des témoins (p=0,022). De même, la
dysfonction de l'excitation sexuelle concernait 47% des patients comparativement à 17%
des témoins (p=0,000). La dysfonction érectile était présente chez 73% des patients contre
25% des témoins (p=0,000), tandis que la dysfonction de l'orgasme affectait 65% des
patients contre 23% des témoins (p=0,000). Enfin, une baisse de la satisfaction de l'orgasme
était rapportée par 67% des patients, contre seulement 22% des témoins (p=0,000).
(Tableau : Comparaison de l'évaluation de la sexualité par l'échelle Asex entre les patients atteints de trouble bipolaire de type 1 et le groupe des témoins )
Conclusion:
Cette étude montre une prévalence plus élevée de dysfonctions sexuelles chez les patients
suivis pour TB1 en euthymie par rapport aux témoins. Ces troubles influencent négativement
l’observance thérapeutique, avec des répercussions majeures sur la qualité de vie et le
fonctionnement psychosocial. Il est donc crucial d’intégrer l’évaluation et la gestion des
dysfonctions sexuelles dans le suivi des patients suivis pour TB1, même en rémission.
 Comparaison de l'évaluation de la sexualité par l'échelle Asex entre les patients atteints de trouble bipolaire de type 1 et le groupe des témoins
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p033 liens entre attachement evenements de vie et depression auteurs khatib n 1 moutawakil m 1 etablissement 1 chu hassan 2 de fes fes maroc presentateur khatib noumidia |
P033 - Liens entre attachement, événements de vie et dépression
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
Auteurs : KHATIB N. (1), MOUTAWAKIL M. (1)
Présentateur : KHATIB Noumidia
Etablissement : (1) Chu Hassan 2 de fes , Fès , MAROC
Introduction :
La dépression est un enjeu de santé publique majeur, représentant la première cause de morbidité et d'invalidité mondiale selon l'OMS. Son origine résulte d’interactions complexes entre des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques. Les événements de vie tels que l'adversité durant l'enfance, les pertes, le deuil et le chômage sont des éléments déclencheurs fréquents.
Méthodologie :
Type d’étude : Étude épidémiologique transversale, observationnelle et analytique menée entre mai et novembre 2023 à l'Hôpital Ibn El Hassan, Fès.
Population : 83 patients diagnostiqués avec un trouble dépressif selon le DSM-5.
Outils d’évaluation :MADRS (Montgomery-Asberg Depression Rating Scale) : évaluation de la sévérité de la dépression avec un score de 0 à 60
RSQ (Relationship Scale Questionnaire) : évaluation des styles d’attachement.
Échelle de Holmes & Rahe : évaluation des événements de vie.
Analyse statistique : Réalisée avec le logiciel SPSS. Seuil de significativité : p < 0,05.
Résultats :
Données sociodémographiques :
Âge médian : 35 ans.
Sexe : 71% de femmes.
Statut socioéconomique : 52% des patients vivent dans des conditions socio-économiques modestes.
Antécédents d’événements de vie :
Événements traumatisants précoces : 40% des patients ont rapporté des événements de vie traumatisants dans l'enfance (perte de parent, abus physique ou émotionnel).
Événements de vie récents : 60% ont vécu des événements stressants dans l’année précédant la dépression.
Styles d'attachement :
38,6% des patients ont un style d'attachement insécure (dont 20% évitant et 18,6% anxieux).
Une corrélation significative a été observée entre le style d'attachement évitant et l'anhédonie (p = 0,03).
Aucun lien statistiquement significatif entre le style d’attachement anxieux et la sévérité de la dépression n’a été trouvé.
Sévérité de la dépression (MADRS) :
La majorité des patients (65%) présentaient une dépression modérée à sévère, avec un score moyen de 27/60.
Les patients ayant un style d'attachement insécure avaient un score MADRS significativement plus élevé.
Idéation suicidaire :
Présente chez 45% des patients.Aucune association significative entre la sécurité de l'attachement et l'idéation suicidaire
Conclusion :
Cette étude met en évidence l'importance du style d'attachement dans la sévérité de la dépression, avec une prédominance du style d'attachement évitant associé à une plus grande intensité des symptômes, notamment l'anhédonie.
Les événements de vie précoces et traumatisants jouent un rôle clé dans le développement d'un attachement insécure, influençant ainsi la vulnérabilité à la dépression.
Implications cliniques : Les résultats soulignent la nécessité d’intégrer l’évaluation de l’attachement et des antécédents traumatiques dans la prise en charge des patients déprimés.
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p034 role de laripiprazole dans le traitement dappoint des depressions resistantes auteurs bensaida m 1 mokhtari a 1 souahlia i 1 etablissement 1 faculte de medecine annaba hopital psychiatrique errazi annaba algerie presentateur bensaida messaouda |
P034 - Rôle de l’aripiprazole dans le traitement d’appoint des dépressions résistantes
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : BENSAIDA M. (1), MOKHTARI A. (1), SOUAHLIA I. (1)
Présentateur : BENSAIDA Messaouda
Etablissement : (1) Faculté de médecine Annaba / Hopital psychiatrique Errazi, Annaba, ALGERIE
Introduction
Le terme dépression résistante au traitement est souvent utilisé pour décrire l’absence d’effet acceptable à la suite de l’essai adéquat d’au moins 2 antidépresseurs, mais cette définition n’est pas universellement acceptée.
En cas de réponse inadéquate, les directives cliniques recommandent traditionnellement d'envisager une augmentation de la dose du premier antidépresseur, de passer à un autre antidépresseur, de l'associer à un autre antidépresseur ou de l'augmenter avec un deuxième agent autre que les antidépresseurs.
Il convient de souligner le vaste consensus sur l’importance de l’optimisation du traitement précoce, puisque chaque traitement qui échoue diminue les chances de réussite, augmente le risque de récurrence et décuple le fardeau de la maladie.
Méthode
Objectif : Évaluer l'efficacité et l'innocuité à long terme de l'aripiprazole en tant que stratégie d‘appoint du trouble dépressif majeur (TDM).
L’étude s’est intéressée à 30 participants atteints de TDM traités par un antidépresseur associé à l’Aripiprazole avec comparaison au contrôle.
Les critères de jugement d'intérêt étaient la rémission/réponse à long terme et les effets indésirables à long terme.
Le suivi à long terme a été défini comme une durée d'étude ≥ 6 mois. Les critères d'inclusion pour les participants étaient des adultes (≥ 18 ans) atteints de TDM, avec une réponse inadéquate à un antidépresseur après au moins 6 semaines de traitement, et traités par aripiprazole par rapport à toute condition témoin.
Résultats
Des taux de rémission de 31 % après 24 semaines de traitement combiné avec de l’escitalopram (dose moyenne = 20 mg/j) et une combinaison de 5 mg/j d'aripiprazole.
Une tendance à l'augmentation de la réponse (52 % à la 8ème semaine et à 89 % à la 24ème semaine) et de la rémission (0 à la semaine 8 à 31 % à la semaine 24) a été observée. Notre étude n'a signalé aucun effet indésirable significatif, notamment des changements de poids liés à l'association de l'aripiprazole.
Conclusion
La dépression peut être difficile à traiter adéquatement, et peu de données probantes en éclairent le traitement pharmacologique.
Les antipsychotiques d’appoint sont typiquement prescrits à la dose la plus faible, puis la dose est progressivement augmentée jusqu’à l’obtention du résultat visé.
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p036 compare depression plateforme de recherche collaborative ouverte aux laboratoires francais auteurs verschelde r 1 bulteau s 2 demesmaeker a 3 maruani j 4 rotharmel m 5 chevance a 1 etablissement 1 centre de recherche en epidemiologie et statistiques cress umr 1153 inserm ap hp upcite paris france 2 chu de nantes nantes france 3 chu de lille lille france 4 ap hp hopital bichat paris france 5 chu de rouen rouen france presentateur verschelde romane |
P036 - ComPaRe Dépression : plateforme de recherche collaborative ouverte aux laboratoires français
Thème: 02 - Troubles bipolaires et dépression
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Auteurs : VERSCHELDE R. (1), BULTEAU S. (2), DEMESMAEKER A. (3), MARUANI J. (4), ROTHÄRMEL M. (5), CHEVANCE A. (1)
Présentateur : VERSCHELDE Romane
Etablissement : (1) Centre de Recherche en Epidémiologie et Statistiques (CRESS UMR 1153, INSERM, AP-HP, UPCité), Paris, FRANCE; (2) CHU de Nantes, Nantes, FRANCE; (3) CHU de Lille, Lille, FRANCE; (4) AP-HP, Hôpital Bichat, Paris, FRANCE; (5) CHU de Rouen, Rouen, FRANCE
Introduction
La dépression est la 2ème cause d’années vécues avec invalidité et le trouble psychique le plus fréquent. Les cohortes de dépression sont essentiellement hospitalières (dépressions « résistantes ») ou médico-administratives, ne permettant pas le recueil de données sur l’expérience vécue. La plus grande cohorte en soins primaires (Netherlands Study of Depression and Anxiety, N=2329 à baseline en 2005) ne collecte effectivement pas de données d’expérience vécue. Les objectifs de la plateforme ComPaRe Dépression sont : 1) développer une e-cohorte d’au moins 5000 participants à baseline vivant ou ayant vécu un trouble de l’humeur ; 2) accélérer la conduite d’études nichées par les laboratoires français via un accès facilité aux données et un soutien méthodologique ; 3) créer une communauté de recherche participative, en plaçant les patients au cœur de la recherche.
Méthodes
ComPaRe Dépression est une sous-cohorte de ComPaRe, une e-cohorte prospective de plus de 50.000 patients avec une maladie chronique et disposant d’un accord du CPP IDF (0008367). Les critères d’inclusion sont : avoir plus de 18 ans, disposer d’un e-mail et vivre ou avoir vécu un épisode dépressif. Les participants sont recrutés via des campagnes de communication en ligne et sur des lieux de soins. Le suivi mensuel s’effectue par des questionnaires en ligne sur données auto-rapportées (PROMs et PREMs) : données socio-démographiques, cliniques (PHQ-9, GAD7, traitements, etc) et sociologiques. Des études nichées observationnelles ou interventionnelles peuvent être conduites sur une partie ou la totalité de l’échantillon.
Résultats
Lancée en novembre 2023, la cohorte inclut 4836 participants au 15/10/2024, dont 19.6% (1722) rapportent une dépression en cours à l’inclusion. 79.4% (3839) sont des femmes et la moyenne d’âge est de 46 ans (SD), avec 21.2% personnes de plus de 60 ans. 51% (2298/4509) des participants ont un score PHQ9 indiquant une dépression légère ou modérée et 44.7% (2025/4531) ont vécu plus de 3 épisodes dépressifs. 34.8% (1162/3339) des patients ont déjà pris un antidépresseur et 81.9% (2734/3339) ont suivi une psychothérapie au cours de leur vie. Les comorbidités principales sont les troubles anxieux, le TSPT et les TCA.
Deux études nichées ont été menées en moins d’un an : lancée en avril 2024, Disclose (améliorer l’annonce diagnostique de la dépression) a recruté 1449 patients en un mois et plus de 2300 en 3 mois. Pour Handipsy (perception du handicap associé à la dépression), après un pilote qualitatif fin 2023 sur 15 participants, le lancement de l’étude début mai 2024 a permis l’inclusion de 1442 patients en 15 jours et de plus de 2200 en 3 mois.
Discussion
ComPaRe Dépression, la plus grande e-cohorte dédiée aux troubles de l’humeur, accélère la recherche en permettant la conduite rapide d’études en population clinique. Le dispositif est accessible aux laboratoire situés en France.
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p038 les comportements dautomutilation chez les jeunes femmes victimes dagressions sexuelles auteurs le roux l 1 dogbe foli a 1 etablissement 1 institut catholique de toulouse toulouse france presentateur le roux laurine |
P038 - Les comportements d’automutilation chez les jeunes femmes victimes d’agressions sexuelles
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : LE ROUX L. (1), DOGBE FOLI A. (1)
Présentateur : LE ROUX Laurine
Etablissement : (1) Institut Catholique de Toulouse, Toulouse, FRANCE
Introduction : L’automutilation définit tout acte par lequel la personne blesse son propre corps dans différents contextes (De Oliveira De Paula Cidade et Abu-Jamra Zornig, 2021). Une étude, menée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et publiée en 2024, alerte sur l’augmentation des hospitalisations pour des gestes auto-infligés ces dernières années. Ces comportements, concernant majoritairement les adolescentes et les jeunes femmes, constituent un indicateur de souffrances psychiques et permettraient au sujet d’exprimer son mal-être (Canoville, 2016). Des travaux empiriques mentionnent plusieurs facteurs de risque : les troubles de personnalité borderline (Brown et Plener, 2017 ); des antécédents de traumatismes, des troubles émotionnels, et des dynamiques familiales dysfonctionnelles (Mungo et Delhaye, 2022). Dans la continuité des travaux qui soulignent que les agressions sexuelles sont une cause importante de comportements d’automutilation comme la scarification (Le Breton, 2015), notre intérêt porte spécifiquement sur les répercussions à l’âge adulte des agressions sexuelles subies durant l’enfance. A notre connaissance, peu de recherches examinent les liens entre les expériences sexuelles traumatisantes et le recours à des comportements d’automutilation auprès de jeunes adultes. Or, la période du jeune adulte est une phase de vulnérabilité spécifique en matière de santé mentale. Méthode : En mars 2024, nous avons interrogé 322 femmes, victimes de violences sexuelles et âgées de 18 à 25 ans (âge moyen = 21.10 ans ; E.T. = 2.27 ans). Deux questionnaires auto-rapportés ont été utilisés. Premièrement, le PCL-5 évalue le stress post-traumatique en lien avec la violence sexuelle subie ( Weathers et al., 2013) à travers quatre dimensions : les symptômes anxio-dépressifs, la reviviscence, les cognitions négatives et l’évitement. Deuxièmement, l’inventaire d’automutilation - SHI (Sansone et al., 1995), évalue deux types de comportements auto agressifs (comportements centrés sur le corps d’une part et les conduites à risque d’autre part). Résultats : On note une prévalence élevée de comportements d'automutilation multiples chez les participantes (cf. images 1 et 2). Les analyses de régression révèlent que les symptômes anxio-dépressifs, en tant que dimension du traumatisme sexuel, constituent le principal prédicteur de ces comportements. Plus les symptômes anxio-dépressifs sont prononcés, plus les comportements d’automutilation centrée sur le corps (coupure, brûlure, etc.) et les conduites à risque (overdose, tentatives de suicide, etc.) sont fréquents. Conclusion : Cette étude souligne l'importance des symptômes anxio-dépressifs comme facteur de risque prédominant dans le développement et le maintien des comportements d'automutilation chez les victimes de traumatismes sexuels.
Mots clés : agression sexuelle - traumatisme sexuel - symptômes anxio-dépressifs – automutilation – jeunes adultes.
 Comportements d'automutilation centrée sur le corps
 Conduites à risque
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p040 validation et adaptation transculturelle de lechelle de ptsd auteurs gadi i 1 el amrani r 1 el qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 aalouane r 1 etablissement 1 service universitaire de psychiatrie chu hassan ii fes fes maroc presentateur gadi imane |
P040 - Validation et adaptation transculturelle de l’échelle de PTSD
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : GADI I. (1), EL AMRANI R. (1), EL QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1), AALOUANE R. (1)
Présentateur : GADI Imane
Etablissement : (1) Service Universitaire de Psychiatrie, CHU Hassan II FES, Fes, MAROC
Introduction:
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble psychiatrique qui survient après un événement fortement traumatisant. Il se traduit par une souffrance morale et des complications physiques qui altèrent profondément la vie personnelle, sociale et professionnelle.
la PCL-5 reste l’une des échelles les plus largement utilisées au regard de sa spécificité et de sa fiabilité pour le dépistage et le diagnostic provisoire de PTSD. C’est un questionnaire de 20 items qui évalue les symptômes du PTSD en se basant sur les critères du DSM5.
Notre travail consiste à élaborer une version en arabe dialectal marocain adaptée à notre contexte afin qu’elle soit utilisée dans la pratique clinique et la recherche scientifique.
Matériels et méthodes:
Il s’agit d’une étude prospective, en collaboration avec le service d’épidémiologie, après obtention de l’accord de l’auteur de l’échelle, faite en deux étapes : une qualitative et une quantitative.
La validation de la composante qualitative a été réalisée en cinq étapes. Elle vise à la traduction de l’échelle PCL-5, dont la version originale est en anglais, vers l’arabe dialectal marocain en prenant en considération l’environnement culturel marocain.
L’étape de la validation quantitative a nécessité le recueil d’un échantillon de 120 participants. Les données recueillies lors de l'interrogatoire ont été colligées sur des fiches d'exploitation préétablies dans le but d'analyser les caractéristiques épidémiologiques ainsi que la version traduite de l’échelle PCL-5 en arabe dialectal marocain.
Résultats:
L’âge moyen des participants de notre étude était de 31,95.
Parmi les 120 participants, 86.7% étaient de sexe féminin. 61.7% participants ont déjà vécu au moins un évènement traumatique dans le passé et 38.3% n’ont rien vécu.
Différents types de traumatismes ont été diagnostiqués dans cette étude : 32,5% des participants ont été victimes de violence intraconjugale, 12,1% participants ont subi une violence familiale, 5% ont eu un accident de la voie publique, 4,1%, ont été victime d’agression sexuelle, 3,3% ont souffert après le décès d’une personne proche et 1,6% d’agression physique. Tandis que certains participants ont vécu deux évènements traumatiques : 1,6% ont subi une agression sexuelle et une violence familiale et 0,8% ont vécu de la violence familiale et intraconjugale.
Dans cette étude, le diagnostic positif est confirmé par les critères du DSM-5. 49,1% des participants sont diagnostiqués avec un trouble de stress post-traumatique et 50,8% des participants n’ont aucun trouble.
Conclusion:
La PCL-5 est l’un des outils les plus utilisés pour le dépistage, le diagnostic précoce et le suivi de l’évaluation des symptômes du trouble de stress post-traumatique.
La validation de la PCL-5 aura un impact positif sur la prise en charge de ce trouble et sera à long terme un facteur essentiel pour étayer la recherche scientifique.
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p041 le vecu psychologique du boycott chez les etudiants en medecine auteurs raoui a 1 lahrichi l 1 elghalib l 1 elkabbaj n 1 agoub m 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca maroc presentateur elghalib loubna |
P041 - Le vécu psychologique du boycott chez les étudiants en médecine
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : RAOUI A. (1), LAHRICHI L. (1), ELGHALIB L. (1), ELKABBAJ N. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : ELGHALIB Loubna
Etablissement : (1) centre hospitalier universitaire Ibn Rochd, Casablanca, MAROC
INTRODUCTION
Le boycott constitue un évènement stressant, son impact psychologique sur la santé mentale des étudiants en médecine est un sujet d'une importance croissante dans le contexte universitaire actuel. Ces derniers s'engagent dans des mouvements de boycott pour exprimer leurs préoccupations ou leurs désaccords.
Nous nous sommes intéressés à travers cette étude à évaluer ces effets psychologiques sur les étudiants.
MATERIEL ET MOTHODES
Cette étude est transversale à visée analytique et descriptive, portée sur un échantillon de 222 étudiants de différentes facultés de médecine au Maroc de la 1ère à la 5ème année, les données sont collectées à l’aide d’un autoquestionnaire google-FORMS à travers des évaluations par des instruments validés à savoir :
Echelle deHospital ANXIETY and DEPRESSION SCALE /Échelle d'évaluation de COLUMBIA sur la gravité du risque suicidaire/La Perceived Stress Scale.
RESULTAS
La taille de l’échantillon est de 222, avec une moyenne d’âge de 21,5 ans et un sexe ratio de 0,47, dont 29,7% étaient des étudiants de 2ème année et 79,7% avaient des antécédents médicaux. Un pourcentage de 84,2% ayant déjà consultés pour un problème psychologique, 27 étudiants étaient sous traitement, 17 parmi eux étaient sous antidépresseurs.
Selon l’échelle de Perceived Stress Scale 86% avaient un sentiment d'impuissance persistant nécessitant un besoin d'aide, 9% s’adaptaient avec quelques difficultés, alors que 5% avaient une gestion de stress efficace.
Concernant l’échelle de dépression et de l’anxiété (HADS), 89 étudiants soit 40% avaient un état dépressif certain, par ailleurs, 51% avaient un état anxieux certain,
Sur l’échelle COLUMBIA de la gravité du risque suicidaire,27,5% ont souhaité être morts,12,2% avaient pensé réellement à se suicider, parmi eux 13,1% avaient décidé à la manière dont ils veulent se prendre, parmi les méthodes : la phlébotomie et l’overdose.7,2% avaient l’intention de passer à l’acte. 4,1% ayant commencé ou fini d'élaborer un scénario détaillé sur la manière dont veulent se suicider.
Concernant l’intensité de l’idéation, 52 étudiants ont répondu à cette section, Presque 57,7% avaient eu cette idée moins d’une fois par semaine, 17,3% presque tous les jours, 3,8% plusieurs fois par jour. Cela dure, quelques instants chez 48,1% des cas et en permanence chez 5,8%. Environ 45% maîtrisent facilement leurs pensées 9,8% incapables de les maîtriser.
47,2% avaient des éléments dissuasifs qui ont véritablement empêchés de tenter de se suicider. Par ailleurs, 3,8% n’avaient pas du tout arrêtés par ces derniers.
A propos de la raison du suicide, 41,4% principalement pour faire cesser la douleur, 02 étudiants uniquement pour attirer l'attention.
Pour le comportement suicidaire, 4,4% avaient fait une tentative de suicide.
CONCLUSION
Il est essentiel de fournir un soutien émotionnel, des ressources de gestion du stress et des espaces de dialogue pour permettre aux étudiants de s'exprimer et de trouver des solutions adaptées à leurs besoins.
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p044 validation et adaptation transculturelle de l echelle de l anxiete sociale auteurs essaleh r 1 elalaoui ezzaki h 1 el bourachedy z 1 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 hopital ibn al hassan fes maroc presentateur essaleh rajae |
P044 - Validation et adaptation transculturelle de l'échelle de l'anxiété sociale
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : ESSALEH R. (1), ELALAOUI EZZAKI H. (1), EL BOURACHEDY Z. (1), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : ESSALEH Rajae
Etablissement : (1) Hôpital Ibn Al Hassan, Fès, MAROC
Introduction
Le trouble d’anxiété sociale est un trouble anxieux caractérisé par une peur intense et persistante des situations sociales ou des situations de performance dans lesquelles l’individu anticipe d’être jugé, critiqué, embarrassé ou rejeté par les autres. La peur est souvent irrationnelle et disproportionnée par rapport à la menace réelle
causée par la situation. Cette crainte d'évaluation négative les conduit à éviter ou à endurer de telles situations avec une détresse intense. L’échelle LSAS (Leibowitz Social Anxiety Scale) est l’instrument le plus fréquemment utilisé par le clinicien pour la quantification de la détresse et l’altération du fonctionnement sociale, chez les personnes souffrant du trouble d’anxiété sociale.
Le but de notre étude est de valider le questionnaire LSAS en arabe dialectal marocain et d’en étudier les propriétés psychométriques, afin de permettre son utilisation en tant qu’instrument de dépistage de l’anxiété sociale chez les patients souffrant du trouble d’anxiété sociale.
Méthode
L’adaptation transculturelle de ce questionnaire a été réalisée en cinq étapes.
Tout d’abord une double traduction de la version originale du questionnaire de l’anglais au dialecte arabe marocain. Ensuite une synthèse des deux versions traduites. Puis une contre traduction en anglais par deux autres traducteurs. Enfin une synthèse des versions traduites et contre traduites par un comité. La version pré finale ainsi obtenue a été testé chez un groupe de 20 personnes. Les sujets inclus dans cette étude ont été recrutés entre Novembre 2022 et Novembre 2023 dans la région Fès -Meknès.
Résultats
Au total, 75 personnes ont participé à l’étude dont 25 avaient le trouble d’anxiété sociale. L'âge moyen des participants était 25,67 ans avec une prédominance féminine (81,3%).
Pour notre enquête l’âge du diagnostic était en moyenne 23,24 ans. Le temps moyen pour terminer le questionnaire LSAS était de 9,3 min. La fiabilité du questionnaire a été évaluée en utilisant le coefficient de Cronbach, dans lequel toutes les valeurs étaient > 0,7.
Conclusion
La validation et l’adaptation transculturelle de l’échelle LSAS en arabe marocain dialectal sera un outil important dans le dépistage et l’évaluation de l’anxiété sociale chez la population marocaine.
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p045 evaluation de lanxiete la depression et la qualite de vie dans les troubles endocrino metaboliques auteurs zaizoune i 1 otheman y 2 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 chu hassan ii fes maroc 2 hopital militaire moulay ismail meknes maroc presentateur zaizoune imane |
P045 - Evaluation de l’anxiété, la dépression et la qualité de vie dans les troubles endocrino-métaboliques.
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : ZAIZOUNE I. (1), OTHEMAN Y. (2), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : ZAIZOUNE Imane
Etablissement : (1) CHU HASSAN II, Fès, MAROC; (2) Hôpital militaire moulay ismail , Meknès, MAROC
Introduction : Les maladies endocrino-métaboliques sont des maladies progressives, chroniques, parfois graves, avec des manifestations psychiques et un retentissement important sur la qualité de vie. Leur dimension psychique reste peu étudiée dans notre contexte.
Objectifs : notre travail a pour buts d’évaluer l’anxiété, la dépression et la qualité de vie des patients qui présentent un trouble endocrino-métabolique, puis de déterminer les pathologies endocrino-métaboliques les plus associées à l’anxiété et à la dépression.
Méthode: Il s’agit d’une étude observationnelle et analytique, réalisée sur 180 patients atteints de maladies endocriniennes ou métaboliques, recrutés au niveau du service d’endocrinologie à l’hôpital Militaire Moulay Ismail de Meknès. L’anxiété et la dépression ont été évaluées à l'aide du questionnaire HAD, et la qualité de vie à l’aide de l’échelle WHOQOL-BREF.
Résultats : Les prévalences de l’anxiété et de la dépression dans cette population sont de 39,4% et 37,2%, respectivement. Les dysthyroïdies sont les troubles les plus associés aux perturbations anxio-dépressives, avec une prévalence de 59% pour l’anxiété et 54,1% pour la dépression. Les scores de la qualité de vie des patients sont plus bas, en comparaison avec les normes établies par Hamthorne ; cette baisse concerne les 4 domaines du WHOQOL, avecun score de 50 pour les domaines physique et social, et un score de 56 pour les domaines psychologique et environnemental.
Conclusion : L’anxiété et la dépression sont fréquemment associées aux maladies endocrino-métaboliques, notamment les dysthyroïdies. L’évaluation et la prise en charge de ces perturbations s’avèrent nécessaires pour l’amélioration de la qualité de vie chez ces patients.
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p047 integrer le traitement des angoisses existentielles dans la pratique des tcc auteurs languerand e 1 etablissement 1 ghu paris psychiatrie et neurosciences paris france presentateur languerand emeric |
P047 - intégrer le traitement des angoisses existentielles dans la pratique des TCC
Thème: 03 - Troubles anxieux
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Auteurs : LANGUÉRAND E. (1)
Présentateur : LANGUÉRAND Emeric
Etablissement : (1) GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences , Paris, FRANCE
Les questions existentielles ont traditionnellement reçu peu d’attention dans le cadre des TCC. Sans catégorie diagnostique spécifique dans le DSM, ce domaine a été principalement laissé à la psychanalyse et aux approches humanistes telles que la thérapie centrée sur la personne (ACP) de Carl Rogers, et plus récemment au développement personnel. L'entretien motivationnel (EM) a commencé à intégrer des éléments facilitant l'engagement dans le changement et le développement personnel. La troisième vague des TCC, avec des approches telles que la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) et la psychologie positive (PP), a continué d'explorer ces thèmes en mettant l'accent sur l'action et les valeurs, ainsi que sur la gestion du bien-être et du bonheur.
Cependant, il est fréquent que des patients consultent en TCC exprimant un sentiment de perte existentielle, en dehors de tout diagnostic de troubles dépressifs ou de l'humeur caractérisés. Il est insatisfaisant de ne pas disposer d'une approche TCC spécifique pour ces problématiques, et de laisser cette question à la psychanalyse traitant des « dépressions essentielles » ou aux coachs de vie.
Le travail que nous proposons vise à structurer l'approche de ce trouble existentiel en s'appuyant sur les fondements théoriques des thérapies comportementales et cognitives. Nous présenterons un programme concret destiné à accompagner les patients dans la résolution de leurs problèmes comportementaux, cognitifs et émotionnels liés à cette crise. À travers ce programme, notre objectif est de cibler les processus psychologiques en jeu dans la crise existentielle.
Cette présentation explorera les fondements de ce trouble existentiel et développera les stratégies à mettre en œuvre pour le traiter, incluant la suggestion d’un protocole détaillé.
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p048 catatonie comme manifestation rare du syndrome de marfan auteurs benkarroum f 1 el jabiry s 1 azaouagh m 1 hajji s 1 belaziz f 1 oneib b 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire mohammed vi oujda maroc presentateur benkarroum fatima |
P048 - Catatonie comme manifestation rare du syndrome de Marfan
Thème: 04 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : BENKARROUM F. (1), EL JABIRY S. (1), AZAOUAGH M. (1), HAJJI S. (1), BELAZIZ F. (1), ONEIB B. (1)
Présentateur : BENKARROUM Fatima
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI, Oujda, MAROC
Le syndrome de Marfan (SM) est une pathologie génétique dont les principales manifestations sont cardiovasculaires, ophtalmologiques et squelettiques (grande taille, maigreur, arachnodactilie ..)
Toutefois, les manifestations psychiatriques, notamment la catatonie, sont rarement décrites dans ce contexte. Nous rapportons ici un cas d'accès psychotique aigu avec catatonie chez un patient atteint du syndrome de Marfan, afin d'explorer les liens possibles entre ces deux entités cliniques.
Patient de 17 ans, suivi pour SM, avec ostéochondroplastie (image2) suite à une déformation thoracique (image1) deux mois avant l'admission, sans autres antécédents. Il se présente aux urgences psychiatriques pour mutisme et refus alimentaire. Sa mère décrit une tristesse et une sous-estime liées à sa différence physique, accentuées après l’intervention. Quatre jours avant l'hospitalisation, il présente insomnie, soliloquie, comportement bizarre et propos délirants.
À l’examen, le patient était catatonique (rigidité, mutisme, refus alimentaire). L'évaluation clinique incluait analyses biologiques, ECG et IRM, excluant d’autres causes organiques. Un diagnostic d'accès psychotique aigu avec catatonie a été posé. Le traitement comprenait des benzodiazépines et des antipsychotiques (olanzapine). Amélioration des symptômes après traitement. Le patient est sorti après 24 jours d’hospitalisation avec une observance thérapeutique satisfaisante et effacement total des symptômes initialement décrits.
Un lien génétique est suggéré entre SM et psychose par des études montrant l'agrandissement des ventricules, observé à la fois dans la schizophrénie et le SM, et par l’implication du locus 15q21. Les mutations génétiques affectant des cascades de signalisation cellulaire, notamment la fibrilline 1, pourraient avoir des effets pléiotropes sur les tissus, y compris le cerveau, via une perturbation du TGF-β. Le syndrome de Lujan-Fryns, présentant des traits marfanoïdes et schizophréniformes, renforce cette hypothèse.
Des preuves en faveur d'une atteinte d'un locus situé sur le chromosome 15, également impliqué dans le syndrome de Marfan, soutiennent l'hypothèse d'un lien génétique causal entre ces deux conditions.
Le syndrome de Marfan peut engendrer des troubles psychiatriques par le biais du stress lié à la maladie. Le fardeau de cette pathologie, son impact émotionnel, social et physique, ainsi que les procédures médicales, interventions chirurgical et l'image de soi perturbée, constituent des sources de stress. Il a été démontré que ces facteurs stressants peuvent déclencher des épisodes de psychose, de dépression ou d'anxiété.
Ces données pourraient ouvrir la voie pour proposer des modèles étiopathologiques des troubles psychotiques et pour développer des nouvelles thérapeutiques.
Le suivi médical des patients avec SM devrait comporter la recherche des symptômes psychotiques permettant ainsi un dépistage et une prise en charge précoce.
 Déformation de la paroi thoracique antérieure (pectus excavatum)
 Ostéochondroplastie et stabilisation par plaque de NISS
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p049 la mort la vie et la conscience cas dun edc severe chez un patient transplante du coeur et breve revue narrative auteurs rabie b 1 defossez m 1 hetault e 1 gallais a 1 messai m 1 larbi n 1 etablissement 1 ch vichy vichy france presentateur rabie belkis |
P049 - La mort, la vie et la conscience : cas d’un EDC sévère chez un patient transplanté du cœur et brève revue narrative
Thème: 04 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : RABIE B. (1), DEFOSSEZ M. (1), HETAULT E. (1), GALLAIS A. (1), MESSAI M. (1), LARBI N. (1)
Présentateur : RABIE Belkis
Etablissement : (1) CH VICHY , Vichy, FRANCE
Introduction
En France, en 2024, 5634 greffes d’organes ont été réalisées, dont 384 de transplantations cardiaques ( tableau 1), traitement de référence de l’insuffisance cardiaque terminale réfractaire (2). Les troubles de l'humeur constituent plus de 50% des troubles psychiatriques en post opératoire, et la prévalence de ceux-ci est plus hétérogène à 3 ans de la greffe ( tableau 2). Symbolisant l'essence vitale, le processus émotionnelle de la transplantation de l'organe coeur, reste complexe chez les receveurs ( tableau 3 et 4), d'autant plus qu'elle implique la mort obligatoire de l'autre.
Nous rapportons le cas d’un patient de 32 ans, présentant un EDC sévère, avec pour antécédent une greffe de cœur en 2017.
Case Report
Sur le plan thymique : tristesse de l’humeur, anhédonie, abouli, clinophilie et idées d’incurabilité sévère.
Sur le plan des fonctions instinctuelles : insomnie avec ruminations anxieuses, et perte d’appétit.
Sur le plan de l'élan vitale : retentissement donnant lieu à des idées suicidaires très envahissantes, avec un RUD modéré.
Il présente une crise existentielle, centrée sur des questions théologiques.
Le patient est hospitalisé en psychiatrie en secteur ouvert, en soins libres.
Il existe une abrasion des symptômes avec la Sertraline à 200mg/jour.
Euthymique, il prend alors de la distance avec ses idées de suicide, commençant une ébauche de critique. Cependant, et ce jusqu’à la fin de l’hospitalisation, les questions identitaires demeurent. La prise en charge ne semble pas aller vers une rémission, sans pour autant que la symptomatologie soit réactivée.
Discussion et Revue narrative
À ce jour, il n’existe pas de consensus de conduite à tenir psychiatrique face à ce type de prise en charge.
Nous résummons au tableau 4 les concept scientifiques apportant des réponses à la symptomatologie du patient.
Nous résumons à la figure 1, la manière dont le psychiatre s’inscrit dans le parcours de soins. Les interactions entre les classes d'antidépresseurs et les facteurs influençant la perennité du transplant (traitement anti rejet, traitements depressogènes, troubles du rythme) compliquent l'uniformité des prises en charges. De même, la complexité du processus d'intégration de l'organe (ESPT, deuil, incorporation d'organe) nécessite de réfléchir à un système de thérapies multimodales, pouvant répondre aux luttes internes du patient, et soutenir une rémission satisfaisante.
Conclusion
Les troubles de l’humeur au décours, en aigue ou à distance d’une transplantation cardiaque sont certainement sous diagnostiquées et sous traitées, nous mettant alors face à nos limites de psychiatres. Il y a une nécessité d'uniformiser les prises en charges. Une plus value de l'implication de soins psychiatriques favoriserait la rémission à la fois émotionnelle et cardiovasculaire du patient.
Mots-clés : transplantation cardiaque, trouble de l’humeur, mémoire, personalité, épisode depressif caractérisé
Bibliographie ( image5) : https://urlz.fr/szM7
 Tableau 1. Nombres de greffes en France par an (1) et tableau 2. Prévalence des troubles psychiques au décours d’une transplantation de cœur
 Tableau 3. Réactions émotionnelles du patient au cours de la transplantation. (7)
 Tableau 4. Théories scientifiques sur l’intégration du cœur-organe
 Figure 1. Place et conduite à tenir des soins psychiatriques dans le parcours du patients
 Bibliographie |
p050 manifestations psychiatriques d atteintes somatiques sur 3 cas auteurs benseghir n 1 azim o 1 chakour n 1 layoussifi e 1 ouazzani touhami y 1 benjelloun r 1 etablissement 1 hopital universitaire international mohammed vi centre psychiatrique universitaire l eucalyptus casablanca maroc presentateur benseghir nada |
P050 - Manifestations psychiatriques d'atteintes somatiques, sur 3 cas
Thème: 04 - Troubles comportementaux d'origine organique
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Auteurs : BENSEGHIR N. (1), AZIM O. (1), CHAKOUR N. (1), LAYOUSSIFI E. (1), OUAZZANI TOUHAMI Y. (1), BENJELLOUN R. (1)
Présentateur : BENSEGHIR Nada
Etablissement : (1) Hôpital Universitaire International Mohammed VI, centre psychiatrique universitaire l'Eucalyptus, Casablanca, MAROC
Les manifestations psychiatriques d’atteintes somatiques
Benseghir Nada¹²³, Oumaima Azim¹²³, Diouri Ines¹²³, Chakour Nabila¹²³, Layoussifi Elkhansa¹²³, Ouazzani Youssef¹²³, Benjelloun Roukaya¹²³
Faculté de médecine, Université Mohammed VI des Sciences et de la Santé, Casablanca ¹,
Hôpital Universitaire International Mohammed VI, Bouskoura ²,
Centre Psychiatrique Universitaire l’Eucalyptus, Bouskoura³.
Introduction :
Les troubles psychiatriques peuvent souvent masquer des pathologies organiques sous-jacentes, affectant leur diagnostic et leur traitement. Dans le cadre de cette étude, nous nous penchons sur trois cas cliniques de patients hospitalisés au Centre Psychiatrique Universitaire l’Eucalyptus à la présentation atypique. Nous avons recherché chez ces patients des atteintes somatiques.
Objectif :
L'objectif de cette étude est d'explorer comment des symptômes psychiatriques peuvent parfois masquer des atteintes organiques sous-jacentes. Cette recherche aspire à améliorer le diagnostic et le traitement des troubles psychiatriques atypiques.
Méthodologie :
Cette étude descriptive rétrospective, monocentrique, examine les dossiers médicaux et les évaluations cliniques de trois patients dont les symptômes psychiatriques se sont révélés, a posteriori, être liés à des atteintes somatiques. Les diagnostics ont été validés par des examens neurologiques, des analyses du liquide céphalorachidien et des IRM cérébrales.
Résultats
Patient 1 : A présenté un syndrome dépressif sévère attribué à une atteinte neurologique liée au syndrome de Gougerot-Sjögren.
Patient 2 : A développé un syndrome hallucinatoire et une agitation psychomotrice secondaire à une encéphalite auto-immune.
Patient 3 : A présenté des symptômes de schizophrénie catatonique associés à une encéphalopathie de Gayet-Wernicke.
Conclusion
Ces cas soulignent l'importance d'une évaluation neurologique approfondie chez les patients présentant des symptômes psychiatriques atypiques. La reconnaissance précoce de ces atteintes organiques peut mener à des traitements plus efficaces et améliorer la qualité de vie des patients concernés.
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p051 formation identitaire chez individus avec trouble de personnalite borderline entre 16 et 25 ans auteurs mungo a 1 delhaye m 4 blondiau c 2 hein m 3 etablissement 1 ch le domaine ulb braine l alleud belgique 2 hopital universitaire de bruxelles site erasme bruxelles belgique 3 chu brugmann bruxelles belgique 4 chu helora hopital de jolimont la louviere belgique presentateur mungo anais |
P051 - Formation identitaire chez individus avec trouble de personnalité borderline entre 16 et 25 ans
Thème: 05 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : MUNGO A. (1), DELHAYE M. (4), BLONDIAU C. (2), HEIN M. (3)
Présentateur : MUNGO Anaïs
Etablissement : (1) CH Le Domaine - ULB, Braine L'alleud, BELGIQUE; (2) Hôpital universitaire de Bruxelles - site Erasme, Bruxelles, BELGIQUE; (3) CHU Brugmann, Bruxelles, BELGIQUE; (4) CHU HELORA - Hôpital de Jolimont, La Louvière, BELGIQUE
Introduction: La perturbation de l'identité est une des caractéristiques clé du trouble de la personnalité borderline (TPB), caractérisée par des troubles de l'image de soi. Cette étude visait à utiliser l'échelle « Dimensions of Identity Development Scale « (DIDS) dans une population âgée entre 16 et 25 ans, afin d'évaluer les différences de statut identitaire et les corrélations avec les caractéristiques du TPB ainsi que l'existence éventuelle d'une corrélation entre les caractéristiques du TPB, les scores obtenus à la DIDS et les scores des différentes dimensions de ce trouble.
Méthode : Nous avons analysé les données de 132 individus : 44 atteints de TPB confirmés par le passage d’un entretien semi-structuré le « Diagnostic Interview for Borderline—Revised » (DIB-R). Les analyses statistiques comprenaient un test de régression quantile pour déterminer les différences dans la DIDS après ajustement des facteurs de confusion identifiés lors des comparaisons de groupes et des tests de corrélation de Spearman entre la DIDS, les caractéristiques du TPB et le DIB-R.
Résultats : Les résultats ont indiqué des scores à la DIDS significativement plus bas dans le groupe TPB, notamment dans la prise d’engagement, l'exploration en surface, l'identification à l’engagement et l'exploration ruminative. Après ajustement, seule l'exploration en surface diffère significativement entre les deux groupes. Toutes les dimensions de la DIDS sauf l'exploration en profondeur sont corrélées avec les caractéristiques du TPB. Des corrélations significatives ont pu également être démontrées entre la dimension cognitive et l'exploration en profondeur, entre le score total de la DIDS et le nombre de tentatives de suicide et entre l'identification à l’engagement et le nombre de TS.
Conclusions : Notre échantillon clinique a montré une formation identitaire distincte par rapport aux témoins, avec une exploration en surface plus faible associée au TPB. L'exploration ruminative est corrélée au TPB, suggérant que les individus s'engagent dans des processus exploratoires répétitifs. Les TS étaient négativement associés au développement identitaire global et à l'engagement, indiquant que les comportements impulsifs du TPB se croisent avec les difficultés identitaires.
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p053 cas clinique lhomme a tete de chou etude psychiatrique de lalbum de serge gainsbourg auteurs bosc n 1 etablissement 1 chu avicenne ap hp bobigny france presentateur bosc nicolas |
P053 - « Cas clinique : L’Homme à Tête de Chou ». Étude psychiatrique de l’album de Serge Gainsbourg
Thème: 05 - Troubles de la personnalité
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Auteurs : BOSC N. (1)
Présentateur : BOSC Nicolas
Etablissement : (1) CHU Avicenne AP-HP, Bobigny, FRANCE
L’album de Serge Gainsbourg « L’Homme à Tête de Chou » (1976) représente l’un des albums musicaux français les plus connus en France mais également dans le monde.
Concept-album, il conte à travers douze chansons à l’image des chapitres d’un livre, la rencontre d’un journaliste avec une shampouineuse, leur aventure, des conflits, une séparation puis le passage à l’acte meurtrier de l’homme sur son ex-compagne. Il se termine par l’hospitalisation du sujet dans une “blanche clinique neuro-psychiatrique” d’où il rumine son histoire et est en proie à des idées délirantes et des hallucinations.
S’il est aisé à son écoute de constater qu’il aborde au fil des chansons le thème de la santé mentale, nous avons découvert à travers une analyse minutieuse des textes et de la musique de l’album que cette oeuvre majeure relate en réalité de façon subliminale un échange continu entre un patient et son psychothérapeute.
En effet, parallèlement à la description précise et détaillée d’une psychopathologie complexe, guidant pas-à-pas l’auditeur à la découverte progressive de l’univers de la folie mais également du soin médical qui est mis en place, Serge Gainsbourg émaille discrètement au fil des morceaux des indices laissant deviner que son album décrit en réalité une prise en charge psychiatrique complète et plus précisément un dialogue psychothérapeutique entre un patient hospitalisé, « l’Homme à Tête de Chou », qui relate son histoire de manière chronologique en s’adressant de façon plus ou moins explicite à son thérapeute, « Doc », qui tentera, par delà des épisodes délirants et des expériences de reviviscence sous forme de rêves éveillés ou de flash-back, d’amener l’assassin sur le chemin de l’introspection.
Avant cette recherche, la compréhension de l’album sous cet angle et l’existence de cette relation clinique n’était, à notre connaissance, pas connue, et l’album « L’Homme à Tête de Chou » apparait alors aujourd’hui comme un monument artistique de la psychiatrie française tant il dépeint avec finesse et justesse une situation psychopathologique complexe mêlée d’une grande créativité poétique et musicale.
Enfin, l’analyse psychiatrique de cet album permet de s’interroger sur Serge Gainsbourg lui-même et le fonctionnement intérieur de cet artiste tant il semble avoir, consciemment ou non, réalisé ce travail en s’inspirant de nombreux éléments de sa vie personnelle que nous avons cherché à rassembler en nous appuyant uniquement sur des témoignages de sources primaires (interview de Serge Gainsbourg et de son entourage direct (compagnes, enfants, famille, amis)).
Ce travail relate une tentative de compréhension nouvelle de l’album sous l’angle d’une relation psychothérapeutique qui traverse le champ des troubles de la personnalité, du psychotrauma et de la psychiatrie légale.
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p054 validation et adaptation transculturelle de lechelle de lalexithymie tas 20 en arabe dialectale marocain auteurs bendihaj k 1 omari betahi m 1 belefquih o 1 aalouane r 1 aarab c 1 bout a 1 etablissement 1 chu hassan ii fes maroc presentateur bendihaj kenza |
P054 - VALIDATION ET ADAPTATION TRANSCULTURELLE DE L’ECHELLE DE L’ALEXITHYMIE : TAS-20 EN ARABE DIALECTALE MAROCAIN
Thème: 05 - Troubles de la personnalité
Auteurs : BENDIHAJ K. (1), OMARI BETAHI M. (1), BELEFQUIH O. (1), AALOUANE R. (1), AARAB C. (1), BOUT A. (1)
Présentateur : BENDIHAJ Kenza
Etablissement : (1) CHU HASSAN II , Fes, MAROC
L’alexithymie est un néologisme inventé en 1972 par Sifnéos, signifiant étymologiquement « l’incapacité à exprimer ses émotions par des mots ». Cette dimension psychopathologique est caractérisée par l’incapacité à identifier et communiquer ses sentiments et à les différencier des sensations corporelles, une limitation de la vie imaginaire, une pensée à contenu pragmatique avec un mode d’expression très descriptif et un recours à l’agir pour éviter les conflits ou exprimer ses émotions. Elle était considérée initialement comme un mode de fonctionnement pathognomonique des patients souffrant de maladies à composante psychosomatique, les instruments de validation issus du concept d’alexithymie ont démontré qu’il existait une comorbidité élevée de l’alexithymie et des conduites de dépendance (alcoolisme, toxicomanie, troubles des conduites alimentaires : anorexie et boulimie).
En l’occurrence, d’autres études ont montré que l’alexithymie était aussi une dimension fréquemment retrouvée dans de nombreux troubles psychiatriques tels que la dépression, les états de stress post-traumatique, les troubles anxieux, les attaques de panique. Confrontés à l’absence d’échelles valides pour évaluer l’alexithymie – absence de mots pour décrire les émotions-, une équipe de l’Université de Toronto (Bagby, Parker et Taylor) a développé au milieu des années 1980 un programme de recherche systématique qui a permis de construire et de valider une échelle à 26 items, se répartissant en cinq dimensions, connue sous le nom de » Toronto Alexithymia Scale » (TAS), qui mesure l’incapacité à décrire ses émotions, l’incapacité à identifier ses émotions, la baisse des capacités de rêverie et les pensées tournées vers l’extérieur.
Elle est composée de 20 items, qui étudient 3 dimensions : 1) La difficulté à identifier ses états émotionnels 2)La difficulté à décrire ses états émotionnels à autrui 3) La pensée opératoire.
Les individus qui présentent un score élevé à l’alexithymie ne se caractérisent pas par une incapacité à ressentir des états émotionnels mais par une difficulté à les différencier et à les verbaliser.
L’objectif de notre étude est de mettre en place un outil diagnostic qui soit validé et adapté à notre contexte marocain, et qui sera utilisé par les psychiatres dans leurs consultations quotidiennes, pour faciliter la mesure de la difficulté à identifier et décrire les émotions, ce qui est l’aspect phare de l’alexithymie. L’outil utilisé dans cette étude est le TAS-20, qui a été développé par Dr BAGBY et collaborateurs, et qui est fait de trois dimensions. Ce travail vise à l’élaboration d’une validation qualitative du TAS-20 ainsi que son adaptation transculturelle en arabe dialectale marocain. Il est réalisé en plusieurs étapes, en collaboration avec le laboratoire d’épidémiologie de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de FES, après obtention de l’accord de l’auteur de l’échelle.
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p056 biomarqueurs sanguins dans la schizophrenie et le trouble bipolaire auteurs lang j 1 checa robles f 2 salvetat n 2 menhem m 2 hayashi m 3 4 weissmann d 2 etablissement 1 les toises center for psychiatry and psychotherapy lausanne suisse 2 alcediag montpellier france 3 department of pharmacology escola paulista de medicina epm universidade federal de sao paulo unifesp sao paulo bresil 4 national institute for translational medicine inct tm cnpq fapesp capes ribeirao preto bresil presentateur weissmann dinah |
P056 - Biomarqueurs sanguins dans la schizophrénie et le trouble bipolaire
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : LANG J. (1), CHECA-ROBLES F. (2), SALVETAT N. (2), MENHEM M. (2), HAYASHI M. (3,4), WEISSMANN D. (2)
Présentateur : WEISSMANN Dinah
Etablissement : (1) Les Toises, Center for psychiatry and psychotherapy, Lausanne, SUISSE; (2) ALCEDIAG, Montpellier, FRANCE; (3) Department of Pharmacology, Escola Paulista de Medicina (EPM), Universidade Federal de São Paulo (UNIFESP), São Paulo, BRESIL; (4) National Institute for Translational Medicine (INCT-TM, CNPq/FAPESP/CAPES), Ribeirão Preto, BRESIL
Introduction: Les troubles mentaux, tels que le trouble bipolaire (BD), la schizophrénie (SZ) et le trouble schizo-affectif (SA), sont des affections courantes et souvent invalidantes qui ont un impact significatif sur la vie des patients (Scangos et al. Nat Med 2023; 29 (2): 317-33). Des recherches récentes ont révélé des modifications épigénétiques liées à l'édition de l'ARN sanguin, qui pourraient contribuer à différencier les sujets en bonne santé, les patients déprimés et ceux atteints de BD ou de dépression unipolaire, améliorant ainsi la précision diagnostique et les stratégies de traitement (Salvetat et al. Transl Psychiatry 2022; 12(1):182). Nous avons recherché s’il était possible en utilisant des biomarqueurs sanguins de différencier les patients atteints BD, SZ et SA des sujets sains en utilisant les mesures d’édition d’ARN couplées à des méthodes d’intelligence artificielle.
Méthode: Les échantillons de patients inclus dans cette étude proviennent de deux cohortes distinctes (CEP No.1427/16 ; NCT02855918). Les principes directeurs de la Déclaration d'Helsinki ont été strictement respectés tout au long de l'étude. Une analyse comparative a été réalisée avec 85 sujets témoins sains, 39 patients atteints de BD, 31 de SZ et 14 de SA. Les évaluations diagnostiques ont été effectuées à l'aide des outils SCID-1, HDRS, YMRS et M.I.N.I., tandis que les témoins sains n'avaient aucun antécédent de troubles mentaux ni d'utilisation de médicaments psychotropes.
Résultats: Les biomarqueurs d'édition les plus significatifs ont été sélectionnés et combinés pour identifier la meilleure signature pour chaque comparaison, permettant ainsi de mieux distinguer les différents groupes. Ces biomarqueurs ont été intégrés à un algorithme multiclasse de type Random Forest, qui a été entraîné sur 70 % de la population. Le test a ensuite été réalisé sur les 30 % restants, qui n'avaient jamais été exposés à l'algorithme. L'analyse a révélé une différenciation claire entre le groupe témoin et les individus atteints de BD, de SZ et de SA, ainsi qu’entre les différents groupes de patients avec des sensibilités et spécificités au-dessus de 80%.
Conclusion: Cette analyse préliminaire de preuve de concept fournit des éléments convaincants en faveur de l'établissement d'une signature d'édition de l'ARN pour le diagnostic de la SZ, BD et SA, avec un potentiel pour la prédiction du pronostic et/ou des réponses aux traitements. Une validation supplémentaire sera effectuée sur une cohorte plus large.
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p058 premier episode psychotique atteintes experientielles vecu traumatique et retablissement auteurs andre a 1 chahraoui k 2 etablissement 1 ch la chartreuse laboratoire psy drepi universite de bourgogne dijon france 2 laboratoire psychopathologie et processus de changement universite paris 8 vincennes saint denis paris france presentateur andre auriane |
P058 - Premier épisode psychotique : atteintes expérientielles, vécu traumatique et rétablissement
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : ANDRÉ A. (1), CHAHRAOUI K. (2)
Présentateur : ANDRÉ Auriane
Etablissement : (1) CH La Chartreuse, Laboratoire Psy-DREPI, Université de Bourgogne, Dijon, FRANCE; (2) Laboratoire Psychopathologie et Processus de Changement, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis, Paris, FRANCE
Introduction
Le premier épisode psychotique (PEP) témoigne d’impacts multidimensionnels bouleversant l’existence des personnes concernées. Très largement interrogées et investiguées, les dimensions psychiatriques, biologiques et fonctionnelles ne sont pas les uniques domaines affectés. Le PEP induit également des atteintes subjectives, des altérations expérientielles multiples touchant le vécu de Soi, du Monde et d’Autrui. Cependant, peu de travaux, internationaux et nationaux ont étudié ces éléments, malgré la démonstration de l’importance de leur identification et de leur prise en charge dans l’évolution positive du pronostic à long terme. Nous souhaitons ainsi, par notre recherche, cibler l’expérience pure des personnes concernées par un PEP en nous intéressant aux impacts subjectifs perçus, aux vulnérabilités et ressources pouvant émerger ainsi qu’au processus de rétablissement associé. Au-delà de l’apport clinique et thérapeutique, notre recherche vise également à enrichir les connaissances psychopathologiques de la période d’émergence des troubles psychotiques.
Méthode
Pour répondre à notre problématique, nous avons fait le choix d’une méthodologie qualitative et prospective. Elle s’inscrit au coeur d’une perspective phénoménologique permettant d’appréhender et de mieux comprendre le vécu et l’expérience subjective des jeunes. Au sein d’un centre d’intervention précoce, il a été proposé à une cohorte de 15 participants, âgés de 18 à 35 ans, ayant fait l’expérience de 1 à 3 épisodes psychotiques, la passation de 2 entretiens de recherche semi-directif. Le premier s'intéressait au vécu des prodromes, du PEP et les impacts subjectifs perçus. Le second ciblait les hypothèses étiologiques, les représentations et les croyances associées au PEP ainsi que les ressources aidantes dans le parcours de rétablissement. Intégralement retranscris, les entretiens ont fait l’objet d’une double analyse qualitative ; l’analyse de contenu de Bardin et l’analyse phénoménologique interprétative.
Résultats
La double analyse souligne certaines spécificités de l’expérience du PEP et du processus de rétablissement associé : 1) une perte de contrôle progressive de l’expérience de Soi et de la réalité 2) une sensation de désorganisation interne et d’effondrement identitaire 3) un état de figement post-PEP avec sidération et dépression caractérisée 4) un vécu de transformation de Soi profonde et durable et 5) un rétablissement ancré dans la réaffiliation au monde, la mise en sens et en récit du PEP.
Conclusion
Les impacts subjectifs du PEP semblent s’organiser au coeur d’un mouvement dynamique intégrant éclatement identitaire, sidération psychique et transformation de Soi, des liens au monde et à Autrui. Expérience bouleversante pouvant faire trauma, elle demande aux usagers de se reconstruire en intégrant ces remaniements. Un accompagnement global favorisant la mise en sens et en récit du PEP faciliterai le rétablissement.
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p059 prevalence des dysfonctions sexuelles chez les patients atteints de schizophrenie auteurs korchia t 1 achour v 1 faugere m 1 boyer l 1 fond g 1 etablissement 1 hopital sainte marguerite marseille france presentateur korchia theo |
P059 - Prévalence des dysfonctions sexuelles chez les patients atteints de schizophrénie
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : KORCHIA T. (1), ACHOUR V. (1), FAUGERE M. (1), BOYER L. (1), FOND G. (1)
Présentateur : KORCHIA Théo
Etablissement : (1) Hopital Sainte Marguerite, Marseille, FRANCE
Introduction :
Les dysfonctions sexuelles sont un effet secondaire commun mais souvent négligé des traitements antipsychotiques chez les patients atteints de schizophrénie. Ces troubles incluent des dysfonctionnements tels que la perte de libido, les troubles de l’érection, les troubles de l’éjaculation, l’aménorrhée et les dysfonctions orgasmiques, et impactent significativement la qualité de vie. Malgré leur prévalence, ces symptômes sont rarement explorés en profondeur lors de la prise en charge clinique. Cette revue systématique et méta-analyse vise à évaluer la prévalence globale des dysfonctions sexuelles dans la population schizophrène et à analyser les facteurs associés à ces troubles.
Méthode :
Une recherche systématique a été effectuée dans plusieurs bases de données pour recenser les études observationnelles publiées jusqu’en juin 2022. Un total de 72 études incluant 21 076 patients atteints de schizophrénie dans 33 pays ont été sélectionnées selon des critères d’inclusion stricts. Des modèles statistiques à effets aléatoires ont été utilisés pour estimer la prévalence globale des dysfonctions sexuelles, ainsi que des sous-analyses pour explorer l’hétérogénéité des résultats en fonction de variables telles que le sexe, la durée de la maladie, l’utilisation de psychotropes, et la gravité de la pathologie.
Résultats :
La prévalence globale des dysfonctions sexuelles chez les patients schizophrènes est de 56,4 %, avec une différence notable entre les sexes : 55,7 % chez les hommes et 60 % chez les femmes. Chez les hommes, les troubles de l’érection (44 %) et la perte de libido (41 %) étaient les plus fréquents, suivis des troubles de l’éjaculation (39 %). Chez les femmes, les dysfonctions orgasmiques (28 %) et l’aménorrhée (25 %) prédominaient. Plusieurs facteurs ont été identifiés comme modulateurs de ces troubles : les patients sous antidépresseurs et stabilisateurs de l’humeur présentaient des taux plus faibles de dysfonctions sexuelles, tandis que les patients avec une schizophrénie de longue durée avaient moins de troubles érectiles. En revanche, la prise d’antipsychotiques n’a pas montré d’amélioration significative des troubles sexuels, même avec l’introduction des antipsychotiques de deuxième génération.
Conclusion :
Cette méta-analyse met en évidence une prévalence élevée des dysfonctions sexuelles chez les patients atteints de schizophrénie, ce qui affecte leur bien-être global et leur qualité de vie. Les résultats suggèrent que le traitement des comorbidités, en particulier la dépression, ainsi qu'une réévaluation des stratégies thérapeutiques incluant des antidépresseurs, pourraient jouer un rôle clé dans la réduction de ces symptômes. Il est crucial d'intégrer un dépistage systématique des dysfonctions sexuelles dans la prise en charge des patients schizophrènes pour améliorer les interventions thérapeutiques et optimiser leur qualité de vie.
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p061 impulsivite chez les sujets a ultra haut risque uhr de psychose etude de cohorte tunisienne sur une periode de 12 mois auteurs fekih romdhane f 1 2 ghrissi f 1 2 bouthaina a 1 2 cheour m 1 2 etablissement 1 tunis el manar university faculty of medicine of tunis tunis tunisie 2 hopital razi manouba tunisie presentateur cheour majda |
P061 - Impulsivité chez les sujets à ultra-haut risque (UHR) de psychose : Etude de cohorte Tunisienne sur une période de 12 mois
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : FEKIH-ROMDHANE F. (1,2), GHRISSI F. (1,2), BOUTHAINA A. (1,2), CHEOUR M. (1,2)
Présentateur : CHEOUR Majda
Etablissement : (1) Tunis El Manar University, Faculty of Medicine of Tunis, Tunis, TUNISIE; (2) Hopital Razi, Manouba, TUNISIE
Introduction :
L’impulsivité est communément reconnue comme une caractéristique essentielle des troubles psychotiques. Néanmoins, les travaux investiguant l’impulsivité chez les sujets à ultra haut risque (UHR) de psychose sont très limités. L’objectif de ce travail était d’évaluer la prévalence des sujets hautement impulsifs dans un groupe de patients UHR, d’investiguer l’évolution des niveaux d’impulsivité sur une période de suivi de 12 mois, ainsi que l’impact de l'impulsivité sur la psychopathologie et les niveaux de fonctionnement de ces patients.
Méthodes :
Cette étude prospective, incluant 62 participants à UHR de psychose ayant au moins complété deux temps d’évaluation (évaluation initiale, 6 mois et/ou 12mois de suivi), rentre dans le cadre du projet Tunisien d’intervention précoce en psychose (Tunisian eaRly Intervention in Psychosis,TRIP). Nous avons recueilli des données sociodémographiques et psychométriques relatives à la psychopathologie, l’impulsivité (cognitive, motrice et non planifiée), la qualité de vie et le niveau de fonctionnement, et ce à chaque temps d’investigation. Nous avons évalué la prévalence des sujets hautement impulsifs ainsi que l’évolution du niveau d’impulsivité à travers les différents temps d’évaluation. Des corrélations ont été recherchées entre les échelles de l’impulsivité et les autres variables de l’étude au moyen de mesures répétées ANOVA à 6 mois puis à un an de suivi.
Résultats :
Notre étude a démontré un niveau accru d’impulsivité dans une partie de l’échantillon de sujets UHR (38,7% à la première évaluation, 33,9% à 6 mois et 14,5% à 12 mois de suivi), néanmoins les données prospectives n’ont pas révélé de variation significative des scores d’impulsivité durant la période de l’étude. Des niveaux élevés d’impulsivité motrice au premier temps d’évaluation étaient significativement associés à des symptômes psychotiques positifs plus sévères à 12 mois de suivi (Beta = ,60). Des niveaux d’impulsivité attentionnelles (Beta = ,79) et motrices (Beta = ,96) plus élevés prédisaient une majoration du niveau de détresse psychologique ainsi qu’un impact négatif significatif sur la qualité de vie des patients. Aucune association significative n’a pu être démontrée entre l’impulsivité et le niveau de fonctionnement.
Conclusions :
Aux vues de ses données, l’évaluation du niveau d’impulsivité chez les sujets UHR et une prise en charge adaptée des patients hautement impulsifs pourrait contribuer à soulager la détresse psychologique, réduire les symptômes psychotiques positifs et améliorer la qualité de vie de cette population à risque.
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p063 facteurs associes au retablissement fonctionnel et personnel dans les troubles psychotiques auteurs del goleto s 1 2 sturm e 1 guzman perez a 1 2 wullschleger a 1 2 kaiser s 1 2 etablissement 1 hopitaux universitaires de geneve geneve suisse 2 universite de geneve geneve suisse presentateur del goleto sarah |
P063 - Facteurs associés au rétablissement fonctionnel et personnel dans les troubles psychotiques
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : DEL GOLETO S. (1,2), STURM E. (1), GUZMAN PEREZ A. (1,2), WULLSCHLEGER A. (1,2), KAISER S. (1,2)
Présentateur : DEL GOLETO Sarah
Etablissement : (1) Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, SUISSE; (2) Université de Genève, Genève, SUISSE
Introduction : Les pratiques orientées-rétablissement constituent le nouveau standard de pratique clinique dans le champ de la santé mentale. Afin de développer des services de psychiatrie qui soutiennent le rétablissement, il est important d’identifier les facteurs qui l’influencent, en particulier ceux sur lesquels on peut potentiellement agir. L’objectif de l’évaluation « Une étape vers le rétablissement » est justement d’identifier les facteurs contribuant au rétablissement fonctionnel et personnel des usager-ères atteint-es de troubles psychotiques suivi-es au sein du Service de Psychiatrie Adulte des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG), afin de mieux les accompagner dans leur parcours de rétablissement. Pour cela, il s’agit de leur proposer une évaluation standardisée et orientée rétablissement qui permettra in fine d’élaborer un plan d’accompagnement personnalisé.
Méthode : L’évaluation est composée d’échelles hétéro-évaluatives permettant une évaluation fine du diagnostic, de la symptomatologie et du fonctionnement, ainsi que d’auto-évaluations ciblant principalement le rétablissement personnel et un ensemble de facteurs potentiels. Des régressions linéaires ont été réalisées sur les données de 73 usager-ères pour identifier les déterminants du rétablissement fonctionnel tel que mesuré par la Personal and Social Performance Scale (PSP), et du rétablissement personnel évalué à l’aide de la Recovery Assessment Scale (RAS). Les modèles de régression comprenaient les variables indépendantes suivantes : âge, nombre d’hospitalisations, adhérence au traitement, symptômes dépressifs, positifs et négatifs, soutien social, résistance à la stigmatisation et contrainte perçue.
Résultats : Le premier modèle expliquait 15,1% de la variance du score à la PSP (F=2.184, p=0.027). Seuls les symptômes négatifs prédisaient significativement le résultat fonctionnel (β=-0.291, p=0.019). Le second modèle expliquait plus de 60.6% de la variance du score à la RAS (F=11.216, p<0.001). Les prédicteurs significatifs du rétablissement personnel étaient l’âge (β = -0.266, p = 0.002). le nombre d’hospitalisations (β=-0.180, p=0.042), le sentiment d’intégration dans la communauté (β=0.484, p<0.001), le soutien social (β=0.207, p=0.029), l’auto-stigmatisation (β=-0.211, p=0.014) et la contrainte perçue (β=0.193, p=0.041).
Conclusion : Malgré la faible puissance statistique, ces résultats préliminaires sont encourageants et permettent déjà de répliquer certaines données de la littérature. Par ailleurs, ils suggèrent des cibles de traitement à privilégier pour soutenir le rétablissement des usager-ères avec des troubles psychotiques. Par exemple, le traitement des symptômes négatifs apparaît primordial pour améliorer le rétablissement fonctionnel des usager-ères, tandis qu’un travail visant la réinsertion sociale et communautaire ainsi que la réduction de l’auto-stigmatisation semble prioritaire pour mieux accompagner le rétablissement personnel.
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p064 consequence psychologique chez les aidants des patients atteints de maladie psychiatrique auteurs lahrichi l 1 alaoui el hassani z 1 belabdi m 1 agoub m 1 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire casablanca maroc presentateur lahrichi lamiaa |
P064 - Conséquence psychologique chez les aidants des patients atteints de maladie psychiatrique.
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : LAHRICHI L. (1), ALAOUI EL HASSANI Z. (1), BELABDI M. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : LAHRICHI Lamiaa
Etablissement : (1) Centre psychiatrique universitaire, Casablanca, MAROC
Introduction :
La schizophrénie et le trouble bipolaire (TB) sont des troubles psychiatriques chroniques nécessitant des soins à long terme dans divers aspects. Cependant, les membres de famille de ces patients atteints jouent souvent un rôle essentiel en tant qu’aidants dans leur vie. Par conséquent, l’implication familiale des leurs proches/ aidants, dans leur prise en charge, pourrait affecter leur état psychologique. Toutefois, Il existe très peu de données sur le fardeau de ces aidants.
L’objectif de cette étude est donc d’évaluer la prévalence des fardeaux psychologiques vécus par les aidants des patients atteints de schizophrénie et de TB ainsi que d’évaluer sa corrélation avec certaines caractéristiques démographiques des patients, leurs soignants.
Matériels et Méthodes :
Cette étude transversale et descriptive a été réalisée sur une période de six mois, d'avril à septembre 2024, auprès des proches aidants de patients souffrant de schizophrénie et de troubles bipolaires. Les aidants ont été évalués à l'aide d'un questionnaire comprenant des données sociodémographiques concernant les patients et leurs aidants, ainsi qu'une évaluation subjective du degré d'autonomie des patients. Le questionnaire inclut également trois échelles : l’échelle de fardeau de Zarit (ZBI), des échelles mesurant l’anxiété et le stress liés à la dépression (DASS-21), et l’échelle de dépistage des troubles anxieux généralisés (GAD-7).
Résultats :
75 participants ont répondu au questionnaire, dont 60% sont de sexe féminin et ayant une relation maternelle avec le patient.
36% des aidants rapporte avoir des antécédents médico-chirurgicaux, 8% des aidants sont suivi pour trouble anxieux ainsi que 12% sont diagnostiqués d’un trouble de l’humeur.
72% ont stipulé leur proche ayant un diagnostic de trouble psychotique et 28% un diagnostic de trouble de l’humeur
La moyenne du score de la grille de Zarit est de 68 indiquant une perception du proche comme fardeau sévère
La moyenne du score de l’échelle DASS-21 est de 26 indiquant une fois tendance au stress, dépression et anxiété
Le score moyen du GAD-7 est de 13 indiquant un niveau d’anxiété modéré.
Conclusion :
Certains facteurs de risque modifiable jouent un rôle important dans l’augmentation du fardeau des conséquences psychologiques des aidants des patients atteints de maladies mentales. L’amélioration de leur qualité de vie et leur bien-être psychologique devrait être considérée comme une partie intégrante dans la prise en charge de cette population vulnérable.
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p065 troubles psychiatriques de la grossesse et du post partum auteurs rais g 1 gadi i 1 ouraghene a 1 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 universite sidi mohamed ben abdellah fes fes maroc presentateur rais ghita |
P065 - Troubles psychiatriques de la grossesse et du post partum
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : RAIS G. (1), GADI I. (1), OURAGHENE A. (1), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : RAIS Ghita
Etablissement : (1) Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Fes, Fes, MAROC
Introduction :
La grossesse et la période du post-partum sont des périodes à risque pour le développement de troubles psychiques. Ces troubles sont fréquents, trop souvent sous diagnostiqués et insuffisamment traités.
La grossesse et les troubles psychiatriques du post-partum peuvent avoir de profondes répercussions sur la mère, son bébé, ses relations avec son partenaire et les autres membres de la famille.
L’objectif de notre étude était d’estimer la prévalence des principaux troubles psychiatriques de la grossesse et du post-partum, dépister les facteurs de risques prédisposant et décrire les modalités thérapeutiques et évolutives.
Matériels et Méthode :
Notre travail est une étude rétrospective incluant toutes les patientes hospitalisées pour un trouble psychiatrique de la grossesse du post- partum au service de psychiatrie CHU Hassan II Fès durant une période de 11ans, allant de janvier 2007 à décembre 2018.
Résultats :
La prévalence estimée était de 1,4%.
39 patientes ont répondu aux critères d’inclusion. L’âge moyen était de 28 ans et la tranche d’âge la plus représentée était celle de 20-35 ans (87,2% % des cas). Les femmes les plus touchées étaient des primipares dans 43,6%, 87,2% mariées et celles n’exerçant aucune profession dans 89,7%. Presque la moitié des patientes avaient des antécédents psychiatriques (46,2%).
Les psychoses puerpérales et les dépressions du post-partum étaient les pathologies les plus rencontrées respectivement dans 79,5% et 20,5% des cas.
Un traitement par psychotrope avec psychothérapie a été instauré chez toute patiente, et a permis une stabilisation dans 97,4% des cas avec une rémission complète.
74,4% des patientes ont été suivies en consultation ambulatoire avec évolution favorable, 12,8% ont évolué vers un trouble bipolaire, 2,6% vers un trouble schizo-affectif ; et 5,1% ont présenté une récidive du trouble dépressif caractérisé.
Conclusion :
Les troubles psychiatriques de la grossesse et du post-partum principalement représentés par les psychoses puerpérales et les dépressions du post-partum, sont assez fréquents et sous diagnostiqués, et constituent actuellement une prérogative de santé publique.
 Les antécédents psychiatriques des patientes suivies pour troubles psychiatriques de la grossesse et du post partum
 Les diagnostics retenus chez les patientes suivies pour troubles psychiatriques de la grossesse et du post partum
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p068 enfance des patients schizophrenes etude transversale aupres de 60 patients auteurs elgartati g 1 hamouchi m 1 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 hopital psychiatrique ibn alhassan fes maroc presentateur elgartati ghizlane |
P068 - Enfance des patients schizophrènes : étude transversale auprès de 60 patients
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : ELGARTATI G. (1), HAMOUCHI M. (1), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : ELGARTATI Ghizlane
Etablissement : (1) HOPITAL PSYCHIATRIQUE IBN ALHASSAN, Fes, MAROC
La schizophrénie est une affection psychotique assez fréquente qui touche 1% de la population. De nombreuses hypothèses existent sur sa cause, les théories étiopathogéniques actuelles tendent à une approche intégrative du modèle neurodéveloppemental, génétique et environnemental. Objectifs : Le but de notre étude est de repérer les antécédents pré-morbides de la vie infantile des patients schizophrènes, rechercher les facteurs prédictifs de la schizophrénie et permettre ainsi un repérage précoce de la maladie. Méthodologie : Nous avons mené une étude transversale auprès de patients hospitalisés au service ou vus en consultation psychiatrique de l’hôpital Ibn Al Hassan de Fès. Le recueil des données était prospectif, portant sur une période de 4 mois à travers un hétéro-questionnaire et des échelles d’évaluation : Liste de comportements pour enfants (LCE) et score de PANSS. Résultats : 60 patients répondaient aux critères d’inclusion. L’âge moyen de nos patients est de 25 ans +/- 3.199. La majorité des patients était célibataire (88.3%) sans profession (85%) et de bas niveau socio-économique (93.3%). Plus de la moitié des patients (71.7%) a été recruté en consultation. 28.3% des patients avaient des antécédents familiaux de psychose chronique de 1er ou 2ème degré et 15% avaient des antécédents de traumatisme durant l’enfance. La plupart de nos patients sont nés en période hivernale. 53.3% d’entre eux sont nés en milieu urbain. L’évaluation du comportement par la LCE a montré que 66.7% avaient un trouble du comportement. Des troubles de la socialisation ont aussi été révélées puisqu’environ la moitié des patients étaient trop sage ou trop timides durant leur vie infantile, 40% étaient repliés sur eux même, 60% s’inquiétaient de façon exagérée et 70% étaient nerveux. A noter aussi que 35% de nos patients présentaient une énurésie ce qui pourrait témoigner d’un trouble du développement sphinctérien. Il semble que l’enfance des schizophrènes est parsemée de plusieurs facteurs de risque périnataux, développementaux et psychosociaux par rapport à l’enfance des sujets sains. Mais jusqu’à maintenant, rien ne permet de prédire de façon sûr la survenue d’une schizophrénie.
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p069 auton home auteurs bernard a 1 jabri s 1 rosetti r 1 etablissement 1 eps ville evrard neuilly sur marne france presentateur jabri samir |
P069 - AUTON'HOME
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : BERNARD A. (1), JABRI S. (1), ROSETTI R. (1)
Présentateur : JABRI Samir
Etablissement : (1) EPS VILLE EVRARD, Neuilly Sur Marne, FRANCE
RESUME :
1.Introduction
Une étape cruciale de l’inclusion des personnes avec un trouble psychique est l’accès à un hébergement. L’habitat a en effet une place essentielle dans la vie sociale et le rétablissement de l’usager. De plus, vivre dans un logement de façon autonome et gérer le quotidien lorsque l’on souffre de trouble psychiatrique sévère, s’avèrent souvent complexes et restent à ce jour sous-évalués.
Au sein de notre structure de réhabilitation psychosociale (UNIRRE 93 – UNIté Référente de REhabilitation psychosociale du 93) nous souhaitons utiliser, parmi ses médiations thérapeutiques, l’habitat comme pratique intégrative vers le rétablissement, l’inclusion sociale et l’empowerment.
L’appartement « AUTON’HOME » que nous souhaitons mettre en place complèterait nos différentes approches de réhabilitation. Et permettrait de :
Développer une évaluation écologique dans un appartement dédié va permettre de mettre en lumière :
- Les potentielles ressources et difficultés fonctionnelles des personnes souffrant de trouble psychique sévère,
- Démontrer l’intérêt du programme et l’évolution de l’autonomie des usagers.
2 Objectifs :
L’appartement « Auton’home », que nous souhaitons créer est un espace d’évaluation des actes de la vie quotidienne lors de l’évaluation pluridisciplinaire à l’inclusion et à 3 mois après la fin de la participation des usagers à un programme de psychoéducation écologique.
Ce programme de psychoéducation de 10 séances se déroule dans l’appartement. Les séances sont étalées sur 3 mois, en groupe / individuel. Elle est destinée à des personnes vivant avec de pathologies psychiatriques sévères.
Méthode :
Bilan d’évaluation de base des capacités fonctionnelles des usagers est réalisé au sein de ce nouveau dispositif écologique par les échelles suivantes :
1.
MHAVIE Mesures des habitudes de vie, 3.0 abrèges (auto-questionnaires) – mesure le niveau de réalisations des tâches quotidiennes et leur niveau de satisfaction 1h
2.
PROFINTEG titre traduit (hétéro-évaluation) mise en situation écologique de la réalisation des tâches de la vie quotidienne 2h
Durée de rédaction et analyse des évaluations 2h
3.
Sql 18 qualité de vie (auto-questionnaire)
✓
Bilan d’évaluation des aidants (CES, Zarit, PROFINTEG version aidant (hétéro-évaluation)
✓
Participation au programme de psychoéducation sur 3 mois, animé par un binôme de professionnel :
Evaluation écologique par un programme original « Auton’home » dans un appartement dédié permettant de mettre en lumière les potentielles ressources et difficultés fonctionnelles des usagers par groupe fermé de 4-6 usagers maximum sur 10 séances de 3 heures chacune;
Conclusion :
Le projet « Auton’home » a donc pour objectif de familiariser et faciliter les usagers atteint de pathologie psychique à la vie au sein d’un lieu de vie personnalisé. Le programme « Auton’home » sera pour l’usager, le prolongement de son parcours de rétablissement et vers l’autonomie dans la ville.
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p071 risque suicidaire chez les patients atteints de schizophrenie auteurs alaoui el hassani z 1 lyoubi idrissi n 1 el kabbaj n 1 agoub m 1 etablissement 1 centre psychiatrique universitaire du chu ibn rochd casablanca maroc presentateur alaoui el hassani zineb |
P071 - Risque suicidaire chez les patients atteints de schizophrénie
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : ALAOUI EL HASSANI Z. (1), LYOUBI IDRISSI N. (1), EL KABBAJ N. (1), AGOUB M. (1)
Présentateur : ALAOUI EL HASSANI Zineb
Etablissement : (1) Centre psychiatrique universitaire du CHU Ibn Rochd, Casablanca, MAROC
INTRODUCTION :
La schizophrénie est un trouble psychiatrique sévère et chronique, associé à un risque élevé de mortalité par suicide, avec une prévalence de 5 à 13 %. Le suicide est la principale cause de diminution de l'espérance de vie chez ces patients. Des facteurs démographiques, psychosociaux et liés aux traitements, comme les effets secondaires extrapyramidaux, peuvent aggraver ce risque. Etablir un profil clinique pour identifier ces facteurs est crucial pour développer des stratégies de prévention et de prise en charge.
L’objectif de notre étude : Définir la prévalence des tentatives de suicide (TS) chez une population de patients atteints de schizophrénie suivis au centre psychiatrique universitaire (CPU) Ibn Rochd de Casablanca tout en évaluant les caractéristiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques.
METHODES :
C’est une étude transversale réalisée entre Juillet et Octobre 2024, incluant tous les patients atteints de schizophrénie (DSM-V) suivis au CPU. Une fiche d’exploitation a été conçue à partir des données :
Socio-démographiques.
Cliniques : évaluation de la symptomatologie par l’échelle des symptômes positifs et négatifs (PANSS), de l’insight par un questionnaire et de la gravité du comportement suicidaire avec l’échelle d’évaluation de Columbia (C-SSRS).
Thérapeutiques : recherche d’effets secondaires au traitement antipsychotique grâce à l’échelle de cotation des symptômes extrapyramidaux de Simpson-Angus.RESULTATS :
101 patients inclus dont 43 ont fait au moins une TS soit une prévalence de 42%. Dans cette population suicidaire, on note une prédominance masculine de 60,5%, 21% ont des antécédents familiaux de suicide, 63% ont des habitudes toxiques.
La majorité a un suivi irrégulier (74%), un mauvais insight (74%) et une mauvaise observance thérapeutique (79%). L’âge moyen de la première TS est de 24,8ans. 37% ont récidivé. Le nombre total de TS est de 72. 69% de ces patients ont déjà fait une TS antérieure avec une moyenne de 1,1. La plupart des TS (78%) étaient dans un cadre de symptômes productifs contre 14% dans un cadre dépressif.
Les moyens de TS les plus utilisés : la défénestration (47%), suivie de la pendaison (18%) puis l’utilisation d’objet tranchant (15%). 88,4% des patients ont fait des TS avérées dont 49% ont subi des atteintes physiques légères à très graves (C-SSRS).
Des associations significatives ont été notées : entre les TS et le score des symptômes positifs au PANSS (P=0,001), la sévérité des effets des scores de l’échelle de Simpson-Angus (P=0.021) et la récidive des TS et la gravité du comportement suicidaire selon l’échelle C-SSRS (P=0.001).
CONCLUSION :
Le risque suicidaire chez les patients schizophrènes serait associé à plusieurs facteurs tels que les symptômes productifs au PANSS, la sévérité des effets extrapyramidaux, la mauvaise observance et la gravité du comportement suicidaire.
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p074 qualite de vie des familles de patients schizophrenes auteurs zellou o 1 el hamoumi b 1 hayad a 1 kailil s 1 laboudi f 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital ar razi de sale sale maroc presentateur zellou oussama |
P074 - Qualité de vie des familles de patients schizophrènes
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : ZELLOU O. (1), EL HAMOUMI B. (1), HAYAD A. (1), KAILIL S. (1), LABOUDI F. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : ZELLOU Oussama
Etablissement : (1) Hôpital Ar-Razi de salé, Sale, MAROC
INTRODUCTION
La schizophrénie, un trouble mental grave, impacte non seulement les patients mais aussi leurs familles, entraînant des difficultés émotionnelles, sociales et économiques. Cette étude évalue la qualité de vie des membres de la famille de patients schizophrènes en analysant leur bien-être psychologique, leurs interactions sociales et l'impact financier de la maladie.
MÉTHODES
Cette étude transversale et descriptive a été réalisée auprès des familles de patients schizophrènes hospitalisés ou suivis en ambulatoire à l’hôpital Ar-Razi de Salé. Les données ont été recueillies via un questionnaire numérique basé sur l'échelle SF-12 (Short Form Health Survey) et des questions sur l’impact social et financier de la maladie. Les critères d’inclusion comprenaient toutes les familles de patients atteints de schizophrénie, avec 64 réponses valides analysées.
RÉSULTATS
Les participants se répartissent en trois tranches d’âge : 21,9% ont moins de 30 ans, 21,9% entre 30 et 50 ans, et 56,3% entre 50 et 70 ans. Concernant le sexe, 71,9% sont des hommes et 28,1% des femmes. Sur le plan marital, 59,4% sont mariés, 25% célibataires, et 12,5% divorcés ou veufs. 90,6% des participants appartiennent à la classe moyenne et 54,8% vivent en milieu urbain.
L’évaluation de la qualité de vie via l'échelle SF-12 montre que la majorité des participants se situent dans des catégories de qualité de vie modérée à faible. Aucun participant n’a déclaré une qualité de vie excellente (score 80-100) ou bonne (60-79). 43,75% des répondants présentent un score modéré (40-59) et 21,87% estiment leur qualité de vie médiocre (0-39). 43,75% jugent leur état de santé moyen et 18,75% en mauvaise santé.
53,1% des patients schizophrènes ont été diagnostiqués entre 1 et 5 ans avant l’étude. 59,4% des proches consacrent entre 6 et 12 heures par jour à leurs soins. L'impact financier est significatif : 90,7% rapportent un impact très important, 43,75% estiment que leur rôle affecte modérément à fortement leur vie sociale, et 34,37% ont réduit leurs activités professionnelles ou sociales.
CONCLUSION
Cette étude met en lumière les défis complexes auxquels sont confrontées les familles de patients schizophrènes. Les résultats révèlent un impact financier majeur et des répercussions sur la qualité de vie des proches. L’engagement quotidien dans les soins et la durée depuis le diagnostic influencent grandement le bien-être des aidants. Il est crucial d’offrir un soutien accru à ces familles, tant psychologique que financier, pour mieux gérer le fardeau lié à la prise en charge des patients schizophrènes.
 Tableau récapitulatif des caractéristiques socio-démographiques
 Tableau des scores SF12 l'étude
 État de santé global des familles de patients
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p075 initiation de paliperidone en hospitalisation et suivi sur un an auteurs rosca a 1 bernard cadene a 1 berreni a 1 barthelemy j 1 darie a 1 sala i 1 etablissement 1 ussap limoux france presentateur sala isabelle |
P075 - Initiation de palipéridone en hospitalisation et suivi sur un an
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : ROSCA A. (1), BERNARD-CADENE A. (1), BERRENI A. (1), BARTHELEMY J. (1), DARIE A. (1), SALA I. (1)
Présentateur : SALA Isabelle
Etablissement : (1) USSAP, Limoux, FRANCE
Introduction
Les neuroleptiques à action prolongée (NAP) sont de plus en plus utilisés et figurent en première ligne dès le premier épisode de schizophrénie. Dans notre établissement de 200 lits d’hospitalisation complète de psychiatrie, les NAP ont été inscrits sur la liste des médicaments à risque.
Les NAP sont un traitement d’entretien initié en relais d’un traitement neuroleptique par voie orale stabilisé (pas de changement de posologie depuis 3 semaines dans notre établissement).
Depuis 2019, nous constatons une augmentation de la consommation des NAP ainsi qu’une augmentation des interventions pharmaceutiques liées à leur instauration ou leur suivi.
La paliperidone (Xeplion®) est un des NAP les plus initiés dans notre établissement. C’est pourquoi, nous avons décidé de commencer notre état des lieux des pratiques de prescription par cette molécule en étudiant son initiation intra-hospitalière avec un suivi sur un an. Ce travail a pour but d’analyser les pratiques institutionnelles afin d’améliorer la prise en charge des patients dans le respect des recommandations.
Matériel et méthode
Enquête rétrospective des initiations de palipéridone sur une période d’un an de septembre 2022 à septembre 2023 et suivi de ces patients jusqu’en septembre 2024. Le recueil des données a été effectué à partir du tableau de suivi des NAP de la pharmacie et l’analyse des dossiers patients à partir du logiciel Cortexte®.
Résultats
Entre septembre 2022 et septembre 2023, nous avons initié 28 traitements par palipéridone chez des patients hospitalisés. L’indication explicite apparait dans 75% (21/28) des dossiers.
Le schéma d’initiation (J1-J8), conforme à l’AMM, a été respecté dans 86% (24/28). Pour 6 patients ce schéma a été réalisé pour une reprise de traitement.
L’intervalle entre le début de l’administration de la forme per os de risperidone dans les services et l’initiation du traitement par NAP était de 17 jours. L’intervalle entre la prise d’une même posologie de risperidone per os avant l’initiation du NAP était de 12 jours. A noter que 39% des patients (11/28) étaient sous risperidone per os au domicile et que 6 patients avaient déjà été sous palipéridone mensuel.
En septembre 2024, 67% des patients continuent le traitement (18/28), 20% ont arrêté le NAP (5/28) et aucun NAP en relais n’a été initié. 5 patients ont été perdus de vue. A ce jour, 3 patients sont sous Trevicta®.
Conclusion
Les délais d’instauration de NAP sont de plus en plus raccourcis par les psychiatres notamment afin de diminuer la durée d’hospitalisation. Pourtant, les patients ayant initié leur traitement pendant l’hospitalisation le poursuivent même après un an. Des études complémentaires sont nécessaires mais nous pouvons nous demander si une évolution des pratiques d’initiation de la paliperidone n’est pas envisageable ou si la réforme des soins en psychiatrie ne va pas accentuer ce raccourcissement de délai.
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p076 histoire et actualite du spectre de la schizophrenie auteurs craus y 1 2 3 etablissement 1 ghu ppn site sainte anne paris france 2 universite paris 1 pantheon sorbonne paris france 3 universite de lausanne lausanne suisse presentateur craus yann |
P076 - Histoire et actualité du spectre de la schizophrénie
Thème: 06 - Schizophrénie et autres psychoses
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Auteurs : CRAUS Y. (1,2,3)
Présentateur : CRAUS Yann
Etablissement : (1) GHU PPN - site Sainte-Anne, Paris, FRANCE; (2) Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris, FRANCE; (3) Université de Lausanne, Lausanne, SUISSE
Les classifications actuelles du DSM 5 (2013) et du DSM 5 TR (2022) conçoivent la schizophrénie selon l'idée d'un spectre nosographique. Bien que munies d'un glossaire très fourni, elles ne proposent pas de définition précise de la notion de spectre. Leurs concepteurs n'accordent pas non plus d'attention particulière à cette nouvelle orientation terminologique au sein des ouvrages théoriques accompagnant l'évolution du DSM (Regier et al. 2011). Cependant, nous avons déjà entrepris un éclaircissement conceptuel au sujet du spectre quand il s’applique en particulier à l'autisme (Craus 2022), ce qui nous a conduit à identifier plusieurs propriétés: continuum phénotypique, nouveaux rapports du normal et du pathologique, valorisation de l'approche dimensionnelle ainsi que d'une perspective développementale notamment. Qu'en est-il pour la schizophrénie ?
Une démarche épistémologique contemporaine nous permettra de proposer une histoire du spectre de la schizophrénie afin de mieux saisir les intérêts et les limites de ce concept appliqué à cette pathologie centrale de la psychiatrie générale depuis Kraepelin (dementia praecox) et Bleuler (groupe des schizophrénies).
La notion de spectre apparaît aux États-Unis dès les années 1960 lorsque les recherches génétiques commencent à se développer (Rosenthal&Kety 1968). Elle génère alors de nouveaux regroupements cliniques élargis. Les arguments historiques et philosophiques de Reich (1976) demeurent utiles à considérer pour discuter son usage, en parallèle des progrès scientifiques actuels. Nous aborderons enfin les liens toujours complexes entre les notions de schizophrénie et de psychose, cette dernière étant aujourd'hui promue au rang de superspectre (Jonas et al. 2024).
Regier et al., The Conceptual Evolution of DSM-5, Washington DC, American Psychiatric Publishing, 2011.
Craus, « Etude du concept de spectre pour l'épistémologie psychiatrique », in Arminjon, Cherici, Méthot (dir.), Le Normal et le pathologique : des catégories périmées ? (2022), Paris, Éditions Matériologiques, pp. 135-162.
Rosenthal, Kety, The Transmission of Schizophrenia, London, Pergamon Press, 1968.
Reich, « The schizophrenia spectrum: a genetic concept ». The Journal of Nervous and Mental Disease, 1976, 162, 1, pp. 3-12.
Jonas et al., « Psychosis superspectrum I: Nosology, etiology, and lifespan development ». Molecular Psychiatry, 2024, Apr, 29 (4), pp. 1005-1019.
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p080 evaluation precoce du dispositif rpib aux urgences du chu dangers auteurs el halloumi r 1 kazour f 1 armand a 1 gohier b 1 madieta l 1 etablissement 1 chu d angers angers france presentateur madieta lou |
P080 - Évaluation précoce du dispositif RPIB aux urgences du CHU d’Angers
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : EL HALLOUMI R. (1), KAZOUR F. (1), ARMAND A. (1), GOHIER B. (1), MADIETA L. (1)
Présentateur : MADIETA Lou
Etablissement : (1) CHU d'Angers, Angers, FRANCE
Introduction : L’alcool est la substance psychoactive la plus consommée dans le monde. Elle est impliquée dans 30% des passages dans les services d’accueil des urgences, dont 15 à 20% en causalité directe. Afin de limiter l’incidence des complications de l’usage à risque et de la dépendance à l’alcool, la pratique du repérage précoce et de l’intervention brève (RPIB) est recommandée dans les services d’urgences. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’adéquation du dispositif du CHU d’Angers à deux mois de sa mise en place le 12 février 2024 notamment concernant le taux de patients rencontrés.
Méthodes : Il s’agit d’une part d’une étude rétrospective descriptive monocentrique étudiant le taux de patients ayant été adressé vers le dispositif effectivement rencontrés, ainsi que le taux de conformité aux critères de l’adressage. En parallèle, a été réalisée une étude de pratiques des professionnels travaillant aux urgences, évaluant leurs consommations de substance psychoactive, leurs connaissances des prises en charge addictologiques, leurs connaissances des critères d’orientations, et leur utilisation du dispositif.
Résultats : Sur les 52 patients adressés entre les 12 févriers et 12 avril 2024, 60% n’ont pas pu être rencontrés, 46% des patients adressés l’étaient par des IDE, de manière conforme aux critères dans 58% des cas. 15 professionnels ont répondu au questionnaire, les connaissances, le taux de réussite aux questions théoriques était de 81%, la connaissance des critères d’adressage de 61%. Les professionnels rapportaient orienter vers le dispositif en moyenne dans 26% des cas.
Conclusion : Le dispositif de RPIB dans son organisation actuelle pour le SAU d’Angers n’est pas entièrement compatible avec les attentes et l’organisation des professionnels du service.
Ces éléments ont motivé la mise en place d’une modalité de recontacte téléphonique. Une analyse des pratiques des urgentistes plus poussée devrait être faite à l’avenir, ainsi que l’évaluation de l’impact des modifications apportées.
 Répartition des raisons pour lequel les patients n'ont pas été rencontré
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p084 role mediateur de la dysregulation emotionnelle dans la relation entre la maltraitance infantile et les troubles de conduite alimentaire auteurs hadj ali a 1 turki m 1 chaari i 1 halouani n 1 ellouze s 1 aloulou j 1 etablissement 1 service de psychiatrie b chu hedi chaker sfax tunisie presentateur hadj ali amal |
P084 - Rôle médiateur de la dysrégulation émotionnelle dans la relation entre la maltraitance infantile et les troubles de conduite alimentaire
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : HADJ ALI A. (1), TURKI M. (1), CHAARI I. (1), HALOUANI N. (1), ELLOUZE S. (1), ALOULOU J. (1)
Présentateur : HADJ ALI Amal
Etablissement : (1) Service de psychiatrie "B", CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE
Introduction :
Les troubles des conduites alimentaires (TCA) constituent un des problèmes majeurs de santé
publique, de par leur pronostic et leurs graves conséquences psychologiques, somatiques et
sociales. Les études précédentes avaient largement documenté le rôle de la maltraitance
infantile (MI) dans le développement des TCA. Certains auteurs suggèrent que la
dysrégulation émotionnelle joue un rôle médiateur dans cette relation.
Cette étude a pour but d'étudier la relation entre la MI et les TCA dans la population
tunisienne, en considérant la dysrégulation émotionnelle comme un facteur médiateur.
Méthode :
Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique, réalisée, moyennant un
questionnaire en ligne, auprès des membres de groupes Facebook, au cours de la période
allant du 17 Février 2023 au 26 Mai 2023. Le Eating Attitudes Test 26 (EAT-26) était utilisé
pour évaluer le risque de développer un TCA. La dysrégulation émotionnelle et la MI étaient
évaluées à l'aide de l'échelle « Difficulties in Emotion Regulation Scale » (DERS) et du «
Childhood Trauma Questionnaire» (CTQ), respectivement.
Résultats :
Au total, 528 réponses étaient incluses dans l’étude. L’âge moyen de l’échantillon était de 33,3±11,95 ans, avec un sexe-ratio H/F de 0,41.
A l’étude bivariée, une association significative était trouvée entre le risque de développer un
TCA et le sexe féminin (p<0,001), l’âge jeune (p<0,001), l’état civil non marié (p=0,001), le
niveau d’études universitaires (p<0,001), le niveau socio-économique bas (p=0,002), la
présence d’ATCDs psychiatriques (p<0,001), la pratique d’une activité sportive (p=0,038),
une plus grande difficulté à réguler les émotions (p<0,001) et des niveaux plus élevés de MI
(p<0,001).
Selon l'analyse multivariée, le sexe féminin (p= 0,006), les antécédents psychiatriques
(p<0,001) et la dysrégulation des émotionnelle (p= 0,001) étaient significativement associés à
un plus grand risque de TCA
L'analyse de médiation a révélé que la dysrégulation des émotions jouait un rôle médiateur
total dans la relation entre la MI et les TCA dans la population générale tunisienne.
Conclusion :
Nos résultats suggèrent une relation entre la MI et les TCA, et confirment le rôle de la
dysrégulation émotionnelle en tant que médiateur. Cela souligne l’importance de la
prévention et du dépistage précoce de la MI, particulièrement en milieu scolaire. De plus, et
dans le cadre du traitement des TCA, la régulation des émotions semble être une cible
psychothérapeutique importante.
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p085 exploration du langage interieur pour la prevention et la reduction des risques en addictologie auteurs jehel l 1 guidere m 2 etablissement 1 chu amiens amiens france 2 inserm paris france presentateur jehel louis |
P085 - Exploration du langage intérieur pour la prévention et la réduction des risques en addictologie
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : JEHEL L. (1), GUIDERE M. (2)
Présentateur : JEHEL Louis
Etablissement : (1) CHU Amiens, Amiens, FRANCE; (2) INSERM, Paris, FRANCE
1. INTRODUCTION
L’exploration du langage intérieur, c’est-à-dire des pensées et croyances internes verbalisées, peut offrir des pistes innovantes pour améliorer la motivation et l’engagement dans le traitement de l'alcoolodépendance. Cette étude vise à analyser les verbalisations positives et les expressions de résistance ou d’ambivalence des jeunes adultes alcoolodépendants s’exprimant en ligne.
2. MÉTHODE
Participants : 200 jeunes adultes (18-25 ans) manifestant en ligne une dépendance à l’alcool ont été inclus, sous réserve de consentement éclairé et d’absence de troubles psychiatriques sévères non stabilisés.
Outils : L’analyse des données a été réalisée via un outil de traitement automatique du langage, PSYNUM/PSYCHOLING, et des questionnaires standardisés (AUDIT et RCQ) pour évaluer les troubles et la motivation au changement.
Procédure : Les données anonymisées issues de forums et réseaux sociaux ont été extraites. Les participants ont initialement rempli un questionnaire sur leur consommation d’alcool et leur motivation. Ils ont ensuite utilisé une application pour reformuler leurs pensées sur la dépendance de manière plus positive. Les tentatives de reformulation ont été enregistrées et analysées.
Analyse : Les reformulations et témoignages ont été examinés pour identifier les schémas langagiers positifs et les obstacles à la motivation. Un algorithme d’apprentissage supervisé a été créé pour modéliser les processus psycholinguistiques et psychopathologiques identifiés.
3. RÉSULTATS
Données collectées : 200 participants ont soumis un total de 1000 tentatives de reformulation.
Motivation au changement : Les scores de motivation ont augmenté de 30% en moyenne après l’utilisation de l’application.
Engagement accru : 90% des participants ont complété toutes les étapes de l’étude, montrant un fort engagement.
Modifications du langage intérieur : L’analyse a révélé une augmentation de 35% des expressions positives concernant les bénéfices du changement et une diminution de 25% des expressions de résistance et d’ambivalence.
Identification des schémas psycholinguistiques : Les reformulations réussies incluaient souvent des éléments de renforcement positif, de visualisation des bénéfices futurs et de reconnaissance des compétences personnelles. Les témoignages d’alcoolisation massive incluaient fréquemment des éléments de culpabilité, de honte, de dénégation et de rationalisation.
4. CONCLUSION
L’étude démontre que l’exploration et la reformulation du langage intérieur peuvent significativement améliorer la motivation et l’engagement des jeunes adultes alcoolodépendants. Les résultats soulignent l’importance des schémas de pensée positifs et offrent des perspectives pour des interventions thérapeutiques innovantes basées sur l’analyse des verbalisations en ligne. L’algorithme développé pourrait être intégré dans des programmes de prévention et de traitement pour maximiser l’impact des interventions en addictologie.
 Résultats étude
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p086 alimentation emotionnelle et addiction alimentaire influence des emotions negatives auteurs rebei y 1 ghabi h 1 hajri a 1 nefzi h 1 karoui m 1 ellouze f 1 etablissement 1 hopital razi manouba tunisie presentateur rebei yassine |
P086 - Alimentation émotionnelle et addiction alimentaire : Influence des émotions négatives
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : REBEI Y. (1), GHABI H. (1), HAJRI A. (1), NEFZI H. (1), KAROUI M. (1), ELLOUZE F. (1)
Présentateur : REBEI Yassine
Etablissement : (1) Hopital Razi , Manouba, TUNISIE
Introduction :
L'alimentation émotionnelle, définie par une réponse alimentaire face à des émotions négatives, est souvent liée à des comportements addictifs. L'addiction alimentaire se réfère à une consommation compulsive et excessive de certains aliments, en particulier ceux riches en sucres, graisses et sel, malgré les conséquences négatives sur la santé physique et psychologique. Elle partage des critères similaires à ceux des addictions comportementales, tels que la perte de contrôle, le craving et la poursuite de la consommation malgré les risques. Dans cette optique, nous avons réalisé cette étude afin d’explorer le lien entre les émotions négatives spécifiques et l'addiction alimentaire dans une population non clinique, à l'aide d'un questionnaire d'alimentation émotionnelle.
Méthodes :
Cette étude transversale menée en ligne. Deux outils d'évaluation ont été utilisés : la version française de la Yale Food Addiction Scale 2.0 pour mesurer la sévérité de l'addiction alimentaire, et un questionnaire d'alimentation émotionnelle. Ce dernier évalue l'intensité du désir de manger dans des situations émotionnelles spécifiques, telles que la tristesse, l'anxiété, l'ennui et la colère. Chaque émotion est cotée sur une échelle de Likert allant de 1 (aucun désir de manger) à 5 (envie irrésistible de manger). L’analyse statistique a été réalisée avec SPSS, en utilisant des tests de corrélation de Pearson et des analyses de variance pour examiner l'association entre les émotions négatives et l'addiction alimentaire.
Résultats :
Nous avons inclus 114 participants. Les résultats montrent que 64 % des participants ont rapporté des comportements d'alimentation émotionnelle, et 11,4 % présentaient une addiction alimentaire sévère. Le désir de manger était fortement influencé par des émotions négatives, avec des corrélations significatives pour la tristesse (r = 0,52, p < 0,001), l'anxiété (r = 0,47, p < 0,001) et l'ennui (r = 0,43, p = 0,001). Les participants ayant un score élevé d'alimentation émotionnelle avaient également une probabilité significativement plus élevée de développer une addiction alimentaire, comme l'indiquent les résultats de l'analyse de variance (F = 9,42, p < 0,01).
Conclusion :
Cette étude met en lumière une forte association entre l'alimentation émotionnelle et l'addiction alimentaire. Le questionnaire d'alimentation émotionnelle a permis d'identifier la tristesse, l'anxiété et l'ennui comme des déclencheurs majeurs de comportements alimentaires compulsifs. Ces résultats soulignent l'importance d'inclure la gestion des émotions dans les stratégies de prévention et de traitement de l'addiction alimentaire, en ciblant les individus les plus vulnérables à ces déclencheurs émotionnels.
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p088 addictions et tdah etude experimentale en cas unique auteurs coumar l 1 ngamy feunou e 1 messaoudi n 1 etablissement 1 etablissement public de sante mentale de la somme amiens france presentateur coumar lucie |
P088 - Addictions et TDAH : étude expérimentale en cas unique
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : COUMAR L. (1), NGAMY FEUNOU E. (1), MESSAOUDI N. (1)
Présentateur : COUMAR Lucie
Etablissement : (1) Etablissement Public de Santé Mentale de la Somme, Amiens, FRANCE
1. CONTEXTE
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité́ (TDAH) est associé à un risque accru de développer une addiction avec ou sans substances. 1 patient sur 5 souffrant d’addiction présenterait un TDAH. Cette co-occurrence conduit à des profils d’addictions complexes et une morbi-mortalité importante.
Au niveau local, le centre d’Addictologie Sésame de l’EPSM de la Somme a mis en place une consultation spécialisée identifiée, dédiée à̀ la prise en charge intégrée du TDAH comorbide avec une pathologie addictive ainsi qu’un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP).
2. OBJECTIFS
Évaluer l’évolution du retentissement fonctionnel du TDAH et des conduites addictives. Évaluer l'évolution de l'humeur, l'anxiété, l'adhésion aux soins et la tolérance pharmacologique.
3. MÉTHODE
Les patients ont été recrutés au niveau du centre d’addictologie Sésame de l’EPSM de la Somme. Ce travail est basé sur le modèle des études expérimentales en cas unique (SCED) avec l’évaluation de 2 séries de 3 patients diagnostiqués TDAH et ayant bénéficié d’une prise en charge intégrée des addictions et du TDAH (traitement stimulant par Méthylphénidate et ETP en 5 séances). L’évaluation diagnostique du TDAH de l’adulte était réalisée lors d’un entretien semi-structuré, la DIVA-5, associé à un entretien familial et l’analyse des bilans scolaires. Ensuite, nous avons effectué une introduction randomisée de la prise en charge intégrée du TDAH. La phase A (baseline) définissait la ligne de tendance et la phase B (thérapie) correspondait au début de l’intervention. Les mesures de chaque critère étudié étaient répétées de manière hebdomadaire à l’aide d’auto-questionnaires. L’interprétation des résultats reposait sur une analyse visuelle et une analyse statistique (Figure 1).
4. RÉSULTATS
On retrouvait une tendance majoritaire de la baisse des scores du retentissement fonctionnel du TDAH et des conduites addictives chez les 6 patients étudiés. La 1ère série de 3 patients présentait des résultats significatifs en lien avec un un temps d’évaluation de suivi en phase B plus long que ceux de la 2ème série. On notait également une bonne adhésion voire une amélioration des soins addictologiques et une bonne tolérance pharmacologique. Aucun abus ou mésusage du Méthylphénidate n’avait été relevé chez ces patients (Figure 2, Figure 3, Tableau 1).
5. CONCLUSION
Notre étude démontre la nécessité́ d’un dépistage systématique du TDAH dans une population addictologique et l’importance d'une approche intégrée, psychiatrique et addictologique, chez des patients comorbides. Elle démontre la faisabilité́ de mise en place de cette intervention au sein des centres addictologiques et suggère l'efficacité de ce type d’intervention pour une meilleure gestion des comorbidités et une incidence positive sur la qualité́ de vie de ces patients.
 Diagramme de flux
 Evolution du retentissement fonctionnel du TDAH (analyses visuelle et statistique)
 Evolution des conduites addictives (analyse visuelle)
 Evolution des conduites addictives (analyse statistique)
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p089 tabagisme et styles d attachement chez les schizophrenes etude transversale auteurs walha s 1 chaari i 1 aribi l 1 charfeddine f 1 mseddi n 1 aloulou j 1 etablissement 1 hopital hedi chaker sfax tunisie presentateur walha sirine |
P089 - TABAGISME ET STYLES D'ATTACHEMENT CHEZ LES SCHIZOPHRENES : ÉTUDE TRANSVERSALE
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : WALHA S. (1), CHAARI I. (1), ARIBI L. (1), CHARFEDDINE F. (1), MSEDDI N. (1), ALOULOU J. (1)
Présentateur : WALHA Sirine
Etablissement : (1) Hôpital Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE
Introduction :
La schizophrénie, souvent associée à des dysfonctionnements dans la régulation émotionnelle et les relations interpersonnelles, pourrait influencer les comportements addictifs tels que le tabagisme. Cette étude examine comment les styles d'attachement insécures modulent la dépendance nicotinique chez les patients schizophrènes, une intersection peu explorée dans les recherches antérieures, notamment en Tunisie.
Méthode :
Nous avons réalisé une étude transversale impliquant des patients schizophrènes fumeurs, suivis au service de consultations externes du service de psychiatrie « B » du CHU Hédi Chaker à Sfax, Tunisie. Pour évaluer la dépendance nicotinique et les styles d'attachement, nous avons respectivement utilisé le test de Fagerström et l'échelle révisée de mesure de l'attachement psychotique, « The Revised Psychosis Attachment Measure » (PAM_R).
Résultats :
Nous avons colligé 50 patients schizophrènes fumeurs. Leur âge moyen était de 44,88 ans, avec une majorité d'hommes (82%), célibataires (54%), et sans emploi régulier (66%). Environ 44% n'avaient pas dépassé le niveau primaire. Le diagnostic principal était la schizophrénie pour 58% des patients, et un trouble schizo-affectif pour 42%. Le score moyen de dépendance nicotinique était de 8,17, indiquant une forte dépendance chez 58% des patients. Les styles d'attachement prédominants étaient évitant (62%), désorganisé (20%), et anxieux (18%). Des corrélations significatives ont été observées entre la dépendance nicotinique et la polythérapie (p=0,042) ainsi que le style d’attachement anxieux (p=0,033).
Conclusion :
Cette étude confirme le lien bien établi entre tabagisme et schizophrénie, tout en mettant en lumière le rôle significatif des styles d'attachement. Les patients schizophrènes, souvent en proie à une forte dépendance nicotinique, montrent des styles d'attachement insécures qui pourraient aggraver leur vulnérabilité au tabagisme. L'intégration de thérapies ciblant à la fois les troubles de l'attachement et la dépendance pourrait constituer une avancée majeure dans l'amélioration de leur qualité de vie.
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p092 traitement du sevrage de la pregabaline une revue systematique auteurs amrandi a 1 dervaux a 1 angerville b 1 etablissement 1 eps barthelemy durand etampes france presentateur angerville bernard |
P092 - Traitement du sevrage de la prégabaline : Une revue systématique
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : AMRANDI A. (1), DERVAUX A. (1), ANGERVILLE B. (1)
Présentateur : ANGERVILLE Bernard
Etablissement : (1) EPS Barthélemy Durand, Etampes, FRANCE
Introduction
La prégabaline est couramment utilisée pour soulager les douleurs neuropathiques chroniques, traiter l'épilepsie et les troubles anxieux. Cependant, une minorité d'utilisateurs développe une dépendance ou des symptômes de sevrage. Le syndrome de sevrage de la prégabaline présente une évolution spécifique et aucune recommandation ou directive claire n'existe encore pour sa prise en charge. Cette revue a pour objectif de résumer les données récentes concernant le traitement pharmacologique du syndrome de sevrage de la prégabaline.
Matériels et méthodes
Nous avons réalisé une revue systématique conformément aux recommandations PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta‐Analyses). Nous avons inclus des articles traitant des stratégies pharmacologiques de sevrage de la prégabaline. Nous avons effectué des recherches dans les bases de données PubMed, Web of Science et Embase, en utilisant les termes « prégabaline », « abus », « dépendance » et « sevrage ». Les études identifiées ont été sélectionnées en fonction de leur titre et résumé, puis les textes ont été examinés dans leur intégralité pour inclusion.
Résultats
Au total, 229 articles ont été évalués par des examinateurs indépendants et seuls 6 articles ont été inclus dans cette revue. Peu de protocoles de désintoxication pour la prégabaline ou ses analogues ont été rapportés dans la littérature. Les principaux résultats disponibles proviennent de séries de cas. D'après les articles inclus, deux stratégies pharmacologiques peuvent être envisagées pour les patients hospitalisés et ambulatoires dépendants à la prégabaline durant la désintoxication : l'usage de benzodiazépines à demi-vie courte (ex: diazépam), ainsi que la réduction progressive de la prégabaline. Le lorazépam pourrait également représenter une nouvelle option thérapeutique.
Conclusion
La prise en charge du syndrome de sevrage de la prégabaline est un défi en raison de l'absence de directives spécifiques. Les preuves de l'efficacité des interventions pharmacologiques pour la gestion du sevrage de la prégabaline sont de plus en plus nombreuses. De futures recherches devraient examiner ces points clés à travers des essais randomisés à grande échelle, des échelles de sevrage ou des protocoles de traitement validés.
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p093 style dattachement chez les consommateurs de cannabis auteurs alaoui belghiti s 1 ouaaline h 1 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 centre universitaire hassan 2 fes fes maroc presentateur alaoui belghiti salma |
P093 - Style d’attachement chez les consommateurs de cannabis.
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : ALAOUI BELGHITI S. (1), OUAALINE H. (1), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : ALAOUI BELGHITI Salma
Etablissement : (1) Centre Universitaire Hassan 2 Fès, Fès, MAROC
Introduction
La littérature scientifique établit un lien étroit entre la consommation de substances psychoactives et une multitude de facteurs, englobant les aspects biologiques, psychologiques et environnementaux de l'individu. Parmi les pistes de recherche émergentes, certains auteurs explorent l'association entre la consommation de substances, les relations précoces avec les figures parentales et les stratégies de gestion des émotions et des problèmes.
Objectif
Guidée par ces observations, la présente étude vise à investiguer les liens potentiels entre la consommation de cannabis et la qualité de l'attachement chez les individus.
Méthodes
Pour mener à bien cette recherche, nous avons recruté un échantillon de 80 consommateurs de cannabis. Les participants ont été évalués à l'aide de deux échelles psychométriques reconnues :
L'échelle de consommation de cannabis (CAST) : Cet outil permet de mesurer le niveau de consommation de cannabis et d'identifier les cas d'usage problématique ou de dépendance.
Le Questionnaire de relations réelles (RSQ) : Ce questionnaire évalue les styles d'attachement des individus, en distinguant entre les styles sécurisant, anxieux, évitant et désorganisé.
Résultats
L'analyse des données recueillies révèle une association significative entre les troubles d'usage de cannabis et les styles d'attachement insécures. En effet, les résultats indiquent que les individus présentant des scores élevés sur l'échelle CAST ont tendance à avoir des styles d'attachement évitant, anxieux ou désorganisé.
Conclusion
Ces observations viennent corroborer l'apport des théories de l'attachement dans la compréhension de la problématique addictive. Elles suggèrent que les styles d'attachement insécures, caractérisés par des difficultés relationnelles et une faible estime de soi, pourraient constituer des facteurs de risque pour le développement de troubles liés à la consommation de cannabis. Néanmoins, il est important de souligner que ces résultats ne sauraient s'appliquer de manière généralisée à l'ensemble des consommateurs de cannabis. Des facteurs contextuels et individuels multiples peuvent moduler les relations entre la consommation de substances et les styles d'attachement. Il est donc nécessaire de poursuivre les recherches dans ce domaine afin d'affiner notre compréhension des mécanismes sous-jacents aux addictions et de développer des interventions thérapeutiques plus ciblées et efficaces.
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p094 les facteurs predictifs de rechutes en addiction auteurs el kis m 1 sbaai h 1 el yazaji m 2 etablissement 1 service de psychiatrie centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca maroc 2 service d addictologie centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca maroc presentateur sbaai hamza |
P094 - Les facteurs prédictifs de rechutes en addiction
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : EL KIS M. (1), SBAAI H. (1), EL YAZAJI M. (2)
Présentateur : SBAAI Hamza
Etablissement : (1) Service de psychiatrie - Centre hospitalier Universitaire Ibn Rochd, Casablanca , MAROC; (2) Service d'addictologie - Centre hospitalier Universitaire Ibn Rochd, Casablanca , MAROC
Introduction
La rechute est un événement courant chez les personnes souffrant d’addictions. Elle peut être due à de nombreux facteurs, notamment des facteurs individuels, des facteurs environnementaux et des facteurs liés au traitement.
L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs prédictifs de rechute chez les patients souffrant d’une addiction.
Matériel et méthodes :
Nous avons mené une étude prospective transversale à visée descriptive et analytique.
L'étude a concerné un échantillon de 100 patients ayant consulté au service d’addictologie du centre hospitalier Universitaire Ibn Rochd du mois de Mars 2021 au Juillet 2022.
L’étude incluait les patients en rechute nous avons exclu les patients qui se présentent pour la première fois en consultation et les patients stabilisés.
Nous avons recueilli les données socio-démographiques, données cliniques et paracliniques suivi et évolution des patients.
Les facteurs prédictifs de rechute ont été identifiés à l’aide du modèle de régression de Cox.
Résultats
La moyenne d'âge de notre échantillon était de 29,97±11.7 ans, avec 52% des patients ayant un âge entre 20 et 30ans, une nette prédominance masculine a été noté chez 78 % des patients.
Seulement 7% des patients avait des antécédents médico-chirurgicaux, pour les antécédents judiciaires était présents chez 22% des patients, les comorbidités psychiatriques ont été noté chez 15 % des patients.
La moitié des patients avait des membres de famille qui présentait des troubles de l’usage d’alcool et 75% avaient des membres de famille qui consommaient du cannabis.
La durée moyenne de consommation était de 13.5 ans et la moyenne de l’âge de début était de 17 ans.
Concernant la durée du sevrage, 27% des patients avait arrêté leur consommation pendant quelques semaines sans dépasser un mois, et 24% avait arrêté pendant quelques jours, seulement 3% étaient sevrés pendant plus de 2 ans.
La plupart des patients (86%) avaient utilisé l’ancienne substance durant leur rechute, 35% avaient consommé le cannabis, suivi de l’alcool et du tabac qui était utilisé chez 27.5% des cas.
Les circonstances de la rechute étaient l’attente des effets positifs de la substance et le craving chez 62%, l’accès facile à la substance chez 55%, les situations émotionnelles négatives chez 48%.
Nous avons retrouvé une association significative entre l’âge et la rechute, un intervalle d'âge entre 41 et 60 ans était associé significativement à la rechute (p<0,001), Aussi I ‘âge supérieur à 60 ans était associé à l'augmentation de rechute (p<0,001).
Par ailleurs, nous avons trouvé une association statistiquement significative entre le niveau d'instruction primaire par rapport au niveau supérieur à la rechute (p<0,001).
Conclusion
L’identification de facteurs prédictifs de rechute permet d'améliorer la prise en charge des patients et d'optimiser le suivi en majorant la surveillance des patients à haut risque pour minimiser les rechutes.
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p095 perception de la cigarette electronique chez la population marocaine auteurs zahir r 1 el ghali s 1 elhamoumi b 1 belbachir s 1 ouanass a 1 etablissement 1 hopital ar razi de sale maroc sale maroc presentateur zahir rim |
P095 - Perception de la cigarette électronique chez la population marocaine
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : ZAHIR R. (1), EL GHALI S. (1), ELHAMOUMI B. (1), BELBACHIR S. (1), OUANASS A. (1)
Présentateur : ZAHIR Rim
Etablissement : (1) Hôpital Ar-Razi de Salé (Maroc), Salé, MAROC
Introduction :
Toute aussi addictive que la cigarette traditionnelle, la cigarette électronique est considéré comme une alternative populaire et luxueuse au tabagisme traditionnel, avec différentes présentations et differents aromes , elle est de plus en plus présente sur le marché
Bien que de nombreuses personnes l'utilisent pour arrêter de fumer ou réduire leur consommation de tabac, la compréhension des risques et des bénéfices associés à son utilisation reste inégale au sein de la population générale.
Notre étude vise à évaluer le niveau de connaissance concernant la cigarette électronique, en identifiant les perceptions, les croyances et les informations disponibles auprès d’un échantillon représentatif de la population.
Méthodes :
Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique à l’aide d’un questionnaire en ligne distribué entre septembre et décembre 2024. Le questionnaire a été conçu pour évaluer divers aspects, notamment la connaissance des composants de la cigarette électronique, les perceptions des risques pour la santé, les raisons de son utilisation et les comportements associés. L’échantillon a été recruté par le biais des réseaux sociaux et via des questionnaires distribués au niveau de points de regroupement d’utilisateurs ou non de la e-cigarette, visant à atteindre un large éventail de participants, tant fumeurs que non-fumeurs.
Les données ont été analysées à l’aide de statistiques descriptives et de tests statistiques appropriés pour évaluer les différences significatives entre les groupes.
Résultats :
Un total de 135 personnes a répondu au questionnaire. Il en ressort d’une analyse préliminaire du questionnaire que 71.8% des répondants ont une connaissance limitée des effets à long terme de l’utilisation de la cigarette électronique. Parmi les fumeurs, 75.2% considèrent la cigarette électronique comme une alternative plus sûre, tandis que 47.4% des non-fumeurs ont des perceptions variées sur son innocuité. De plus, une corrélation significative a été observée entre le niveau d’éducation et la compréhension des risques associés à l’e-cigarette.
Une analyse définitive des questionnaires est toujours en cours vu que l’étude est toujours en cours
Conclusion :
Cette étude met en lumière des lacunes significatives dans la connaissance de la cigarette électronique au sein de la population générale. Les résultats soulignent l'importance de campagnes d’information ciblées pour améliorer la compréhension des risques et des bénéfices potentiels de l’utilisation de la cigarette électronique. Un meilleur accès à l’information pourrait également influencer les comportements de consommation et les décisions de santé publique. De futures recherches devraient explorer l'impact de ces campagnes sur la perception et l'utilisation de la cigarette électronique
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p096 le traitement de substitution aux opiaces par methadone l experience du service de psychiatrie addictologie du chu de tizi ouzou auteurs abbes z 1 2 zeggane s 1 2 toudert o 1 2 seklaoui s 1 2 etablissement 1 faculte de medecine de l universite de tizi ouzou algerie tizi ouzou algerie 2 chu nedir mohamed tizi ouzou algerie presentateur abbes ziri |
P096 - Le traitement de substitution aux opiacés par Méthadone. L'expérience du service de psychiatrie addictologie du CHU de Tizi Ouzou.
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : ABBES Z. (1,2), ZEGGANE S. (1,2), TOUDERT O. (1,2), SEKLAOUI S. (1,2)
Présentateur : ABBES Ziri
Etablissement : (1) Faculté de médecine de l'Université de Tizi Ouzou. Algérie., Tizi Ouzou, ALGERIE; (2) Chu Nedir Mohamed , Tizi Ouzou, ALGERIE
Le traitement de substitution aux opiacés par Méthadone. L’expérience du service de psychiatrie addictologie du CHU de Tizi Ouzou. Algérie .
Introduction.Le mésusage d’opiacés constitue un problème de santé publique en Algérie et dans le monde.
Le traitement de substitution aux opiacés par Méthadone constitue une alternative saine et efficace dans l’amélioration de la santé physique et psychique chez les usagers de ces substances , ainsi que l’amélioration de leur qualité de vie et leur réinsertion sociale et professionnelle
Notre service est un centre de dispensation de Méthadone depuis septembre 2023.
C’est dans une optique de recherche et d’évaluation de l’activité que nous avons réalisé une enquête dans notre service de Psychiatrie-Addictologie du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. Algérie.
Matériels et méthodes.2-1. Type d’étude.
Il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle rétrospective.
2-2. Date . L’étude est réalisée en Octobre 2024.
2-3. Population d’étude.
Notre étude concerne les patients souffrant d’addiction aux opiacés et traités par Méthadone dans notre service .
2-4. Critères d’inclusion .
Patients âgés de plus de 15 ans
Patients addicts aux opiacés
Consentement éclairé pour participer à l’étude
Présence de Comorbidités infectieuses ( HIV, Syphilis, Hépatite B, hépatite C).
2-5. Recueil de données.
Les données sont recueillies à partir des dossiers de patients et consignées sur un questionnaire préétabli.
Résultats.46 patients souffrant de mésusage d’opiacés sont intégrés dans le programme Méthadone depuis Septembre 2023 jusqu’ à Octobre 2024.
La tranche d’âge la plus représentée dans notre échantillon est de ( 20 à 30 ans) Soit 80% des effectifs.
45 patients sont de sexe masculin.
71,7% des patients sont célibataires.
82,6% des patients habitent chez leurs parents.
Le niveau d’instruction des patients était moyen dans 41,3% .
L’hépatite C est retrouvée chez 30 de nos patients
Les substances psychoactives les plus consommées par les inclus sont respectivement le subutex ( N= 31), l’héroïne ( N= 23), le cannabis ( N= 21) la cocaïne ( N= 27), le Tramadol ( N= 11)…
Les doses quotidiennesmoyennes de méthadone varient de 40 à 60 mg/j.
La majorité de nos patients ont bien évolué avec une réinsertion sociale et professionnelle satisfaisantes .
Conclusion :La réduction de risques et de dommages est une démarche de santé publique visant à limiter les risques liés à l’usage de drogues.
Notre service constitue un centre de référence de dispensation de Méthadone en Algérie et ce depuis septembre 2023.
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p097 le mesusage de la pregabaline a propos d une enquete epidemiologique au service de psychiatrie addictologie du chu de tizi ouzou algerie auteurs abbes z 1 2 zeggane s 1 2 seklaoui s 1 2 toudert o 1 2 etablissement 1 faculte de medecine de l universite de tizi ouzou algerie tizi ouzou algerie 2 chu nedir mohamed tizi ouzou algerie presentateur zeggane soufiane |
P097 - Le mésusage de la prégabaline. À propos d'une enquête épidémiologique au service de psychiatrie addictologie du CHU de Tizi Ouzou. Algérie.
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : ABBES Z. (1,2), ZEGGANE S. (1,2), SEKLAOUI S. (1,2), TOUDERT O. (1,2)
Présentateur : ZEGGANE Soufiane
Etablissement : (1) Faculté de médecine de l'Université de Tizi Ouzou. Algérie., Tizi Ouzou, ALGERIE; (2) Chu Nedir Mohamed , Tizi Ouzou , ALGERIE
Mésusage de la prégabaline. À propos d’une enquête épidémiologique au service de psychiatrie addictologie du CHU de Tizi Ouzou.Algérie.
Introduction.Le mésusage de la prégabaline est un problème de santé publique en Algérie.
C’est devant cette problématique que nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective aux fins de recherche et d’évaluation
Matériels et méthodes .Sont inclus dans l’étude tous les patients pris en charge pour mésusage de la prégabaline au niveau de notre service de 2017 à 2023.
Le recueil des données s’est fait à la base d’un questionnaire préétabli renseigné sur la base d’informations disponibles dans les dossiers de patients .
Résultats.823 patients étaient pris en charge pour mésusage de la prégabaline durant la période d’étude.
En majorité âgés entre 21 et 30 ans , de sexe masculin , célibataires et chômeurs .
Il s’agit dans 93% des cas d’une polyaddiction.
La majorité des usagers a commencé la consommation de la prégabaline avant l’âge de 20 ans, en groupe.
La moitié des patients consomment plus de 1500 mg de prégabaline quotidiennement .
Conclusion.La prégabaline initialement mise sur le marché comme antiépileptique et antalgique est détourné de son usage médical.
Elle constitue une substance de prédilection pour les toxicomanes de plus en plus jeunes .
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p100 consommation problematique de cannabis a propos dune etude menee dans lalgerois auteurs ait ali m 1 hamma y 1 hamma y 1 messaoudi a 1 etablissement 1 etablissement hospitalier specialise en psychiatrie mahfoud boucebci cheraga algerie presentateur hamma yasmine hamma yasmine |
P100 - Consommation problématique de Cannabis : à propos d’une étude menée dans l’Algérois
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : AIT ALI M. (1), HAMMA Y. (1), HAMMA Y. (1), MESSAOUDI A. (1)
Présentateur : HAMMA Yasmine, HAMMA Yasmine
Etablissement : (1) ETABLISSEMENT HOSPITALIER SPECIALISE EN PSYCHIATRIE MAHFOUD BOUCEBCI, Cheraga , ALGERIE
Introduction:
en Algérie, la consommation de cannabis est un probleme de santé publique d'autant plus qu'elle concerne les adolescents et les adultes jeunes.L consommation problématique de cannabis revêtl'abus et la dépendance.
Méthodologie:
Il s'agit d'une étude prospective concernant une popultion clinique, en l'occurence 300 patients (hommes et femmesospitalisés à l'hopital psychiatriqu à Alger, pour une décompensation psychiatrique et qui consomment du cannabis.
les données ont été recceuillies à l'aide d'un questionnaire structuré.
les variables de la consommation cannabique sont:
-les formes de consommation;
-le nombre de joints par jour;
-la voie d'administration;
-la quantité de cannabis consommée par jour
-la fréquence de a consommation du cannabis
-l'ancienneté de la consommation
-autres drogues;
-modalités de la consommation;
-motivations de la consommation
Résultats et conclusion:
la quasi totalité des patients(96%)fume la résine de cannabis
La moyenne de consommationde cannabis est de 7 joints par jour plus ou moins 4.
Dans 54% des casla consommation est modérée, dans 35% des cas elle est importante et dans 11% des cas le nombre de joints par jour est faible.
La quantité de cannabis consommée en grammes par jour est en moyenne de 0,74 g/j pluou moin 0,48g/j.
l'usage cannabique est régulier .dans 43% des cas, quotidien dans 35% des cas et répété dans 15% des cas.
dans 40,67% des cas, la consommation se fait en solitaire, dans 30,66% des cas ce sont des conduites de poly-pharmaco-dépendance et dans 28% des casla consommation se fait en groupe.
La moyenne de l'ancienneté de la consommation est de 11ans plus ou moins 7.
La moyenne d'âge de début de la consommation est de 19 ans plus ou moins 4.
53% des patients ont arrêté la prise cannabique alors que 47% en consomment toujours;
l'âge de l'arrêt de la consommation est de 28 ans plus ou moins 05.
dans 74,67% des cas le cannais est associé à d'autres drogues; le tabac à fumer dans une proportion de 100%, suvi par l'alcool avec un taux de 62% puis les psychotropes dans 49% des cas.
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p102 meta analyse impacts diffus de l alcool sur le cerveau auteurs roberge m 1 boisvert m 1 potvin s 1 etablissement 1 universite de montreal centre de recherche de l institut universitaire en sante mentale de montreal criusmm montreal canada presentateur roberge maxime |
P102 - Méta-analyse : impacts diffus de l'alcool sur le cerveau
Thème: 07 - Addictions
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Auteurs : ROBERGE M. (1), BOISVERT M. (1), POTVIN S. (1)
Présentateur : ROBERGE Maxime
Etablissement : (1) Université de Montréal/Centre de Recherche de l'Institut Universitaire en Santé Mentale de Montréal (CRIUSMM), Montréal, CANADA
Introduction : L’alcool exerce des effets complexes sur divers systèmes neurobiologiques, notamment les systèmes glutamatergique, GABAergique, opioïdergique et dopaminergique. Une consommation excessive et chronique perturbe ces systèmes à travers l’ensemble du cerveau, entraînant des altérations dans les processus cognitifs, émotionnels et de récompense. De telles perturbations justifient l’étude approfondie de l’activité cérébrale chez les personnes présentant un trouble lié à l’usage de l’alcool (TUA) au travers de tout type de tâches. Jusqu’à présent, aucune méta-analyse n’a abordé de manière exhaustive les effets des différentes tâches cognitives sur l’activité cérébrale dans ce contexte, notamment en distinguant les phases aiguës et d’abstinence, ce qui rend notre analyse particulièrement pertinente.
Méthode : Nous avons effectué une recherche systématique de la littérature pour identifier des études utilisant l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) chez des personnes avec un TUA. Les participants des études choisies étaient soit abstinents depuis au moins quatre semaines, soit non abstinents. Un total de 67 études a été inclus dans la méta-analyse principale. Des analyses secondaires ont été conduites pour mieux comprendre les spécificités des phases aiguës et de l’abstinence.
Résultats : Pour la méta-analyse principale (activation et consommation mixtes), nous avons identifié une altération d’un cluster dans le putamen gauche s'étendant jusqu'au noyau caudé (x = -20, y = 12, z = -2, 1800 mm³, Z = 5,62, p < 0.001). Lors de la phase de consommation aiguë, un cluster au niveau du gyrus frontal moyen et supérieur droit a montré une hypoactivation (x = 24, y = 8, z = 66, 856 mm³, Z = 4,48, p < 0.001), ainsi qu’une activation mixte dans le putamen gauche (x = -20, y = 12, z = -2, 1096 mm³, Z = 4,88, p < 0.001). Pour la phase d’abstinence, nous avons observé une hypoactivation dans le gyrus frontal supérieur et moyen droit (736 mm³, Z = 3,78, p < 0.001) selon trois pics d'activation (x = 34, y = 56, z = 18), (x = 34, y = 52, z = 8), (x= 38, y = 44, z = 14) sans cluster significatif pour l’hyperactivation.
Conclusion : Nos résultats mettent en lumière des altérations dans des régions impliquées dans les fonctions cognitives, émotionnelles et de récompense, confirmant que l’alcool affecte de manière diffuse plusieurs systèmes neurobiologiques à travers tout le cerveau, allant au-delà des schémas habituellement observés en IRMf pour le TUA.
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p104 jeux video violents chez les adolescents francais auteurs cosquer m 1 finck c 2 jousselme c 1 lefebvre a 1 etablissement 1 fondation vallee gentilly france 2 hopital theophile roussel montesson france presentateur cosquer mireille |
P104 - Jeux vidéo violents chez les adolescents français
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : COSQUER M. (1), FINCK C. (2), JOUSSELME C. (1), LEFEBVRE A. (1)
Présentateur : COSQUER Mireille
Etablissement : (1) FONDATION VALLEE, Gentilly, FRANCE; (2) Hopital Théophile Roussel, Montesson, FRANCE
Introduction
De nos jours, les jeux vidéo sont très populaires auprès des adolescents. Cette popularité suscite des inquiétudes, que ce soit dans les médias, au sein des familles ou dans la communauté scientifique, qui s’interrogent sur leurs effets néfastes potentiels. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’association entre différents modes d’utilisation des jeux vidéo (absence d’utilisation, utilisation des jeux vidéo violents, utilisation des jeux vidéo non violents) et la santé mentale ainsi que l’agressivité des adolescents.
Méthode
Les données proviennent d’une étude transversale française intitulée « Portrait d’Adolescents » qui a inclus 15 235 adolescents en 2013 à l’aide de questionnaires autoadministrés anonymes. Nous avons défini trois groupes d’utilisation des jeux vidéo (absence d’utilisation, utilisation de jeux vidéo violents, utilisation de jeux vidéo non violents) et exploré l’association avec les indicateurs de santé mentale chez les garçons et les filles en ajustant sur l’âge.
Résultats
Le groupe des « non joueurs » comprenait 1288 adolescents (8,5 %), alors que les « joueurs aux jeux vidéo non violents» 8380 adolescents (55,5 %) et le groupe des joueurs aux jeux vidéo violents 5430 adolescents (36 %). Pratique des jeux vidéo violents : Les garçons étaient plus représentés dans le groupe des joueurs aux jeux vidéo violents (55,7% vs 17,7%). C’est à 15 ans qu’ils sont le plus nombreux à y jouer : 60,3% des garçons et 20,3% des filles. Santé mentale des garçons : Les joueurs aux jeux vidéo violents rapportaient davantage de comportements autodestructeurs (6,8 % vs 5% jeux vidéo non violents et 4,2% non joueurs, p=0.003). Les joueurs aux jeux vidéo non violents étaient moins nombreux à déclarer participer à des jeux dangereux dans la vraie vie (9,4% vs 16,5% jeux vidéo violents et 15,3% , p<0.0001). Santé mentale des filles : Une nette moins bonne santé mentale était observée chez les joueuses aux jeux vidéo violents que chez les non-joueuses ou joueuses aux jeux vidéo non violents : 22,8 % un antécédent de tentative de suicide, 22,3 % une dépression , 17,8 % s’être fait mal exprès et 11,2 % participer à des jeux dangereux.
Conclusion
Les jeux vidéo violents semblent être associés à une augmentation des comportements auto agressifs chez les adolescents quel que soit le genre, ainsi qu’à une nette moins bonne santé mentale chez les adolescentes. Ces résultats soulignent l’importance d’une attention particulière à la souffrance psychique des adolescentes joueuses aux jeux vidéo violents.
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p107 le refus scolaire anxieux de l adolescent profil psychopathologique et prise en charge auteurs abchir s 1 othmani f 1 aftahi f 1 rachidi l 1 benjelloun g 1 etablissement 1 hopital mere enfants harouchi chu ibn rochd casablanca maroc presentateur abchir salma |
P107 - Le refus scolaire anxieux de l'adolescent :profil psychopathologique et prise en charge
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : ABCHIR S. (1), OTHMANI F. (1), AFTAHI F. (1), RACHIDI L. (1), BENJELLOUN G. (1)
Présentateur : ABCHIR Salma
Etablissement : (1) Hopital mère-enfants Harouchi -CHU IBN rochd , Casablanca, MAROC
Introduction
Le refus scolaire anxieux (RSA) représente une des principales étiologies de l'absentéisme scolaire . Il concerne 1 à 2% d'enfants et d'adolescents d'age scolaire . Il s'agit d'un trouble en augmentation dont le pronostic psychiatrique , social et académique est sévère en particulier chez l'adolescent . Les tableaux psychopathologiques qui le sous-tendent n'en demeurent ainsi pas moins variés
L'objectif : de notre étude est d'évaluer le profil clinique et décrire les troubles psychpathologiques des adolescents présentant un RSA, ainsi que les méthodes de prise en charge
Methodes
Il s'agit d'une étude prospective incluant 32 adolescents agés de 12 à 18 ans suivis au service de pédopsychiatrie du CHU ibn rochd de Casablanca sur une période de 9 mois au cours de l'année 2024 . Les données ont été recueillies à partir de dossierS médicaux , moyennant d'une fiche d'exploitation pré établie comportant : les données sociodémographiques et cliniques des patients , antécédents familiaux , et données thérapeutiques .L'analyse des données a été réalisé à l'aide de Microsoft Excel . Les troubles psychopathologiques ont été définis grace au questionnaire semi- dirigé d'évaluation ( KIDDIE - SADS)
Résultats
on retrouve plus de filles que de garcons avec une moyenne d'age autour de 15 ans ( min =12 max= 18). 5 ont été hospitalisés en HDJ , 27 suivis en consultation. Les principales comorbidités sous jascentes étaient la phobie sociale (47%) , l'anxiété de séparation (50%) , le TAG (23%) , et le trouble dépressif caractérisé ( 42%). 85,5% présentent des manifestations somatiques d'angoisse associée . 75 % de mères des patients étaient anxieuses .Un retentissement sur la dynamique familiale est retrouvé chez tout les patients . Presque tous parents ne connaissait pas le concept du RSA . 80 % des patients ont recu un traitement médicamenteux durant leur prise en charge , en raison d'une anxiété sévère entravant le travail en TCC . Une rescolarisation progressive dans 80 % des cas était possible dans un délai moyen de 15 semaines après le début de la prise en charge
Conclusion
Le refus scolaire anxieux de l'adolescent , fait l'object de nombreuses recherches compte tenu de sa fréquence et ses conséquences sociales , familial et sur l'avenir professionnel . Notre étude a pu confirmer certains résultats de la littérature .les adolescent sont ainsi impacté avec un fort sentiment de honte et culpabilité . Les troubles anxio-dépressifs constituent une comorbidités frequente du RSA impactant ainsi l'estime et la qualité de vie de l'adolescent
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p108 anorexie mentale a debut precoce et activite physique problematique auteurs daniel b 1 souidi f 1 michel a 1 ayrolles a 1 stordeur c 1 etablissement 1 hopital robert debre paris france presentateur daniel briac |
P108 - Anorexie mentale à début précoce et Activité physique problématique
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : DANIEL B. (1), SOUIDI F. (1), MICHEL A. (1), AYROLLES A. (1), STORDEUR C. (1)
Présentateur : DANIEL Briac
Etablissement : (1) Hôpital Robert Debré, Paris, FRANCE
Introduction
L’anorexie mentale est une maladie grave et fréquente qui affecte jusqu’à 4% des femmes et 0.5% des hommes. Sa forme à début précoce (anorexie mentale à début précoce, AMP) est habituellement définie par un début des troubles avant 13 ans, avec une prévalence de 1 à 7 pour 100 000 enfants, ce qui en fait une maladie rare (ORPHA 525738). L’activité physique problématique (APP) bien que fréquemment rapportée ne fait pas partie des critères diagnostiques, sa définition reste non consensuelle, et il existe peu de littérature relative à ce symptôme chez les enfants. Notre objectif est d’évaluer la prévalence de l’APP dans les formes sévères d’AMP chez l’enfant et son impact sur la prise en charge.
Méthode
60 enfants avec AMP hospitalisés pour dénutrition sévère ont été inclus rétrospectivement entre 2021 et 2024. Nous avons évalué la prévalence de l’activité physique problématique et sa corrélation avec la sévérité de la dénutrition à l’admission, la vitesse de renutrition pendant l’hospitalisation et la présence de comorbidités.
Résultats
Notre échantillon comportait 48 filles (80%) avec un âge de début moyen des troubles de 11 ans. A l’admission en hospitalisation, nos patients présentaient une perte de poids de 23% par rapport à leur cible de renutrition (définie sur la base de leurs trajectoires d’IMC pré-morbide). Nous avons retrouvé une prévalence de l’APP de 66.67% pendant l’hospitalisation, et 75% avant l’hospitalisation. L’APP tendait à être associée à une vitesse de renutrition plus lente (OR = 0.04) et ainsi qu’a une ration de renutrition en fin d’hospitalisation légèrement plus importante (117.5% versus 112.9 % des apports recommandés selon l’âge et le sexe).
Conclusion
Nous retrouvons chez les patients hospitalisés pour AMP une prévalence élevée de l’APP impactant négativement la prise en charge nutritionnelle en hospitalisation avec une vitesse de renutrition plus lente et des besoins énergétiques plus élevés. Ces observations, bien que réalisées dans un petit échantillon avec une puissance limitée souligne l’impact de l’APP dans la prise en charge des patients avec AMP. Le développement de stratégies de soin spécifiques de l’APP, telles que des programmes d’activité physique adaptée sont nécessaire.
Mots clés : Anorexie mentale à début précoce, Activité physique problématique, Dénutrition
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p109 les facteurs de risque de la somatisation chez l enfant et l adolescent auteurs setati a 1 aabbassi b 1 manoudi f 1 etablissement 1 hopital ibn nafis chu med vi marrakech marrakech maroc presentateur setati amal |
P109 - Les facteurs de risque de la somatisation chez l'enfant et l'adolescent
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : SETATI A. (1), AABBASSI B. (1), MANOUDI F. (1)
Présentateur : SETATI Amal
Etablissement : (1) Hôpital Ibn Nafis CHU MED VI MARRAKECH , Marrakech, MAROC
INTRODUCTION : La somatisation chez l'enfant et l’adolescent se réfère à l'expression d’une détresse psychologique à travers des symptômes physiques, sans cause médicale sous-jacente. Elle entraîne des consultations médicales répétées et un impact significatif sur la qualité de vie de l'enfant et de sa famille. L’objectif de notre étude vise à explorer les différents facteurs de risque de la somatisation chez l'enfant et l’adolescent.
METHODES : Il s’agit d’une étude descriptive d’une série d’enfants et d’adolescents suivis en consultation de pédopsychiatrie du CHU Mohammed VI de Marrakech, sur une période de 2 ans s’étalant entre septembre 2022 et septembre 2024. Excluant les enfants adressés par des généralistes sans réalisation d’examens complémentaires et la présence d’une pathologie organique ou de trouble psychiatrique caractérisé.
RESULTATS : Notre série regroupe 13 enfants (10 filles, 3 garçons) âgés de 9 à 16 ans (moyenne = 13,53 ans). La symptomatologie est dominée par des manifestations neurologiques chez 8 enfants et une impotence fonctionnelle des membres inférieurs chez 6 enfants. D'autres symptômes incluent des douleurs abdominales, des troubles respiratoires et la cécité (2 cas chacun). Le début des symptômes est aigu chez 6 enfants et chronique chez 7. Cinq enfants ont des antécédents médicaux ou chirurgicaux. Du côté familial, 6 familles ont des antécédents médicaux et 3 ont des antécédents psychiatriques, dont un cas de somatisation maternelle. Les consultations médicales, incluant divers spécialistes et nombreux bilans, n'ont révélé aucune pathologie organique, orientant ainsi vers une consultation pédopsychiatrique. L’évaluation pédopsychiatrique retient une somatisation et retrouve un tempérament inhibé chez 2 enfants et anxieux chez 1, et des réactions émotionnelles disproportionnées chez 4 enfants. Sept enfants éprouvent des difficultés à gérer leurs émotions. Des antécédents de maltraitance, décès parental ou séparation sont retrouvés chez cinq enfants. Huit familles montrent des difficultés de communication émotionnelle et des conflits interpersonnels. Sur le plan scolaire, 3 enfants sont victimes de harcèlement et 5 rencontrent des problèmes d’adaptation.
CONCLUSION : La somatisation chez l’enfant représente un défi clinique nécessitant une compréhension approfondie des dimensions médicales, psychologiques et sociales impliquées pour une intervention efficace.
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p110 spectrum un accelerateur interoperable de levaluation numerique en sante mentale auteurs stora s 1 tassy c 1 pisella l 3 douet vannucci v 2 3 etablissement 1 responsable dhopital de jour adolescent marseille france 2 laboratoire upr retines universite de la cote dazur nice france 3 departement rd o kidia nice france presentateur stora solal |
P110 - Spectrum, un accélérateur interopérable de l’évaluation numérique en Santé Mentale
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : STORA S. (1), TASSY C. (1), PISELLA L. (3), DOUET VANNUCCI V. (2,3)
Présentateur : STORA Solal
Etablissement : (1) Responsable d’hôpital de jour adolescent, Marseille, FRANCE; (2) Laboratoire UPR RETINES, Université de la Côte d’Azur, Nice, FRANCE; (3) Département R&D, O-Kidia, Nice, FRANCE
Introduction - En France, 1 enfant sur 6 présentent des troubles du neurodéveloppement (TND) et de santé mentale associés. Seulement 8% sont diagnostiqués due à une complexité clinique et également à une pénurie de praticiens de santé et un reste à charge élevé. Un rôle prépondérant dans le bénéfice thérapeutique du patient est donc joué par l’évaluation et le diagnostic qui négligés, contribuent à une forte souffrance pour les patients et les familles.
Avec l’avènement de la science computationnelle et de la transformation numérique, l’hypothèse est que le recours à une plateforme numérique, permettrait de réduire l’errance diagnostique, d’accélérer la prise en charge et donc le bénéfice clinique.
SPECTRUM est une plateforme numérique interopérable qui ambitionne d’appréhender le neurodéveloppement et les troubles inhérents, via une approche trans-diagnostique combinant IA biomédicale et connaissances cliniques. Elle met à disposition des questionnaires en ligne relatifs au diagnostic du TDAH et comorbidités, et leur suivi grâce à des interfaces-bilans automatisés.
Méthode - Une étude observationnelle a été conçue pour cibler les praticiens de santé du TDAH, leurs patients âgés de 6 à 25 ans avec une suspicion ou diagnostiqués avec un TDAH, et les parents. Réalisée en intention de traiter, elle implique une cohorte multicentrique (France), non randomisée, non comparative de 240 patients (α unilatéral = 5%, puissance 80% et un écart-type de 14 sur le critère de délai d’un diagnostic TDAH).
Le critère principal est l’usabilité et l’acceptabilité de SPECTRUM par les mesures du taux de réponse et de satisfaction selon les différents types d’intervenants.
Résultats – Les commentaires recueillis ont permis de planifier des améliorations futures pour tous les composants de SPECTRUM. Avec les fonctionnalités présentes, les questionnaires et le suivi à distance ont permis de recueillir des données de haute qualité, tandis que l'électroencéphalogramme sans fil s'est avéré difficile à utiliser en raison de son facteur de forme. La majorité des parents ont qualifié leur réaction globale à SPECTRUM de positive/très positive.
Les première analyses montrent que les échelles de l’hyperactivité et l’inattention de la version française- TDAH-V, rapportée par les parents et les enfants, a donné de bonne corrélation chez les garçons (rho =0.65-7, p<0.0004). Chez les filles, l’échelle de l’hyperactivité donne une corrélation modérée entre parents et enfants (rho=0.45, p=0.06) alors qu’aucune corrélation n’est observée sur l’échelle de l’inattention (rho=0.08, p=0.54).
Conclusion - Les praticiens de santé ont constaté une fonction organisationnelle, facilitant la communication avec les patients et parents. Le bénéfice attendu de SPECTRUM serait une réduction du délai de diagnostic et une amélioration de la prise en charge. Enfin, le recueil coordonné et centralisé de données de SPECTRUM permet d’approfondir les connaissances de santé́ mentale de ces populations jeunes.
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p112 les echelles de schizotypie chez les mineurs lesquelles choisir auteurs simon m 1 2 etablissement 1 universite de liege liege belgique 2 chu de liege liege belgique presentateur simon michael |
P112 - Les échelles de schizotypie chez les mineurs: Lesquelles choisir?
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : SIMON M. (1,2)
Présentateur : SIMON Michaël
Etablissement : (1) Université de Liège, Liège, BELGIQUE; (2) CHU de Liège, Liège, BELGIQUE
Introduction
Au cours des dernières années, l'étude des phénotypes psychotiques en psychiatrie infanto-juvénile a vu l'émergence de concepts dimensionnels tels que la schizotypie. Son étude nécessite l'utilisation d'outils de mesure validés pour l’âge des sujets.
Une revue systématique a récemment examiné les outils validés mais uniquement chez les adultes.
L'objectif de la présente revue de littérature est d'identifier et comparer les outils de mesure de la schizotypie validés chez les mineurs.
Méthode
La recherche a été réalisée en août 2024 sur les bases de données PubMed, Scopus et PsycINFO avec les mots-clés suivants : ((Schizotypy) OR (Schizotypal)) AND () AND ((Child*) OR (Adolescen*) OR (Teen*)). Les articles portant sur la validation d'outils de mesure de la schizotypie à partir d'une population âgée en moyenne de moins de 18 ans ont été sélectionnés.
La recherche dans les bases de données a permis d'identifier 1013 articles. Après élimination des doublons, il restait 614 articles. 57 articles ont été selectionnés sur base de l'analyse des titres et résumés. Finalement, ont été sélectionnés 21 articles concernant 15 outils de mesure.
Ont été extraites les données relatives à la population étudiée, à la fiabilité des échelles globales (Figure 1) et des sous-échelles (Figure 2), aux modalités de validation externe et aux résultats des analyses factorielles.
Résultats
Des données complètes ont été obtenues pour le Schizotypal Personality Questionnaire (SPQ) et ses versions brève (SPQ-B) et enfant (SPQ-C), ainsi que pour la Junior Schizotypy Scale (JSS), le Childhood Oxford-Liverpool Inventory of Feelings and Experiences (CO-LIFE) et le Melbourne Assessment of Schizotypy in Kids (MASK).
Les cohérences internes de certaines sous-échelles de la SPQ et de la JSS sont insuffisantes (α minimum de respectivement 0.44 et 0.32).
Les auto-questionnaires SPQ-B et SPQ-C, ont été respectivement étudiés auprès d'adolescents (15-17 ans en moyenne) et de jeunes adolescents (12-13 ans en moyenne). Les études révèlent une bonne fiabilité des échelles globales (α et ω de 0.81 à 0.90), des structures tri-factorielles avec un ajustement acceptable et une fiabilité hétérogène des sous-échelles qui les composent (α et ω entre 0.53 et 0.80).
Le questionnaire parental CO-LIFE a été validé auprès de sujets âgés de 2 à 18 ans. La fiabilité de l'échelle globale est excellente (α = 0.95) et celle des sous-échelles acceptable voire excellente (α de 0.78 à 0.95). L'ajustement de la structure tri-factorielle est sous optimale.
L'entretien semi-structuré MASK a été validé auprès d'enfants âgés de 5 à 12 ans. La fiabilité de l'échelle est excellente (α = 0.98) et celle des sous-échelles acceptable voire excellente (α entre 0.73 et 0.94). L'ajustement de la structure bifactorielle est acceptable.
Conclusions
Le MASK semble avoir les meilleures statistiques psychométriques. La CO-LIFE, la SPQ-B et la SPQ-C sont néanmoins de bonnes alternatives.
 Figure 1 : Coefficients de cohérence interne concernant les échelles globales
 Figure 2: Valeurs minimales et maximales des coefficients de cohérence interne des sous-échelles
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p113 suicidalite et deuil chez l enfant et l adolescent auteurs othmani f 1 abchir s 1 skalli houssaini s 1 mabkhout a 1 rarchidi l 1 benjelloun g 1 etablissement 1 service de pedopsychiatrie hopital mere enfant centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca casablanca maroc 2 service de medecine informatique centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca casablanca maroc presentateur othmani fatima ezzahra |
P113 - Suicidalité et deuil chez l'enfant et l'adolescent
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : OTHMANI F. (1), ABCHIR S. (1), SKALLI HOUSSAINI S. (1), MABKHOUT A. (1), RARCHIDI L. (1), BENJELLOUN G. (1)
Présentateur : OTHMANI Fatima-Ezzahra
Etablissement : (1) service de pédopsychiatrie,hôpital mère enfant, centre hospitalier universitaire Ibn Rochd ,Casablanca, Casablanca, MAROC; (2) service de médecine informatique,centre hospitalier universitaire Ibn Rochd, Casablanca, Casablanca, MAROC
Le suicide est, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la cinquième cause la plus courante de décès chez les adolescents âgés de 10 à 19 ans (1).
Les suicides complétés ne révèlent que partiellement l'ampleur du phénomène puisque les tentatives de suicide et les idéations suicidaires sont beaucoup plus répandues.
Plusieurs causes notamment les altérations des relations intrafamiliales ont été évoqués dans les études en particulier les altérations des relations intrafamiliales. Cependant il existe peu d’études sur la perte précoce d’un proche et son lien avec la suicidalité.
L’objectif de notre étude est de décrire le profil épidémiologique, clinique thérapeutique et évolutive des préadolescents et adolescents suicidaires, suivis en ambulatoire ou hospitalisés,Décrire les particularités cliniques des patients suicidaires avec deuil
Matériels et méthode
Une étude prospective descriptive et analytique faite sur six mois du 1er Avril 2024 au 1 er Octobre 2024 au sein du service de pédopsychiatrie du centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca recueillant les préadolescents et adolescents âgés de 8 à 18 ans suicidaires avec ou sans deuil, ayant consultés durant cette période, ou hospitalisés au service de pédopsychiatrie ou dans un autre service hospitalier pour le même motif.
-Le recueil des données a été fait par un questionnaire comportant plusieurs chapitres :
Profil épidémiologique,clinique, thérapeutique et évolutive des patients,Caractéristiques du deuil,passation de l’échelle d’impulsivité BIS 11et de l’intentionnalité suicidaire de Beck.L’analyse des données a été réalisée par le logiciel SPSS.
Résultats:
Sur 6 mois, 165 patients suicidaires ont été recrutés dont 70 avec deuil 54% étaient de sexe féminin, l’âge variait entre 8 et 18 ans avec une moyenne d’âge de 13,7 et un écart type de 2,46 .
54% de nos patients étaient issus de famille monoparentale
L’environnement familiale était conflictuel chez 59% des patients
30% de nos patients avaient des antécédents psychiatriques
51% des patients auraient subi au moins une forme de maltraitance au cours de leurs vies
L’harcèlement scolaire était présent dans 58% des cas
Le changement de comportement était le prodrome le plus présent chez les adolescents et ce dans 53%
72% de nos patients avaient des scores élevés d’impulsivité dans l’échelle de Bis 11
47% de nos patients avaient au moins eu un antécédant d’automutilation
La Sertraline étaient l’antidépresseur le plus prescrit et ce dans 56%. La Rispéridone et la Quétiapine étaient les neuroleptiques atypiques les plus prescrits et ce dans 27% des cas
Conclusion
Entre contemporanéité du deuil et potentiel impulsif de l’adolescent, ce dernier se laisse aller à la pseudo-maitrise du passage à l’acte ce qui entrave la continuité nécessaire à la mentalisation de la perte.
La prévention de la suicidalité chez les enfants et adolescents endeuillés nécessite une prise en charge adéquate et précoce.
 Caractéristiques des conduites suicidaires
 Caractéristiques du deuil
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p114 aspects emotionnels et comportementaux de l enuresie dans le contexte marocain auteurs belhabib i 1 aalouane r 1 aarab c 1 bout a 1 qassimi f 1 etablissement 1 hopital psychiatrique ibn al hassan chu fes maroc fes maroc presentateur belhabib ilyass |
P114 - Aspects émotionnels et comportementaux de l'énurésie dans le contexte marocain
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
Auteurs : BELHABIB I. (1), AALOUANE R. (1), AARAB C. (1), BOUT A. (1), QASSIMI F. (1)
Présentateur : BELHABIB Ilyass
Etablissement : (1) Hôpital Psychiatrique Ibn Al Hassan, CHU Fès, MAROC, Fes, MAROC
Introduction :
L’énurésie est une pathologie ancienne et fréquente dont le vécu et le retentissement psychosocial reste non négligeable.
Le but de notre travail est de préciser la prévalence de la dépression et de l’anxiété et le niveau de qualité de vie chez les enfants énurétique marocain, et d’analyser les facteurs de risque.
Méthode :
Notre travail est une étude transversale sur une année du Janvier 2018 au décembre 2018, intéressant 30 enfants reçus aux services de pédiatrie et de Psychiatrie au Centre Hospitalier d’Er-Rachidia.
Tous les enfants ont été évalués selon une procédure standardisée, incluant le recueil des données anamnestiques, et les données cliniques, avec la passation des échelles CDRS pour la dépression (Children Depression Rating Scale), SCARED pour l’anxiété (Screen for Children Anxiety Related Emotional Disorders), PedsQL 4.0 pour la qualité de vie (Pediatric Quality of Life Inventory) et l’échelle des habitudes de sommeil de l’enfant CSHQ.
Résultats :
Après une description globale des caractéristiques de notre échantillon, on a trouvé une prévalence de 9% pour la dépression, 59% pour l’anxiété, Notre étude a révélé que 9% des enfants avaient une qualité de vie médiocre, et que 100% des enfants avaient une mauvaise qualité de sommeil.
Ensuite, une analyse uni-variée des facteurs de risque du retentissement psychologique et sur la qualité de vie a été réalisé, prenant comme facteurs l’âge, le sexe, le statut matrimonial des parents, le niveau scolaire du père et de la mère, le niveau socio-économique, énurésie dans la fratrie, l’âge d’acquisition de la propreté et le facteur socio-familiaux déclenchant ou aggravant de l’énurésie. Il a été retrouvé que l’apparition d’une dépression a été lié au niveau scolaire de la mère et à la présence ou non des facteurs socio-familiaux stressants.
On a constaté et qu’il existait une association significative entre la survenue de l’anxiété et le statut marital des parents et la qualité de vie psycho-sociale.
Conclusion :
Les cliniciens doivent donc être attentifs à la possibilité que ces enfants peuvent avoir des symptômes de détresse. Les problèmes peuvent rester méconnus par les parents et engendrer des difficultés scolaires et relationnelles.
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p115 reseaux sociaux et perception du corps chez les adolescents quel lien auteurs othmani f 1 khaloui g 1 serhani h 1 eloualidi h 1 rachidi l 1 benjelloun g 1 etablissement 1 service de pedopsychiatrie hopital mere enfant centre hospitalier universitaire ibn rochd casablanca casablanca maroc presentateur eloualidi hasna |
P115 - Réseaux sociaux et perception du corps chez les adolescents, quel lien ?
Thème: 08 - Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent
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Auteurs : OTHMANI F. (1), KHALOUI G. (1), SERHANI H. (1), ELOUALIDI H. (1), RACHIDI L. (1), BENJELLOUN G. (1)
Présentateur : ELOUALIDI Hasna
Etablissement : (1) service de pédopsychiatrie,hôpital mère enfant, centre hospitalier universitaire Ibn Rochd ,Casablanca, Casablanca, MAROC
La puberté constitue une fenêtre importante de vulnérabilité à la dissatisfaction corporelle.
Beaucoup d’études ont analysé l’utilisation des réseaux sociaux, la pression parentale ou la pression par les pairs chez l’adolescent, Cependant peu d’articles ont élaboré leurs rôles dans l’émergence d’une image négative chez l’adolescent.
L’Objectif de notre étude serait donc :
Étudier la relation entre l’utilisation des réseaux sociaux et la dissatisfaction de l’image du corps
Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique, menée sur des adolescents de 11 à 18 ans suivis en ambulatoire ou hospitalisés au service de pédopsychiatrie de Casablanca au sein du Centre hospitalier universitaire sur une durée d’un mois (du 1er Septembre au 1er Octobre 2024). Hormis les patients suivis pour TSA ou handicap intellectuel moyen ou profond,
La collecte des données comportait:
Profil épidémiologique et clinique
Estime de soi (échelle de Rosenberg)
Caractéristiques de l’exposition aux réseaux sociaux
86 patients ont été recrutés, 58% étaient de sexe féminin et 42% de sexe masculin, l’âge variait de 11ans à 18 ans avec une moyenne d’âge de 14,39 et un écart type de 1,96.
81% habitaient en zone urbaine alors que 19% en zone rurale.
40% de nos patients étaient suivis pour trouble anxio-dépressif , 20% troubles d’apprentissage 15% des patients avec trouble de comportement perturbateur.
40% de nos patients auraient subi au moins une forme de maltraitance familiale dans les antécédents et 61% auraient été victime d’harcèlement scolaire
53% de nos patients se disaient insatisfaits de leurs apparence et 50% de leurs poids actuels
57%de nos patients rapportaient une volonté d’être musclé
60% de nos patients rapportaient ressentir un « body schame »
Plus de 52% des adolescents utilisaient les réseaux sociaux depuis des années
75% de nos patients utilisaient les réseaux sociaux d’une fréquence quotidienne allant dans 31% à >10heures par jour
Instagram, Tiktok et Youtube étaient les réseaux sociaux les plus utilisés respectivement de 31%, 24%, 17%
Le nombre d’amis le plus présent chez la catégorie d’âge de 15 à 18 ans étaient de 500 à 1000 et ce dans 36% des cas
Les contenus les plus recherchés par nos patients étaient autour des apparences dans 42% et de l’art dans 27%
57% de nos patients utilisaient du photoshop avant de poster leurs photos personnels et 75% utilisaient des filtres
61% de nos patients appréhendaient les likes après publication de leurs photos et 35% rapportent anticiper des réactions négatives
68% des patients se compareraient fréquemment à des personnes qu’ils jugent plus attractives sur les réseaux sociaux
70% des patients reliaient leurs utilisations des réseaux sociaux avoir un impact sur leurs humeurs
54% de nos adolescents auraient une faible estime de soi physique
L’usage problématique des réseaux sociaux affecte l’estime de soi général et physique chez l’adolescent. Une intervention précoce serait adaptée pour promouvoir la santé mentale des adolescents
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p117 comorbidites associees aux troubles du spectre de l autisme analyse de la cohorte tedis auteurs khaddage s 1 perisse d 2 oreve m 3 cazard f 4 vantalon v 5 rousselot pailley b 6 etablissement 1 unite de biostatistiques hopital necker enfants malades paris france 2 service de psychiatrie de l enfant et de l adolescent hopital la pitie salpetriere paris france 3 service universitaire de psychiatrie infanto juvenile centre hospitalier de versailles hopital andre mignot le chesnay rocquencourt france 4 le centre de diagnostic et devaluation de lautisme l entretemps ch fondation vallee le kremlin bicetre france 5 service de psychiatire de l enfant et de l adolescent hopital robert debre paris france 6 departement etudes psychanalytiques universite paris cite institut des humanites sciences et societes ihss paris france presentateur khaddage sandra |
P117 - Comorbidités Associées aux Troubles du Spectre de l'Autisme: Analyse de la Cohorte TEDIS
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : KHADDAGE S. (1), PERISSE D. (2), OREVE M. (3), CAZARD F. (4), VANTALON V. (5), ROUSSELOT-PAILLEY B. (6)
Présentateur : KHADDAGE Sandra
Etablissement : (1) Unité de Biostatistiques, Hôpital Necker Enfants Malades, Paris, FRANCE; (2) Service de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent, Hôpital la Pitié-Salpêtrière, Paris, FRANCE; (3) Service Universitaire de Psychiatrie Infanto Juvénile, Centre Hospitalier de Versailles, Hôpital André Mignot, Le Chesnay-Rocquencourt, FRANCE; (4) Le Centre de Diagnostic et d’Évaluation de l’Autisme, L'Entretemps, CH Fondation Vallée, Le Kremlin-Bicêtre, FRANCE; (5) Service de Psychiatire de l'Enfant et de l'Adolescent, Hôpital Robert Debré, Paris, FRANCE; (6) Département Études Psychanalytiques, Université Paris Cité, Institut des humanités, Sciences et Sociétés (IHSS), Paris, FRANCE
Introduction: Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) regroupent des profils de patients hétérogènes, caractérisés par des difficultés dans la communication, les interactions sociales, ainsi que par des comportements répétitifs et/ou des intérêts restreints. Notre étude porte sur les comorbidités les plus fréquentes associées aux TSA. L’objectif de notre étude est de mieux appréhender les stratégies de santé publique en fonction des profils diagnostiques.
Méthode: Nous avons analysé les données recueillies depuis 10 ans à l’aide du système d’information TEDIS développé par l’unité Biostatistiques à l’hôpital Necker Enfants Malades. Ces données sont issues de bilans pluridisciplinaires d’évaluation et de diagnostic de TSA réalisés dans les centres et plateformes de diagnostic autisme en Île-de-e l’France (12 centres). Le recueil des données se fait dans le respect des règles éthiques. Une assistante de recherche clinique en assure la qualité et un méthodologiste encadre l’analyse des données consolidées, dé-identifiées et agrégées en utilisant le logiciel R.
Au 1er octobre 2024, la base TEDIS comptait 1644 dossiers, dont 1628 codés en CIM-10 et 357 transcodés en CIM-11. L’analyse que nous présentons par la suite a été réalisée le 28 juillet 2023 et inclut 1249 dossiers enregistrés avec un code CIM-10, correspondant à un trouble envahissant du développement (TED).
Résultats: Parmi les 1249 patients, la majorité présente un autisme infantile (F840) (n=586), suivi des TED non spécifiés (F849) (n=231) et des TED (F84) (n=153). Les autres groupes se présentent comme suit : autisme atypique (F841) (n=131), syndrome d’Asperger (F845) (n=105), hyperactivité avec retard mental et mouvements stéréotypés (F844) (n=10), autres TED (F848) (n=7), autres troubles désintégratifs de l’enfance (F843) (n=2) et syndrome de Rett (F842) (n=1).
Les comorbidités montrent une forte représentation des déficiences intellectuelles (30%), suivies des troubles de la parole (8%), du développement moteur (5%) et du comportement (5%). Les troubles neurologiques et autres maladies du système nerveux touchent 2% des patients.
Dans les sous-groupes diagnostiques, les déficiences intellectuelles affectent 51,9% des patients (F841) et 42,7% des patients (F848). Les troubles de la parole sont présents chez 18,3% des patients (F84) et 8,2% des patients (F840). Les patients Asperger ne présentent ni déficience intellectuelle ni trouble de la parole. Les troubles moteurs se manifestent chez 14,4% des patients (F84) et 11,4% des patients Asperger. Les troubles du comportement touchent entre 5 et 7% des patients des différents groupes (F84, F841, F845, F848 et F849).
Conclusion: Notre étude apporte des précisions sur les comorbidités associées chez les patients atteints de TED. Les résultats contribuent à affiner les profils diagnostics, les préconisations, la prise en charge et contribueraient à l’amélioration des stratégies cliniques ainsi que celles de santé publique.
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p118 devline un jeu de sensibilisation au developpement de l enfant favorisant le reperage precoce des signes de tnd auteurs beslot a 1 belembert j 1 bouhdayd m 1 lepine j 1 riquin e 1 2 gollier briant f 1 3 etablissement 1 centre ressource autisme des pays de la loire angers france 2 chu d angers angers france 3 chu de nantes nantes france presentateur beslot auxane |
P118 - DEV’line : Un jeu de sensibilisation au développement de l'enfant favorisant le repérage précoce des signes de TND
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : BESLOT A. (1), BELEMBERT J. (1), BOUHDAYD M. (1), LEPINE J. (1), RIQUIN E. (1,2), GOLLIER-BRIANT F. (1,3)
Présentateur : BESLOT Auxane
Etablissement : (1) Centre Ressource Autisme des Pays de la Loire, Angers, FRANCE; (2) CHU d'Angers, Angers, FRANCE; (3) CHU de Nantes, Nantes, FRANCE
Les Stratégies Nationales (depuis 2018) pour l'autisme et les troubles du neurodéveloppement (TND) ont mis l’accent sur le besoin de repérage précoce des écarts de développement dans l'enfance pour faciliter l’accès au diagnostic et aux accompagnements. La connaissance du développement typique de l’enfant est nécessaire à ce repérage. En complément des outils d'enseignement déjà existants, le CRA Pays de La Loire a développé dans cette perspective le jeu DEV'Line. Les outils ludifiés favorisent en effet l’engagement des apprenants (motivation, sentiment de compétences, “softs skills”…).
Les jeunes professionnels du repérage et du diagnostic des TND ont besoin de consolider leurs connaissances du développement ordinaire. L'expérience de terrain les expose en effet à des enfants au développement atypique créant des biais dans leurs évaluations.
DEV'Line a pour objectifs de remettre en perspective la courbe développementale de l’enfant, mieux repérer les atypicités de trajectoires, et proposer un contexte d’apprentissage innovant (accessibilité, rapidité et facilité d’utilisation).
DEV'Line se compose de 44 cartes illustrées. Chaque carte présente l’âge moyen d’acquisition d’une compétence dans différents domaines de développement (motricité, langage oral, socialisation et cognitif) chez l’enfant de 0 à 6 ans. Les joueurs doivent situer leurs cartes par âge chronologique sur une ligne temporelle. La durée de jeu est d’environ 10-15 minutes. Le choix des compétences est en cohérence avec les supports existants (TND-Test, livret de repérage et recommandations HAS).
DEV'Line s’inscrit dans une dynamique de ludification des apprentissages. La littérature retrouve en effet que l’ajout d’une dimension expérientielle aux apports théoriques permet une mobilisation active des participants et renforce les processus d’acquisition des connaissances et de mémorisation.
Des “serious game” ont déjà été développés dans le champ du repérage des TND. DEV'Line est complémentaire de cette offre déjà existante : il a comme avantage d’être largement accessible et à destination de professionnels intervenant à différentes étapes de la démarche de repérage, quelle que soit leur base théorique. Cela est facilité par sa simplicité d’usage et de mise en oeuvre. Le choix d’un support concret et non virtuel favorise les échanges entre participants.
Une étude sur l’impact de DEV'Line sur les connaissances des participants est prévue pour en préciser l'efficacité sur l’apprentissage via un questionnaire.
Les professionnels ayant manipulé DEV'Line ont fait part de retours encourageants concernant cet outil innovant. L’opportunité de revenir sur les étapes développementale typique de l’enfant favorise la mise à jour d’un vocabulaire et d’une grille de lecture commune. Du fait des retours positifs, plusieurs structures du territoire nantais ont manifesté leur intérêt pour ce dispositif. DEV'Line est accessible en libre accès sur le site du CRA.
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p119 tspt et tsa adaptation de la therapie emdr assistee par ergotherapeute a propos dun cas auteurs pichon c 1 benosman c 1 etablissement 1 centre hospitalier du rouvray sotteville les rouen france presentateur pichon charlene |
P119 - TSPT et TSA : adaptation de la thérapie EMDR assistée par ergothérapeute : à propos d’un cas
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : PICHON C. (1), BENOSMAN C. (1)
Présentateur : PICHON Charlène
Etablissement : (1) Centre Hospitalier du Rouvray , Sotteville Les Rouen , FRANCE
Introduction
La thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie protocolisée dont l’efficacité dans le trouble de stress post traumatique n’est plus à démontrer.
On retrouve dans la littérature plusieurs adaptations du protocole EMDR qui ont pu être réalisées ; notamment dans le cadre du TSPT co morbide à l’addiction à l’alcool chez l’adulte.
Qu’en est-il de l’application de la thérapie EMDR chez les patients présentant un trouble du spectre autistique chez qui prédomine des difficultés de reconnaissance et d’expression des émotions, ainsi que des difficultés de la compréhension du non verbal et des difficultés attentionnelles ; chez qui un diagnostic de trouble de stress post traumatique selon le DSM 5 a été posé ?
Objectif
L’objectif de cette présentation est de démontrer l’apport de l’ergothérapeute dans l’aide à la facilitation et à l’adaptation du protocole EMDR par le thérapeute EMDR dans la cas particulier d’un TSPT chez une patiente avec un TSA.
Méthode : Description du cas
Mme B est une patiente âgée de 31 ans qui présente un trouble du spectre autistique diagnostiqué à l’âge de 28 ans dont le profil cognitif montre des difficultés des fonctions exécutives impactant l’autonomie personnelle quotidienne et pour lesquelles une prise en charge ergothérapeutique a été mise en place. Au décours de cette prise en charge grâce à la médiatisation des émotions par le dessin, Mme B a verbalisée sur un évènement traumatique (agression sexuelle) qu’elle aurait subi à l’âge de 10 ans. Un diagnostic de TSPT selon le DSM 5 a été posé après évaluation médicale et retrouvait une PCL 5 initiale réalisée avec l’aide de l’ergothérapeute à 53/80.
Une prise en charge par une thérapie centrée sur le psycho trauma type EMDR a été décidée. La thérapie EMDR a été mise en place en respectant les 8 phases du protocole EMDR mais avec plusieurs adaptations afin de faciliter la réalisation du protocole.
Ces adaptations ont consisté à la mise en place par l’ergothérapeute de dessins et de cartes-émotions afin d’aider Mme B à la verbalisation des cognitions, émotions et sensations corporelles entre chaque SBA lors des différentes séances. L’ergothérapeute a également effectué un accompagnement aux tâches inter-séances afin de favoriser le transfert des acquis.
Résultats
La patiente a bénéficiée de 14 séances de retraitement en EMDR, toutes assistées par l’ergothérapeute. Il est constaté un réel apaisement de la symptomatologie du TSPT avec une PCL 5 finale à 22/80. Ainsi qu’un apaisement de la symptomatologie clinique globale notamment la symptomatologie anxieuse généralisée.
Conclusion
La prise en charge conjointe ergothérapeute et thérapeute dans la mise en place du du protocole Emdr parait être une piste à explorer chez les patients avec un troubles du spectre autistique dont les capacités d’identification et d’expression émotionnelle sont perturbées et chez qui les symptômes du TSPT impactent fortement leur fonctionnement global.
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p120 adaptation dun groupe daffirmation de soi aux adultes autistes auteurs el gholabzouri h 1 chenault m 1 visser m 1 amado i 1 etablissement 1 ghu paris france presentateur chenault marie |
P120 - Adaptation d’un groupe d’affirmation de soi aux adultes autistes
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : EL GHOLABZOURI H. (1), CHENAULT M. (1), VISSER M. (1), AMADO I. (1)
Présentateur : CHENAULT Marie
Etablissement : (1) GHU, Paris, FRANCE
Dans l’autisme, les difficultés dans les interactions sociales sont fréquentes et largement documentées. Elles font partie intégrante des critères diagnostic du DSM-5. En effet, les personnes avec un diagnostic d’autisme ont des difficultés à interagir dans différents contextes sociaux et des études ont mis une évidence une tendance des personnes avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) à faire preuve d’un défaut d’affirmation de soi (Belcher, 1988). Ainsi, des profils passifs seront fréquemment retrouvés dans cette population (Wing, 1983 ; Paul et al., 2009) augmentant alors le risque d’isolement social et de rejet (Locke et al. 2010). Bambara et al. (2018) ont montré une amélioration des habiletés conversationnelles chez des adolescents TSA sans déficience, ayant suivi un programme d’affirmation de soi. Malgré un réel besoin d'intervention et des résultats probants, la littérature est parcellaire sur le sujet. C’est de ce constat qu’a émergé la création du Programme groupal d’Affirmation de Soi Adapté au Tsa (PASAT), à partir des fondements des groupes d’affirmation de soi (Fanget et Rouchouse, 2000) et prenant en compte les particularités des TSA. Pour chaque séance des liens sont développés entre différentes thématiques d’affirmation de soi et particularités autistiques. Ces dernières ont été pensées et intégrées au programme en collaboration avec une personne concernée. Le groupe inclue 10 séances hebdomadaires de 90 min durant lesquelles un apport théorique est présenté, et des jeux de rôle autour de la thématique abordée. Des tâches à domicile sont données en fin de séance afin d’appliquer ensuite le contenu de la séance au quotidien. Des questionnaires cliniques, d’estime et d’affirmation de soi ont été proposées avant et après groupe afin d’en évaluer les bénéfices. Pour tester la faisabilité du groupe, nous avons récolté le taux de présence et de satisfaction des participants. Seuls sont exposés les deux premiers groupes (n=10 ; 9 hommes et 1 femme ; âge moyen : 31,4 : NSC moyen :13,5). Taux de présence : 92% en moyenne sur toute la durée du programme (absences justifiées par les participants) et un taux de satisfaction de 83,3%. Une tendance à l’amélioration de l’estime et de l’affirmation de soi est également observée sans obtenir une significativité statistique. Les résultats obtenus mettent en évidence une bonne faisabilité du programme. Ces données préliminaires prouvent la pertinence de ce groupe novateur créé en recherche participative pour la prise en charge des difficultés d’affirmation de soi dans le TSA. La prochaine étape sera d’étendre l’effectif dans une étude randomisée.
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p121 la ponction lombaire dans la trisomie 21 avec catatonie chronique auteurs palimaru i 1 benmostefa a 1 sanquer s 2 gaillard r 1 petit a 1 etablissement 1 ghu sainte anne paris france 2 ap hp hopital necker paris france presentateur palimaru iolanda |
P121 - La ponction lombaire dans la trisomie 21 avec catatonie chronique
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : PALIMARU I. (1), BENMOSTEFA A. (1), SANQUER S. (2), GAILLARD R. (1), PETIT A. (1)
Présentateur : PALIMARU Iolanda
Etablissement : (1) GHU Sainte-Anne, Paris, FRANCE; (2) AP-HP Hôpital Necker, Paris, FRANCE
Introduction
Les liens entre les dysfonctions immunitaires et les pathologies psychiatriques ont été étudiés depuis plusieurs décennies. Certaines pathologies psychiatriques peuvent être associées à une dysimmunité, qui comprend à la fois des réactions inflammatoires chroniques de bas grade et des phénomènes auto-immuns (A.C Petit et al., 2023). La présence d’une dysfonction immunitaire a notamment été signalée chez les patients atteints de trisomie 21 (T21) (Y. Minamisawa et al, 2023).
La ponction lombaire (PL) permet de détecter des anomalies dans le liquide cérébrospinal (LCS), telles que des perturbations de la barrière hématoencéphalique (S. Hidese et al, 2021), des marqueurs inflammatoires et des anomalies du métabolisme des neurotransmetteurs.
L'objectif de cette étude est de mettre en évidence une signature inflammatoire dans le LCS chez des patients atteints de T21 présentant une catatonie chronique.
Matériel et Méthodes
Nous avons mené une étude rétrospective sur les patients porteurs d’une T21 avec catatonie chronique associée suivis au Centre de Référence Maladies Rares INRP du GHU Paris (pôle 15), ayant bénéficié d’une PL entre 2018 et 2023. Les données cliniques et biologiques (bilan sanguin et PL) ont été collectées.
Résultats
Nous avons collecté les données issues de 4 PL correspondant à 3 patients suivis à l’INRP. Les patients atteints de T21 avec catatonie chronique présentent des anomalies homogènes dans le LCS, avec une élévation de la néoptérine, un marqueur de neuroinflammation, et des altérations de la barrière hémato-encéphalique. Des signes de dysimmunité étaient présents au niveau sanguin, avec des anticorps anti-thyroïde pour 2 patients et au niveau du LCS avec un patient présentant une synthèse intra-thécale d’anticorps.
Discussion
Bien que la prévalence exacte de la catatonie chronique soit inconnue dans cette population de patients, des symptômes catatoniques ont été décrits dans le cadre du syndrome de régression chez les personnes atteintes de T21 (S. L. Santoro et al., 2020). De nombreux gènes impliqués dans l'activation de la microglie sont localisés sur le chromosome 21 et sont ainsi surexprimés chez les sujets avec T21 (J. Fortea et al., 2020). Les maladies auto-immunes, et en particulier la thyroïdite de Hashimoto, sont fréquentes chez les sujets avec T21 (J. H. Miles et al., 2019).
A notre connaissance, notre étude est la première à s’intéresser aux marqueurs immunitaires et neurométaboliques présents dans le LCS chez les patients atteints de T21 et catatonie chronique. Dans ce contexte particulier, des approches thérapeutiques ciblant les dysfonctions immunitaires peuvent être proposées avec l’utilisation de traitements anti- inflammatoires, y compris les corticostéroïdes ou le traitement par immunoglobulines polyclonales (S. Bonne et al., 2023).
Conclusion
La PL est un outil clé pour détecter les anomalies du LCS chez les patients T21 avec catatonie chronique et pourrait personnaliser leurs traitements.
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p122 apport de limagerie en coupe dans le diagnostic des malformations encephaliques auteurs benhaddad a 1 bayoud a 2 etablissement 1 service d imagerie chu ibn rochd annaba algerie annaba algerie 2 laboratoire d anatomie annaba algerie presentateur benhaddad assia |
P122 - APPORT DE L’IMAGERIE EN COUPE DANS LE DIAGNOSTIC DES MALFORMATIONS ENCEPHALIQUES
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : BENHADDAD A. (1), BAYOUD A. (2)
Présentateur : BENHADDAD Assia
Etablissement : (1) Service d'Imagerie CHU IBN ROCHD ANNABA. ALGERIE, Annaba, ALGERIE; (2) Laboratoire d'Anatomie, Annaba, ALGERIE
Introduction :
Les malformations congénitales de l’encéphale représentent l’ensemble des anomalies morphologiques liées à un trouble de l’organogénèse ou à des anomalies acquises.
Nous rapportons dans ce travail, des cas de malades de la population pédiatrique envoyés chez nous au service d’Imagerie Médicale et Radiologie au C.H.U Ibn Rochd d’Annaba. (Algérie), pour des motifs différents.
Ces malades ont bénéficié d’une exploration en coupe à type de TDM ou IRM, qui a révélé des malformations encéphaliques nécessitant une éventuelle prise en charge.
Matériel :
L’examen a été réalisé à l’aide d’un scanner multicoques de 64 barrettes et d’une IRM 1.5 Tesla.
Méthode :
*Protocole TDM : Acquisition volumique avec reconstruction multi planaire sans et après injection
*Protocole IRM : Séquences morphologiques voire fonctionnelles.
Résultats :
L’analyse tomodensitométrique et IRM a objectivé des malformations encéphaliques dues surtout à un défaut de fermeture du tube neural, à des troubles de la migration et de la sulcation, parfois des phacomatoses et des anomalies acquises.
Conclusion :
L’examen tomodensitométrique encéphalique a bouleversé les investigations neuro-radiologiques classiques, mais les problèmes diagnostics nosologiques persistent ; cependant l’IRM apporte un jour nouveau qui vient compléter utilement le scanner par une analyse plus précise de l’encéphale.
Mots clés : malformations encéphaliques, TDM, IRM.
Références bibliographiques :
1/DIETRICH EBEL - Klaus, BLICKMAN Hans, WILLICH Eberhard, RICHTER ErnstRadiologie pédiatrique : de l’Image au diagnostic. Le crâne et le contenu intracrânien. Pages 449-592. Flammarion Médecine-Sciences 2001.
2/GASTON André, LE BRAS François, MARSAULT ClaudeImagerie du système nerveux – L’encéphale – Malformations cérébrales. Imagerie Médicale Dirigée par Henri Nahum. Pages 244-262. Flammarion Médecine-Sciences.
3/JARDIN.CLes malformations cérébrales. La boite crânienne et son contenu. Pages 113-160.
4/LANGMAN JanEmbryologie Médicale. Développement humain normal et pathologique. Système nerveux central. Pages 359-395. Masson 1984.
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p124 impact de linclusion scolaire sur lautonomie de jeunes enfants avec tsa une etude longitudinale dun cas auteurs achachera a 1 etablissement 1 university oftlemcen tlemcen algerie presentateur achachera asma |
P124 - Impact de l’inclusion scolaire sur l’autonomie de jeunes enfants avec TSA : une étude longitudinale d’un cas.
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : ACHACHERA A. (1)
Présentateur : ACHACHERA Asma
Etablissement : (1) University ofTlemcen, Tlemcen, ALGERIE
Les élèves avec TSA présentent des troubles du comportement, de la communication et de la socialisation qui entravent leur adaptation à la société. Cependant, leur intégration en milieu ordinaire peut les aider à surmonter ces défis. Cette étude vise à déterminer, si la scolarisation d’une enfant avec TSA peut modifier ses comportements socio-adaptatifs, en particulier son autonomie dans la vie quotidienne. Pour ce faire, une étude longitudinale a été menée auprès d’une fille avec TSA, âgée de 108 mois au moment de la dernière évaluation ,intégrée en 2018 dans une classe spécialisée pour enfants avec TSA, puis incluse en 2021, dans une classe ordinaire avec des enfants neurotypiques dans une école primaire. L’autonomie dans la vie quotidienne de cette élève a été évaluée à l’aide de la Vineland 2, à trois reprises (T0, T1et T2). La première évaluation T0a été réalisée en 2018 au début de l’intégration scolaire, la deuxième T1 en 2019, après un an d’intégration scolaire, puis la troisième en 2021 après 2 ans d’inclusion dans une classe ordinaire.
Les résultats de l’analyse descriptive étaient hétérogènes. Des améliorations significatives ont été observées dans le sous domaine de la vie quotidienne domestique passant d’un âge équivalent de 82 mois à T0 à 122 mois à T1et 146 à T2.En revanche, une légère régression a été constatée en autonomie domestique entre T0 (57 mois) et T1 (55 mois) suivie d’une amélioration significative à T2 (79 mois). L’autonomie personnelle est quant à elle restée stable à l’âge de 82 mois pendant les trois temps d’évaluation. Ces résultats s’accompagnent d’ une amélioration notable de l’intensité des symptômes autistiques, passée de sévère à T0 à légère à moyenne en T1(35) et T2(30).Les résultats de la présente étude suggèrent que l’inclusion scolaire en milieu ordinaire peut avoir un impact positif sur l’autonomie dans la vie quotidienne d’un élève avec TSA. Les améliorations significatives dans le domaine de la vie quotidienne domestique sont particulièrement encourageantes. Ces progrès peuvent être liés à plusieurs facteurs, tels que : l’observation des pairs neurotypiques qui pourrait favoriser l’acquisition de nouvelles comportements adaptés, les interventions individualisés et le soutien de l’équipe éducative ont pu jouer un rôle primordiale dans cette évolution positive. Cependant, la stagnation de l’autonomie personnelle pourrait être lié à la nature plus spécifique de ces compétences, qui nécessitent souvent un apprentissage soutenu, plus approfondi et individualisé.
En conclusion, il est intéressant de mener la présente étude à grande échelle pour non seulement confirmer ces résultats mais également de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à ces améliorations.
Mots clés : intégration scolaire, élèves, TSA, vie quotidienne, évolution.
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p125 hypoplasie du corps calleux a propos dune observation clinique auteurs benhaddad a 1 bayoud a 2 etablissement 1 service d imagerie chu ibn rochd annaba algerie annaba algerie 2 laboratoire d anatomie annaba algerie presentateur bayoud abdelwahab |
P125 - Hypoplasie du corps calleux A propos d’une observation clinique
Thème: 09 - Troubles neurodéveloppementaux
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Auteurs : BENHADDAD A. (1), BAYOUD A. (2)
Présentateur : BAYOUD Abdelwahab
Etablissement : (1) Service d'Imagerie CHU IBN ROCHD ANNABA. ALGERIE, Annaba, ALGERIE; (2) Laboratoire d'Anatomie, Annaba, ALGERIE
Introduction : Le corps calleux est la plus importante des commissures inter hémisphériques, ses fibres appelées radiations calleuses ont une direction transversales. Elles réunissent différents points du néocortex.
Le tronc du corps calleux a une forme de voute à concavité inférieure. Il comprend un corps et des stries transversales ; une extrémité postérieure appelée bourrelet ; une extrémité antérieure appelée genou.
Sa longueur est de 8 cm, sa largeur est de 2 cm et son épaisseur est de 15 mm.
L’hypoplasie du corps calleux est définie comme étant un amincissement et/ ou une étroitesse du corps calleux complet. Elle survient après la 20ème semaine de gestation, sous l’effet d’un agent agressif (souvent vasculaire, ischémique) sur un corps calleux complètement formé.
Nous rapportons le cas d’une fille âgé de 8 ans, orientée chez nous au service d’Imagerie Médicale du CHU Ibn Rochd d’Annaba pour hypotonie axiale, déficit moteur et troubles de la communication orale avec retard de langage.
Matériel et Méthode :
Une Imagerie par résonance magnétique encéphalique (IRM 1.5) a été effectuée chez elle en séquences morphologiques.
Résultats : L’analyse IRM a objectivé la présence de tous les segments du corps calleux avec des mensurations modérément réduites et sans aucune autre anomalie du parenchyme cérébrale.
Conclusion :
Le corps calleux a un rôle important dans les fonctions psychiques praxiques et gnosiques qui nécessitent la participation des deux hémisphères, ses fibres réunissent surtout les aires associatives.
Son altération joue un rôle déterminant dans la défaillance intellectuelle à son niveau le plus élevé.
Mots clés :
Corps calleux, hypoplasie, défaillance intellectuelle
Références bibliographiques :
1/ Bouchet Alain. Jacques Cuilleret. Anatomie topographique, descriptive et fonctionnelle. Le système nerveux central. Page 73. SIMEP SA 1982
2/ Bernard Guérin du Masgnnêt, Yann Robert, Philippe Bourgeot, Philippe Coquel. Echographie en pratique obstétricale. Masson 2009.
3/ Lazorthes Gay. Le système nerveux central. Description- Systématisation- Exploration. Pages 331-334.Masson 1973.
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p126 criteres dsm de depression chez les personnes agees quelle pertinence auteurs bergua v 1 blanchard sananes c 1 amieva h 1 etablissement 1 universite de bordeaux inserm u1219 bordeaux france presentateur blanchard sananes cecile |
P126 - Critères DSM de dépression chez les personnes âgées : quelle pertinence ?
Thème: 10 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : BERGUA V. (1), BLANCHARD SANANES C. (1), AMIEVA H. (1)
Présentateur : BLANCHARD SANANES Cecile
Etablissement : (1) Université de Bordeaux INSERM U1219, Bordeaux, FRANCE
Introduction. La conception monolithique de la dépression est remise en question par une littérature abondante décrivant la dépression comme hétérogène, dimensionnelle et composée de plusieurs troubles et sous-types. Les symptômes peuvent dépendre de l'existence de problèmes médicaux, cognitifs ou psychosociaux associés et particulièrement fréquents chez les personnes âgées. Certains symptômes et signes cliniques ne se manifestent pas de la même manière et avec la même intensité chez les personnes âgées et les personnes plus jeunes. Cette grande hétérogénéité rend les critères diagnostiques actuels difficiles à appliquer. Ainsi, l’objectif de cette revue de la littérature vise à faire le point sur la pertinence de chacun des critères diagnostiques définis dans le DSM-5.
Méthode : Afin de limiter le risque de biais inhérent au processus de sélection des études, des critères d'inclusion et d'exclusion ont été définis a priori. Les articles répondant à ces critères ont été identifiés à l'aide d'une combinaison de termes de recherche entrés dans PubMed, PsycINFO, PsycARTICLES et SocINDEX.
Résultats. Sur les 894 articles identifiés, 35 ont été sélectionnés. Cette revue met en évidence une présentation différente de la dépression chez les personnes âgées. Au-delà des deux premiers critères de base du DSM, certains symptômes apparaissent plus fréquents et caractéristiques de la dépression chez les personnes âgées : le changement d'appétit, les troubles du sommeil, le ralentissement psychomoteur, les difficultés de concentration, l’indécision et la fatigue. Par ailleurs, une faible estime de soi, des idées suicidaires, une perte d'appétit et de poids sont associés à un risque plus important de mauvaise santé.
Conclusion. Cette revue fournit une image plus claire de l'expression clinique des symptômes dépressifs dans la population âgée et met en lumière les problèmes actuels en termes de diagnostic. Les deux premiers critères de dépression n’apparaissent pas aussi discriminants dans la population âgée que dans la population plus jeune. Ainsi, au-delà de ces deux critères, tous les critères de dépression du DSM devraient systématiquement être pris en considération afin d'améliorer le diagnostic de la dépression chez les personnes âgées.
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p127 facteurs de risque de suicide chez la personne agee resultats issus de 2 etudes epidemiologiques prospectives auteurs blanchard sananes c 1 husky m 1 pic o 1 helmer c 1 dartigues j 1 amieva h 1 etablissement 1 universite de bordeaux inserm bph u1219 bordeaux france presentateur blanchard sananes cecile |
P127 - Facteurs de risque de suicide chez la personne âgée : résultats issus de 2 études épidémiologiques prospectives ?
Thème: 10 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : BLANCHARD SANANES C. (1), HUSKY M. (1), PIC O. (1), HELMER C. (1), DARTIGUES J. (1), AMIEVA H. (1)
Présentateur : BLANCHARD SANANES Cecile
Etablissement : (1) Université de Bordeaux INSERM,BPH, U1219, Bordeaux, FRANCE
introduction
Le suicide est un phénomène préoccupant tout au long de la vie, mais c’est dans la population âgée qu’il reste le plus fréquent. Sur la base de deux études épidémiologiques prospectives sur le vieillissement où les causes de décès (incluant le suicide) ont été enregistrées, cette étude vise à étudier les déterminants de l'acte suicidaire chez les personnes âgées.
Méthode
Cette étude est basée sur deux études épidémiologiques, les études PAQUID et 3-Cités, menées dans la région bordelaise, auprès de participants âgés de 65 ans et plus à l’inclusion, suivies de manière prospective, et au cours desquelles 26 participants se sont suicidés. L'âge moyen lors de la dernière visite avant le suicide était de 78,9 ans. Outre les informations sociodémographiques (âge, sexe, éducation, état civil, conditions de vie), des mesures de l'état de santé, fonctionnel, mental et cognitif ont été recueillies avant le décès. Des analyses statistiques évaluant l'association entre le suicide et les facteurs de risque ont été réalisées avec des modèles linéaires généralisés de Poisson adaptés à la prédiction d'événements rares.
Résultats
Les résultats ont mis en évidence quatre principaux facteurs de risque de suicide : l’âge, le sexe masculin, un score élevé à l’échelle CESD et la consommation de psychotropes. Une analyse spécifique portant sur les items de la CESD a montré que quatre items liés à la tristesse, au sentiment de solitude et à la perte de vitalité étaient plus particulièrement associés à l’incidence du suicide.
Conclusion
Basée sur un design prospectif, cette étude confirme que parmi les personnes âgées, le sexe masculin, et une humeur dépressive (reflétée par un score plus élevé sur l'échelle CESD et/ou la consommation de médicaments psychotropes) sont associés à un risque suicidaire dans la population plus âgée. Qui plus est, les résultats suggèrent que certains symptômes de la dépression sont particulièrement associés à un acte suicidaire, à savoir un sentiment de tristesse, de solitude et une perte de vitalité. Par conséquent, une évaluation régulière de l’humeur chez la personne âgée avec une vigilance particulière vis-à-vis de certains symptômes dépressifs, pourrait aider à détecter les personnes âgées à haut risque de suicide.
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p128 programme de pleine conscience pour les seniors un outil de prevention auteurs camodeca l 1 etablissement 1 fondation de nant site des moulins corsier sur vevey suisse 2 fondation beau sejours vevey suisse presentateur camodeca laura |
P128 - Programme de Pleine Conscience pour les séniors : un outil de prévention
Thème: 10 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : CAMODECA L. (1)
Présentateur : CAMODECA Laura
Etablissement : (1) Fondation de Nant-Site des Moulins, Corsier Sur Vevey, SUISSE; (2) Fondation Beau-Séjours , Vevey, SUISSE
Introduction: L’avancé en âge peut être vécu comme un bouleversement extrême sur l’équilibre psychique d’une personne. Il peut s’accompagner de différentes épreuves à affronter, parfois simultanément : veuvage, problème de santé physique, perte d’autonomie, isolement social, perte de rôle dans la société, qui mettent à mal les capacités d’adaptation du sujet. Au niveau psychiatrique, cette population présente une prévalence importante de troubles ou de symptômes psychiatriques notamment de type dépression avec une prévalence de symptômes psychiatriques comprise entre 8.6 et 14.1 % (Copeland et al., « Depression among older people in Europe »).L’objectif d’un programme de pleine conscience est de proposer une action de prévention primaire et secondaire permettant aux participants de trouver des outils internes et une meilleure connaissance de leur fonctionnement psychique, leur permettant de s’adapter aux potentielles épreuves du vieillissement.
Méthode : Grace au soutien du canton de Vaud (Suisse) dans le cadre de la Politique Vieillir 2030, deux programmes de méditation de Pleine Conscience ont été proposé aux séniors de plus de 65 ans sur leur lieu d'activités habituel. La présence d'une symptomatologie dépressive ainsi que l'évaluation du Bien-Etre ont été évalués avant et après le programme ainsi que le vécu subjectif du programme et de ses bénéfices.
Résultats : 18 participants, 17 femmes et 1 homme , agés de 65 à 96 ans ont participé au programme. On relève une bonne participation avec 81% des séances honorées. La population était en bonne santé mentale avec un résultat moyen au Questionnaire de Bien Etre de l'OMS de 57/100 (bien-etre réduit quand score <50) et peu de symptomes dépressifs (score moyen de 3 à l'Echelle Gériatrique de Dépression GDS-15) avant le début du programme. Ces scores sont restés stables à la fin du programme (56/100 à l'Echelle de Bien Etre de l'OMS et score moyen de 3 à la GDS-15). Au niveau qualitatifs, les participants rapportent notamment une diminution de leur niveau de stress et des ruminations anxieuses, une amélioration de la concentration, une amélioration de la qualité de présence à soi et à l'environnement, une prise de conscience de sa respiration, une augmentation de la bienveillance envers soi-meme, une diminution de la culpabilité, une meilleure acceptation des douleurs physiques, un effet bénéfique sur le sommeil.
Conclusion : Le succès de ces deux programmes de méditation de Pleine Conscience adaptés aux séniors a permis de montrer la faisabilité et le bénéfice qualitatif de cette approche. La méditation peut-etre un outil de prévention primaire et secondaire efficace pour maintenir la santé mentale des séniors et leur donner des outils pour s'adapter aux défis du vieillissement.
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p129 les urgences psychiatriques chez le sujet age auteurs belarabi s 1 elmghari m 1 qassimi f 1 bout a 1 aarab c 1 etablissement 1 universite sidi mohamed ben abdellah fes maroc presentateur belarabi sarah |
P129 - Les urgences psychiatriques chez le sujet âgé
Thème: 10 - Psychiatrie du sujet âgé
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Auteurs : BELARABI S. (1), ELMGHARI M. (1), QASSIMI F. (1), BOUT A. (1), AARAB C. (1)
Présentateur : BELARABI Sarah
Etablissement : (1) université sidi Mohamed Ben Abdellah, Fès, MAROC
Introduction : Les urgences psychiatriques chez le sujet âgé sont un motif de consultation fréquent dans les services d’accueil des urgences des hôpitaux psychiatriques. Ces urgences posent des difficultés liées au diagnostic et la prise en charge. L’objectif de notre travail est de faire un état des lieux des urgences psychiatriques du sujet âgé, ainsi que leur prise en charge diagnostique et thérapeutique, et leurs modalités évolutives.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective, concernant les sujets âgés ayant consultés pour une urgence psychiatrique à l’hôpital psychiatrique universitaire IBN AL Hassan de Fès, durant une période de 5 ans, les données ont été recueillies à partir des dossiers des malades dont les noms figurent dans le registre des urgences, ils ont été analysés à l’aide du logiciel SPSS-26.
Résultats : nous avons recensé 122 sujets qui ont plus de 60 ans, avec une tranche d’âge prédominante de 60 à 69 ans, et une prédominance masculine de 58.2%. Presque la moitié des sujets étaient mariés et avaient des enfants, la majorité des sujets vivaient en famille avec un pourcentage de 75.4%, et plus que la moitié des sujets avaient une couverture médicale. 40.7% avaient des antécédents psychiatriques non documentés, et les troubles de comportement était le motif de consultation le plus fréquent chez 40.2% de l’échantillon, suivi de l'insomnie (35%), les signes dépressifs (26%), les signes psychotiques (12%) ainsi que les troubles mnésiques (10%), les conduites suicidaires (6%), et les signes anxieux (5%). La dépression est le diagnostic le plus fréquent (29.5%) suivie par la schizophrénie (20.5%), les troubles bipolaires (17.1%), la démence (12.3%), et le trouble anxieux (5,7%). Plus que la moitié des patients ont bénéficié d’une hospitalisation (54.1%), les traitements les plus prescrits sont l’Escitalopram (22.1%) dans le volet des antidépresseurs, les neuroleptiques sédatifs (45.1%) et la rispéridone (26.2) dans le volet des antipsychotiques. Le traitement anxiolytique a été prescrits chez 41% des patients.
Conclusion : Les sujets âgés représentent une population importante dans les services d’urgences des hôpitaux psychiatriques, cela est d’autant plus problématique que ces situations d’urgences chez cette tranche d’âge peuvent cacher des urgences organiques vitales, qu’il faut déceler très vite, d'où l’intérêt de mettre à disposition des médecins psychiatres des conduites à tenir et des recommandations pour les situations problématiques chez le sujet âgé en particulier.
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p132 evaluation de l impact de la presence d un avis psychatrique au samu72 auteurs el halloumi r 1 mugnier g 2 etablissement 1 chu angers angers france 2 etablissement public de sante mentale de la sarthe le mans france presentateur el halloumi rami |
P132 - Evaluation de l'impact de la présence d'un avis psychatrique au SAMU72
Thème: 11 - Urgences et psychiatrie de liaison
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Auteurs : EL HALLOUMI R. (1), MUGNIER G. (2)
Présentateur : EL HALLOUMI Rami
Etablissement : (1) CHU Angers, Angers, FRANCE; (2) Etablissement Public de Santé Mentale de la Sarthe, Le Mans, FRANCE
Introduction : Le nombre de passages aux urgences est en augmentation constante dans la Sarthe,
alors que l’offre de lits d’aval est en diminution. Dans le cadre du service d’accès aux soins, la régulation
téléphonique a une place d’une importance croissante dans l’orientation des patients en demande de
soins urgents. Une précédente étude en Sarthe a montré que les Médecins Régulateurs (MR) sont en
difficulté dans la régulation des appels pour motifs psychiatriques, 89% des appelants étant orientés
aux urgences, invitant à l’adjonction d’une compétence psychiatrique en salle de régulation. Cette étude
a pour objectif principal d’évaluer l’impact de la présence d’un infirmier (IDE) de psychiatrie sur la
régulation de ces appels.
Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, étudiant les caractéristiques des appels
et des appelants ainsi que l’orientation proposée à l’issue de l’appel en présence d’un IDE de psychiatrie.
Les résultats ont été comparés à ceux d’une précédente étude réalisée en l’absence d’IDE.
Résultats : Sur la période étudiée du 16 août au 23 septembre 2022, 95 dossiers ont été analysés. La
population était mixte, jeune, avec une proportion d’antécédents psychiatriques de 81%. Les appels
provenaient en majorité des patients eux-mêmes. À l’issue de l’appel, 28% n’avaient pas besoin d’une
orientation particulière, 31,5% ont été orientés au Service d’Accueil des Urgences (SAU), 28% ont
bénéficié d’un envoi de moyens. La population était comparable sur le plan démographique à
l’échantillon étudié du 15 février au 15 mars 2022, mais la répartition des motifs était différente. Les
patients étaient significativement moins adressés au SAU (p<0.0001) et nécessitaient moins d’envoi
de moyen (p<0.0001) en présence de l’IDE de psychiatrie.
Conclusion : Cette étude met en lumière l’intérêt de l’intervention d’un IDE de psychiatrie dans la
régulation des appels pour motif psychiatrique. La tenue d’un entretien téléphonique poussé permet de
résoudre la crise pour une partie des appels, d’orienter les patients de manière plus adaptée, et d’éviter
des passages aux urgences systématiques. Une étude du parcours global du patient permettrait de
confirmer ces résultats.
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p136 prise en charge integrative du trouble de stress post traumatique complexe auteurs lavandier a 1 brennstuhl m 2 tarquinio c 2 etablissement 1 centre hospitalier de cadillac cadillac france 2 universite de lorraine metz france presentateur lavandier alix |
P136 - Prise en charge intégrative du Trouble de Stress Post Traumatique Complexe
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : LAVANDIER A. (1), BRENNSTUHL M. (2), TARQUINIO C. (2)
Présentateur : LAVANDIER Alix
Etablissement : (1) Centre Hospitalier de Cadillac, Cadillac, FRANCE; (2) Université de Lorraine, Metz, FRANCE
Introduction : Le Trouble de Stress Post-Traumatique Complexe (TSPT Complexe) est un trouble difficile à circonscrire et dont la prise en charge ne crée pas de consensus. La pratique clinique et les recommandations internationales semblent indiquer qu’une approche intégrative et un temps thérapeutique long sont nécessaires pour engendrer une modification de la symptomatologie. En partant de ce constat, le protocole TIM-E, a été créé et propose neuf séances individuelles avec de la réalité virtuelle, neuf séances de groupe et des séances d’EMDR.
Objectifs : L’objectif du présent projet de recherche se porte sur la compréhension des mécanismes sous-jacents aux prises en charge proposées pour le TSPT Complexe. À partir de cet objectif global, deux niveaux se distinguent : appréhender le fonctionnement du protocole TIM-E, ainsi que les mécanismes actionnés par ce protocole et comprendre ce qui peut être transposé dans la pratique clinique, afin de proposer des prises en charge efficientes pour les patients souffrant de TSPT Complexe.
Méthode : À travers une recherche longitudinale, l’étude Cronos TSPT-C propose une comparaison entre trois groupes de prises en charge : un groupe recevant le protocole TIM-E strict ; un groupe recevant le protocole TIM-E mais sans bénéficier de l’immersion en réalité virtuelle et un groupe recevant une thérapie intégrative utilisant l’EMDR.
Résultats : Le fonctionnement clinique du protocole TIM-E a été appréhendé par une triade de variable (i.e. perspective temporelle, flexibilité psychologique et alliance thérapeutique). Les résultats révèlent qu’il n’existe pas de différence d’efficience entre les trois groupes et que les mécanismes actionnés dans le protocole TIM-E sont retrouvés également dans la thérapie intégrative utilisant l’EMDR. L’ajout de modalités thérapeutiques se basant sur différents concepts n’est pas la piste à suivre pour améliorer le traitement des patients souffrant de TSPT Complexe.
Conclusion : L’efficience des prises en charge pour le TSPT Complexe semble résider dans l’accordage thérapeutique et la dimension intégrative. Le travail sur les mémoires du passé est une clé de réussite ainsi que le travail sur la temporalité, et toute intervention visant à aider le patient à gagner en flexibilité psychologique.
Mots-clés : Trouble Stress Post-Traumatique Complexe, protocole TIM-E, EMDR, traitement intégratif, événements traumatiques
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p137 nouveau programme transdiagnostique de remediation de la cognition sociale sceiless auteurs beasse a 1 2 visser m 1 2 3 kostova m 2 amado i 1 etablissement 1 centre ressource de remediation cognitive et de rehabilitation psychosociale d ile de france c3rp ghu psychiatrie neurosciences paris france 2 ur paragraphe universite paris 8 vincennes saint denis saint denis france 3 universite laval quebec canada presentateur beasse amandine |
P137 - Nouveau programme transdiagnostique de remédiation de la cognition sociale : SCEILess
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : BÉASSE A. (1,2), VISSER M. (1,2,3), KOSTOVA M. (2), AMADO I. (1)
Présentateur : BÉASSE Amandine
Etablissement : (1) Centre Ressource de Remédiation Cognitive et de Réhabilitation Psychosociale d'Île-de-France (C3RP) - GHU Psychiatrie & Neurosciences, Paris, FRANCE; (2) UR Paragraphe - Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, Saint-Denis, FRANCE; (3) Université Laval, Québec, CANADA
Introduction
Les troubles psychiques chroniques, tels que le trouble du spectre autistique (TSA) ou la pathologie schizophrénique, impactent de manière significative le fonctionnement quotidien des personnes concernées. Ils partagent une caractéristique centrale : l’altération du fonctionnement social (Goyet et al., 2013) laquelle est reliée à un dysfonctionnement de la cognition sociale (CS) (Ozbek et al., 2023 ; Couture et al., 2010). La qualité de vie du patient s’en trouve impactée (Eack et al., 2018). La remédiation cognitive a démontré son efficacité dans la réduction des troubles de la CS chez ces patients (Eack et al., 2018). Ainsi, il existe plusieurs méthodes de CS développées pour la schizophrénie et très peu pour le TSA. Cependant, le caractère spécifique des programmes conduit à leur multiplication et limite leur application pratique. La comparaison de résultats des études est rendue difficile en raison de la variété des programmes existants et de l’hétérogénéité clinique et cognitive caractérisant le TSA et la schizophrénie, créant un frein dans la constitution d’un savoir cumulatif. A notre connaissance il n’existe aucune méthode de CS incorporant de l’entrainement aux habiletés sociales (EHS). Pour toutes ces raisons, il est essentiel de développer des programmes innovants de CS ayant une approche transdiagnostique et intégrant des EHS.
Méthode
Construit à partir du modèle théorique de la CS de Couture (2006), SCEILess (Social Cognition – Explicit Learning and social skills, C3RP, en cours de validation) s’adresse à des sujets présentant un profil cognitif homogène indépendamment du diagnostic. L’objectif est d’accompagner la personne dans le développement de ses capacités en CS et de ses interactions sociales pour une amélioration fonctionnelle. Le programme inclue 30 séances de 2 heures 2 fois par semaine. Un module introductif (psychoéducation/objectifs personnels) est suivi de 5 modules (émotions/prise de perspective, attention dirigée/perception sociale, flexibilité, théorie de l’esprit, intégration/généralisation) chacun composé de principes de remédiation cognitive et d’EHS.
Résultats
Le programme a été soumis à 14 sujets (âge : M=34 ; niveau d’étude : M=13,9), dont 9 sont des hommes, répartis en 3 groupes. Suite à l’administration de SCEILess, les participants rapportent de façon significative une diminution de leurs difficultés en CS (p=.012) ainsi qu’une augmentation des habiletés conversationnelles (p=.042). On note significativement moins de biais d’hostilité (p=.006) et d’agressivité (p=.022) avec des performances augmentées en théorie de l’esprit (p=.035).
Conclusion
SCEILess propose une approche transdiagnostique de la remédiation de la CS venant uniformiser l’accompagnement des sujets présentant une altération du fonctionnement social. Proposer ce programme alternant entre remédiation cognitive et EHS permettrait une amélioration fonctionnelle dans des troubles psychiques invalidants tels que le TSA et la schizophrénie.
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p140 effets de la repetition par imagerie mentale sur la maladie des cauchemars associee a la depression auteurs maruani j 1 martins n 1 clerici e 1 lejoyeux m 1 geoffroy p 1 etablissement 1 hopital bichat departement de psychiatrie paris france presentateur maruani julia |
P140 - Effets de la Répétition par Imagerie Mentale sur la maladie des cauchemars associée à la dépression
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : MARUANI J. (1), MARTINS N. (1), CLERICI E. (1), LEJOYEUX M. (1), GEOFFROY P. (1)
Présentateur : MARUANI Julia
Etablissement : (1) Hôpital Bichat, département de psychiatrie, Paris, FRANCE
Introduction : La maladie des cauchemars se caractérise par des rêves récurrents et extrêmement dysphoriques qui réveillent le dormeur. Elle est surreprésentée dans les maladies psychiatriques notamment les troubles de l’humeur. Par ailleurs, elle semble être un facteur aggravant, notamment dans le cas des épisodes dépressifs caractérisés (EDC) qui, associés à une maladie des cauchemars, forment un sous-type de dépression plus sévère. En effet, les patients déprimés avec une maladie des cauchemars présentent des symptômes de dépression plus sévères, des idées suicidaires plus fréquents et intenses, plus d’anxiété et des troubles du sommeil plus importants que ceux qui n'ont pas de maladie des cauchemars.
De plus, les cauchemars sont prédictifs de comportements suicidaires chez les patients souffrant d’EDC. La thérapie par répétition d’imagerie mentale (RIM) est le traitement de référence de la maladie des cauchemars idiopathiques ou associés au de trouble de stress post-traumatique. Cependant, il existe un manque de preuve de son efficacité chez les patients souffrant d’EDC. Nous avons ainsi réalisé une étude dont l’objectif est d’analyser les effets de la RIM chez les patients atteints d’EDC avec maladie des cauchemars.
Méthode : L’étude a été réalisée chez 53 patients déprimés avec maladie des cauchemars. 28 ont bénéficié de quatre séances hebdomadaires de RIM et 25 en attente de la RIM ont reçu une séance d'éducation thérapeutique sur le sommeil. L'efficacité de la RIM a été évaluée à l'aide de l’Indice de Sévérité des Cauchemars, une échelle de sévérité de la maladie des cauchemars multidimensionnelle évaluant la fréquence, les retentissements diurnes et nocturnes des cauchemars ainsi que leur impact émotionnel. Nous avons également évalué l’efficacité de la RIM sur les symptômes dépressifs et les idées suicidaires.
Résultats : la RIM a significativement réduit la sévérité des cauchemars par rapport au groupe témoin, avec une réduction de toutes les dimensions de l’Indice de Sévérité des Cauchemars. De plus, la RIM a permis une diminution significative des symptômes dépressifs et des pensées suicidaires, avec une réduction de 50 % de l’intensité des idées suicidaires. De manière intéressante, avoir une dépression résistante aux traitements était un facteur prédictif de bonne réponse à la RIM avec chez les patients souffrant de dépression résistante, une amélioration significative de l'impact émotionnel des cauchemars. En revanche, une fréquence importante de cauchemars constituait un facteur prédictif de moins bonne réponse à la RIM.
Conclusion : la RIM est efficace pour traiter la maladie des cauchemars, les symptômes dépressifs et les idées suicidaires chez les personnes souffrant d’EDC, y compris celles souffrant de dépression résistante. L’intégration de cette thérapie dans le traitement de la dépression avec maladie des cauchemars pourrait ouvrir de nouvelles perspectives et améliorer significativement la qualité de vie de ces patients.
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p141 liberer son esprit des pense es re pe titives un processus psychologique implique en psychopathologie auteurs hamonniere t 1 etablissement 1 universite paris nanterre nanterre france presentateur hamonniere tristan |
P141 - Libérer son esprit des pensées répétitives, un processus psychologique impliqué en psychopathologie
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : HAMONNIERE T. (1)
Présentateur : HAMONNIERE Tristan
Etablissement : (1) Université Paris Nanterre, Nanterre, FRANCE
Définies comme « la tendance à penser de manière attentive et récurrente à propos de soi et du monde », les pensées répétitives sont décrites en psychologie comme une activité mentale normale et commune à tous les êtres humains (Segerstrom et al., 2003). Bien qu’essentielles et utiles à la régulation de soi et des buts, plusieurs décennies de recherches ont permis d’identifier leurs effets délétères sur la santé physique et mentale (Ottaviani et al., 2017 ; Watkins, 2008). Pour certaines personnes, ce processus est un mode de réponse appris aux difficultés de l’existence qui participe à l’apparition de troubles psychiatriques via, par exemple, leurs effets sur l’humeur, l’anxiété, les pensées, le sommeil ou encore l’agressivité (Ehring & Watkins, 2008). Avec plus de mille publications scientifiques par an depuis dix ans, ce processus est devenu un objet de recherche majeur en psychopathologie et en psychologie clinique. À travers une recension des principaux modèles théoriques et de données expérimentales et longitudinales, cette communication orale visera donc à présenter le concept de pensées répétitives, ses mécanismes d’action psychologiques et neurobiologiques et ses conséquences sur la santé mentale. Son rôle étiologique dans le développement et le maintien de symptômes psychiatriques sera discuté. Nous montrerons pourquoi ce processus peut prétendre au statut de « processus transdiagnostique » et à ce titre, est particulièrement intéressant pour expliquer la comorbidité (Ehring, Behar, 2020). Nous questionnerons ainsi les hypothèses quant aux mécanismes de multifinalité sous-jacents. Pour finir, nous présenterons les principales interventions cognitivo-comportementales considérées comme utile pour réduire durablement les pensées répétitives et avec quel niveau de preuve. En s’appuyant sur un ensemble de données d’efficacité, nous détaillerons dans quel contexte clinique ce type d’intervention a été développé, utilisé et testé (Watkins, 2020 ; Bell et al., 2022).
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p142 consensus delphi sur la prise en charge de l insomnie chronique auteurs geoffroy p 1 3 micoulaud franchi j 4 royant parola s 5 6 leger d 7 8 dauvilliers y 10 guillet m 11 pepin j 12 etablissement 1 departement de psychiatrie et d addictologie ap hp ghu paris nord dmu neurosciences hopital bichat claude bernard paris france 10 inserm institut des neurosciences de montpellier montpellier france 11 cabinet du dr marjorie guillet chavenay france 12 laboratoire hp2 inserm u1042 univ grenoble alpes et laboratoire efcr hopital universitaire grenoble alpes grenoble france 2 centre chronos ghu paris psychiatry neurosciences paris france 3 universite paris cite inserm neurodiderot paris france 4 maison de sante d arsac arsac france 5 reseau morphee garches france 6 cabinet du dr sylvie royant parola paris france 7 aphp hotel dieu centre du sommeil et de la vigilance paris france 8 universite paris cite vifasom vigilance fatigue sommeil et sante publique erc 7330 paris france 9 centre de reference nationale narcolepsies hypersomnies rares unite des troubles du sommeil et de l eveil hopital gui de chauliac montpellier institut des neurosciences de montpellier inm inserm universite de montpellier montpellier france presentateur geoffroy pierre alexis |
P142 - Consensus Delphi sur la Prise en charge de l'insomnie chronique
Thème: 12 - Innovation thérapeutique
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Auteurs : GEOFFROY P. (1,3), MICOULAUD-FRANCHI J. (4), ROYANT-PAROLA S. (5,6), LÉGER D. (7,8), DAUVILLIERS Y. (10), GUILLET M. (11), PEPIN J. (12)
Présentateur : GEOFFROY Pierre-Alexis
Etablissement : (1) Département de psychiatrie et d'addictologie, AP-HP, GHU Paris Nord, DMU Neurosciences, Hôpital Bichat - Claude Bernard, Paris, FRANCE; (10) INSERM Institut des neurosciences de Montpellier, Montpellier, FRANCE; (11) Cabinet du Dr Marjorie Guillet , Chavenay, FRANCE; (12) Laboratoire HP2, INSERM U1042, Univ. Grenoble Alpes, et laboratoire EFCR, Hôpital universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, FRANCE; (2) Centre ChronoS, GHU Paris - Psychiatry & Neurosciences, Paris, FRANCE; (3) Université Paris Cité, Inserm, NeuroDiderot, Paris, FRANCE; (4) Maison de Santé d'Arsac, Arsac, FRANCE; (5) Réseau Morphée, Garches, FRANCE; (6) Cabinet du Dr Sylvie Royant-Parola , Paris, FRANCE; (7) APHP, Hôtel-Dieu, Centre du sommeil et de la vigilance, Paris, FRANCE; (8) Université Paris-Cité, VIFASOM (Vigilance, fatigue, sommeil et santé publique), ERC 7330, Paris, FRANCE; (9) Centre de référence nationale narcolepsies, hypersomnies rares, unité des troubles du sommeil et de l'éveil, hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, Institut des neurosciences de Montpellier (INM), Inserm, université de Montpellier, Montpellier, FRANCE
Introduction : L'insomnie chronique est une maladie invalidante qui prédispose à divers troubles psychiatriques, tels que l'anxiété, la dépression et les addictions. Ses répercussions sur la santé mentale et physique exigent une prise en charge spécifique.
En l'absence de recommandations spécifiques françaises concernant le diagnostic et la prise en charge de l’insomnie chronique, un consensus national de type Delphi a été réalisé. L’objectif est de proposer des conseils pratiques aux médecins généralistes non spécialistes du sommeil afin d’améliorer la prise en charge des patients.
Méthode : Un Comité Scientifique de 7 experts (2 médecins généralistes et 5 médecins spécialistes du sommeil, dont 2 psychiatres) a formulé 21 assertions sur la prise en charge de l’insomnie chronique. Ces assertions ont été soumises au vote indépendant et anonyme de 37 médecins généralistes sensibles au sommeil, utilisant une échelle de Likert de 1 « Pas du tout d’accord » à 9 « Tout à fait d’accord ». Le consensus était atteint si plus de 75% des scores étaient ≥7 et/ou si le score médian était ≥8.
Résultats : Après deux tours de vote, 95% des assertions (20/21) ont atteint le consensus.
Les panélistes recommandent une première évaluation de la sévérité de l’insomnie, y compris lors de consultations où le temps est limité. Cette évaluation doit inclure le type d’insomnie (réactionnelle ou chronique), la fréquence des nuits de sommeil de moins de 5 heures, l’intensité des symptômes, et l’impact diurne éventuel (somnolence, fatigue, etc.). Les habitudes de vie doivent également être explorées pour identifier les étiologies modifiables.
Dans les cas d’insomnie ancienne ou sévère, une évaluation approfondie sur plusieurs consultations est souvent nécessaire pour évaluer les causes et comorbidités associées. Un questionnaire et un agenda du sommeil sont recommandés pour affiner cette évaluation lors de consultations ultérieures. De même, l’évaluation des conséquences diurnes de l’insomnie est indispensable (troubles attentionnels, somnolence, fatigue, risque d’accidents).
Concernant la prise en charge médicamenteuse de l’insomnie chronique, les panélistes recommandent un usage transitoire ou ponctuel d’hypnotiques, en raison des risques de pharmaco-tolérance et d’effets indésirables liés à un usage prolongé. Si l’insomnie est associée à des troubles dépressifs et/ou anxieux sévères, résistants à un premier traitement bien conduit en médecine générale, un avis psychiatrique est recommandé.
Conclusion : La prise en charge de l’insomnie chronique est essentielle pour améliorer la qualité de vie des patients et prévenir ses risques à long terme. Ce consensus Delphi français permet d’adresser des recommandations concrètes et pratiques pour la prise en charge de l’insomnie chronique par les médecins généralistes non spécialistes du sommeil.
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p144 risque suicidaire chez 127 femmes incarcerees en fin de peine auteurs fernandez m 1 lancelevee c 2 thomas p 3 4 wathelet m 5 fovet t 3 4 eck m 3 6 etablissement 1 universite toulouse 3 paul sabatier toulouse france 2 unistra umr 7363 sage societes acteurs et gouvernement en europe strasbourg france 3 univ lille inserm u1172 lille neuroscience cognition lille france 4 chu lille lille france 5 agence regionale de sante hauts de france lille france 6 centre hospitalier gerard marchant pole de psychiatrie legale et de conduites addictives en milieu penitentiaire toulouse france presentateur fernandez melina |
P144 - Risque suicidaire chez 127 femmes incarcérées en fin de peine
Thème: 13 - Psychiatrie légale
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Auteurs : FERNANDEZ M. (1), LANCELEVÉE C. (2), THOMAS P. (3,4), WATHELET M. (5), FOVET T. (3,4), ECK M. (3,6)
Présentateur : FERNANDEZ Mélina
Etablissement : (1) Université Toulouse 3 - Paul Sabatier , Toulouse, FRANCE; (2) Unistra, UMR 7363 – SAGE, Sociétés, Acteurs et Gouvernement en Europe, Strasbourg, FRANCE; (3) Univ. Lille, Inserm U1172 – Lille Neuroscience & Cognition, Lille, FRANCE; (4) CHU Lille, Lille, FRANCE; (5) Agence Régionale de Santé, Hauts-de-France, Lille, FRANCE; (6) Centre hospitalier Gérard Marchant, Pôle de psychiatrie légale et de conduites addictives en milieu pénitentiaire, Toulouse, FRANCE
Introduction : Les femmes constituent encore un groupe minoritaire dans les prisons, leur taux d'incarcération croissant est une source de préoccupation du point de vue de la santé. L’objectif principal de ce travail est de mesurer la prévalence du risque suicidaire chez les femmes incarcérées dans les Hauts-de-France et en fin de peine. L’objectif secondaire est d’identifier les variables associées au risque de suicide chez ces femmes incarcérées.
Méthode : Une étude transversale a été menée d’avril 2021 à septembre 2022 auprès de toutes les femmes incarcérées dans les 4 établissements pénitentiaires du Nord et du Pas-de-Calais qui avaient une date de libération prévue dans les 30 jours, à partir des données de l’Administration pénitentiaire. Chaque participante a été interrogée par des enquêteurs locaux. Les données suivantes ont été recueillies : caractéristiques socio-démographiques, parcours pénal/judiciaire, situation carcérale actuelle, parcours de soins, risque suicidaire/troubles psychiatriques/troubles liés à l’usage de substances d’après le Mini International Neuropsychiatric Interview, expériences traumatisantes subies dans l’enfance d’après le Chilhood Trauma Questionnaire. Deux groupes ont été constitués : groupe « risque suicidaire » (risque suicidaire moyen/élevé au MINI) et groupe « absence de risque suicidaire » (pas de risque suicidaire/risque suicidaire faible au MINI) et leurs caractéristiques ont été comparées (analyses bivariées).
Résultats : Un risque suicidaire était présent chez 59,8 % (IC95% 51,3-68,4) des 127 femmes incluses, élevé chez 18,9 % d’entre elles (IC95% 12,1-25,7). Les groupes « risque suicidaire » et « absence de risque suicidaire » étaient composés de 30 et 97 femmes, respectivement. Les femmes du groupe « risque suicidaire » étaient significativement plus jeunes que celles du groupe « absence de risque suicidaire » (p = 0,046). Les autres variables significativement associées au risque suicidaire étaient les suivantes : avoir eu un traitement psychotrope pendant l’incarcération (Rapport de Prévalence : 6,8 ; p = 0,014), avoir/avoir eu un trouble de l’humeur (RP : 4,3 ; p <0,001), avoir/avoir eu un épisode psychotique (RP : 4,2 ; p <0,001), avoir subi des violences sexuelles dans l’enfance (RP : 3,6 ; p = 0,001), être migrante de 1ère génération (RP : 2,5 ; p = 0,014), avoir été sans domicile fixe avant l’incarcération (RP : 2,7 ; p = 0,004), avoir subi des violences en détention (RP : 2,3 ; p = 0,008), être incarcérée pour infraction violente (RP : 2,2 ; p = 0,013).
Conclusion : Cette étude retrouve un risque suicidaire très élevé chez les femmes incarcérées en fin de peine. Les facteurs associés au risque suicidaire dans notre échantillon sont cliniques, sociaux et judiciaires. L’identification de ces risques invitent à développer des outils de prévention ciblés. Notre travail ouvre la voie à d’autres études portant sur la santé mentale des femmes incarcérées.
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p145 profil socio demographique des placements a des fins dassistance aux hug auteurs donohue s 1 ambrosetti j 1 prada p 1 etablissement 1 hug geneve suisse presentateur donohue stephanie |
P145 - Profil socio-démographique des placements à des fins d’assistance aux HUG
Thème: 13 - Psychiatrie légale
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Auteurs : DONOHUE S. (1), AMBROSETTI J. (1), PRADA P. (1)
Présentateur : DONOHUE Stéphanie
Etablissement : (1) HUG, Geneve, SUISSE
Introduction :
Notre étude a cherché à identifier les profils sociodémographiques et diagnostiques spécifiques associés aux hospitalisations, en PAFA-méd, au sein du Département de Psychiatrie des HUG.
Méthode :
Nous avons inclus 6431 hospitalisations entre janvier 2018 et décembre 2019. Les paramètres sociodémographiques (âge, sexe, état civil) et les diagnostics principaux selon la CIM-10 ont été recueillis. Une analyse statistique a été effectuée via un modèle GEE, ajusté sur des variables pertinentes (sexe, âge, diagnostics) pour prédire le risque d’hospitalisation en PAFA-méd. Nous avons aussi étudié le pourcentage d’hospitalisation en PAFA-med par diagnostic en fonction de chaque première, seconde ou troisième hospitalisation.
Résultats:
Le modèle simple d'analyse du status d'admission en fonction du profil socio-démographique (tableau 1) montre qu'un tiers des hospitalisations étaient des admissions en PAFA-méd (33,3 %). Les patients hospitalisés en PAFA-méd étaient en moyenne plus âgés (50 ans contre 43,5 ans pour les admissions ordinaires). Le sexe masculin était surreprésenté parmi les PAFA-méd (53,9 %). L’état civil montre que les célibataires étaient majoritaires dans les deux types d'hospitalisation. En termes de diagnostic, la schizophrénie et les troubles schizotypiques étaient prédominants en PAFA-méd (36,1 %). L'analyse GEE (tableau 2) révèle que l’âge, mais aussi le diagnostic de schizophrénie, est significativement associé à une hospitalisation en PAFA-méd.
Selon le modèle multiple (tableau 3), le diagnostic de troubles mentaux et du comportement liés à l'utilisation de substances psychoactives est associé avec une réduction du risque d'hospitalisation non volontaire, au fur et à mesure des hospitalisations, avec un OR de 0.22 [IC à 95 % : 0.17 à 0.28] alors que le diagnostic de schizophrénie, trouble schizotypique et trouble délirant est pris comme référence.
Conclusion :
Les résultats confirment l’association entre certaines psychopathologies graves et la nécessité d’une hospitalisation sous contrainte en PAFA-méd. L’âge et le diagnostic sont des facteurs clés dans la prédiction du type d'hospitalisation. Ces résultats apportent des éléments de réflexion quant à la gestion et à la prévention des hospitalisations sous contrainte.
 Tableau 1: statistiques descriptives des variables continues (moyenne (SD) ; médiane (Q1-Q3)) et variables catégorielle (n (%)), pour les patients hospitalisés entre 2018 et 2019.
 Tableau 2: Generalised Estimating Equation (GEE) prédisant le risqué d’être hospitalisé sous contrainte entre 2018 et 2019
 Tableau 3: Nombre d’hospitalisation en PAFA-med par rapport au total des hospitalisations (pourcentage) par diagnostic et par quantième hospitalisation.
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p146 evaluation des perceptions post isolement des patients et des soignants auteurs gracieux g 1 dje m 1 moulier v 1 ateb s 1 chammas f 1 januel d 1 etablissement 1 eps ville evrard neuilly sur marne france presentateur gracieux gautier |
P146 - Évaluation des perceptions post-isolement des patients et des soignants
Thème: 13 - Psychiatrie légale
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Auteurs : GRACIEUX G. (1), DJE M. (1), MOULIER V. (1), ATEB S. (1), CHAMMAS F. (1), JANUEL D. (1)
Présentateur : GRACIEUX Gautier
Etablissement : (1) Eps Ville Evrard , Neuilly Sur Marne , FRANCE
Hôpital Ville Evrard, 93G03, UHTP de Saint-Denis
Introduction
L’isolement des patients en psychiatrie est strictement encadré par la Haute Autorité de Santé, avec pour objectif la réduction des durées d’isolement et l'organisation d'un entretien post-isolement avec le patient et l’équipe soignante.
Objectifs
Identifier les perceptions des patients et soignants, les facteurs influençant ces perceptions et l'impact clinique de l'isolement.
Méthodologie
Dans les trois jours suivant la levée de l'isolement, des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec des patients et soignants de l'UHTP (93G03, Saint-Denis) afin d’évaluer leur ressenti, la pertinence de la mesure et la disponibilité des soignants. Les patients ont complété les échelles HAD et PCLS. Analyses statistiques : Analyses : Mann-Whitney (quantitatives) et Chi² (qualitatives).
Résultats
Trente-quatre patients (22 hommes, 12 femmes), avec un âge moyen de 31,2 ans (écart-type (ET) 10,9), ont été inclus entre avril 2023 et septembre 2024. La durée moyenne d'isolement était de 7,41 jours (ET 4,61). Les patients souffraient de schizophrénie (n=14), d’un premier épisode psychotique (n=11) ou de trouble bipolaire (n=9).
Entretien avec les patients :
15 % ignoraient la raison de leur isolement
59% estimaient que les soignants étaient suffisamment disponibles
94 % avaient mal vécu leur expérience en isolement
36% estimaient que l’isolement leur avait été bénéfique
Echelles HAD et PCLS :
18 % présentaient un score pathologique en anxiété
5,9 % pour la dépression
5,9 % pour le stress post-traumatique
Entretien avec les soignants :
82 % des mesures d’isolement leur avait permis de travailler plus sereinement
Ils ont été suffisamment disponibles pour 69 % des patients
La mesure a été bénéfique pour 93% des patients
Indépendance des variables « bénéfices de l’isolement pour le patient », en fonction de la personne interrogée (patient ou soignant) (p=1).
Disponibilité des soignants :
Les patients jugeant les soignants « suffisamment disponibles » ont été en isolement pendant 5,53 jours (ET= 2,98), contre 9,83 jours (ET= 5,25) pour ceux les considérant insuffisamment disponibles (p=0,021).
64 % des patients ayant perçu une disponibilité adéquate des soignants ont jugé la mesure bénéfique, contre 0 % des autres (p < 0,01).
Conclusion
Cette étude met en évidence les perceptions contrastées entre patients et soignants concernant l'isolement. Bien que les soignants le perçoivent comme bénéfique, les patients rapportent souvent une expérience négative. Une meilleure disponibilité des soignants semble réduire cette disparité et améliorer la perception des patients. Ces résultats appellent à renforcer la communication et l'accompagnement durant l'isolement pour améliorer l'expérience des patients et optimiser l'alliance thérapeutique. Une révision des pratiques pourrait atténuer les effets traumatisants tout en garantissant la sécurité de tous.
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p147 liberte d aller et venir en psychiatrie 2 secteur au centre hospitalier de bastia auteurs luporsi i 1 etablissement 1 centre hospitalier de bastia bastia france presentateur luporsi isabelle |
P147 - Liberté d'aller et venir en psychiatrie 2° secteur au centre hospitalier de Bastia
Thème: 13 - Psychiatrie légale
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Auteurs : LUPORSI I. (1)
Présentateur : LUPORSI Isabelle
Etablissement : (1) Centre Hospitalier de Bastia, Bastia, FRANCE
INTRODUCTION
Les soins en psychiatrie au CH Bastia sont exclusivement sous le mode de l’hospitalisation libre, et s’articulent avec le fonctionnement de l’ensemble des unités du CHB dont le service des Urgences.
La liberté d’aller et venir est un droit inaliénable, Le patient en hospitalisation libre avec son consentement en psychiatrie dispose des mêmes droits liés à l’exercice des libertés individuelles que ceux qui sont reconnus malades hospitalisés pour une autre cause.
L’habitude en service avait été prise de restreindre les libertés d’aller et venir les premières 48h d’hospitalisation à visée d’observation clinique mais aussi les journées et week ends selon l’évaluation clinique du psychiatre, sans justification ni réévaluation tracée. A l’occasion de la visite de certification blanche nous avons décidé de lever nos restrictions de liberté, avec réévaluation régulière de son impact sur la qualité des soins.
OBJECTIFS
Relever le nombre d’interdiction de sortie la journée, les week-end et l’après midi avant et après la visite de certification.
Améliorer la qualité des soins dispensés et s’assurer de leur conformité avec la réglementation concernant les restrictions de liberté des usagers en santé mentale.
POPULATION
Tous les patients majeurs consécutifs admis en service de psychiatrie 2° secteur du CHB
METHODE
Etude observationnelle ambispective portant sur 33 patients consécutifs admis entre le 10/01/2023 et le 20/07/2023 (pré-certification)
Ainsi que sur 33 patients admis entre le 21/07/2023 et le 01/10/2023 (post-visite des experts)
Critères d’inclusion : Toutes les admissions
Sources de recueil des données : dossier patient
Type de données recueillies : Nombres d’interdiction de sortie la journée, les après-midi, les week-end
RESULTATS
Sur les 33 dossiers de la première série : 23 patients (69,7 %) avaient une interdiction de sortie l’après midi. Seuls 2 dossiers de patients avaient une prescription justifiée et aucun n’avait de réévaluation à 24h. 24 patients (72,7 %) avaient une interdiction de permission, 2 étaient justifiées aucune n’était réévaluée.
Sur la seconde série post-certification : 6 dossiers de patients (18 %) avaient une interdiction de sortie l’après midi mais une seul était justifiée, 2 réévaluées à 24H. 6 patients (18 %)avaient une interdiction de permission, aucune n’était justifiée et une seule a été réévaluée
CONCLUSION
La préservation de la liberté d’aller et venir doit se fonder sur un principe de prévention individuelle du risque et non sur un principe de précaution générale (La perception d’une judiciarisation croissante ne correspond pas à la réalité). Depuis cette étude, plus aucune restriction de liberté n’est prescrite dans le service et nous n’avons déclaré aucun évènement indésirable grave lié aux soins.
 1) Nombre d'interdiction de sortie après midi avant visite
 2) Nombre d'interdiction de sortie journée week end avant visite
 3) Nombre d'interdiction de sortie après midi après visite
 4) Nombre d'interdiction de sortie journée week end après visite
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